Que Dieu me pardonne et me guide pour tout ce que j’aurais pu mal interpréter dans cette étude et ailleurs. Qu’Il puisse nous guider vers une meilleure compréhension de Sa révélation afin que nous puissions nous purifier et accroître notre savoir.

La Shahadah exprimée dans le Coran est-elle conforme avec celles établies dans l’islam sunnite et chiite ou s’y oppose-t-elle ? Cette question pourra sembler choquante pour beaucoup de musulmans tellement les Chahadahs sunnite et shiite sont considérées comme des croyances incontournables dans chacune de ces deux fois. Pourtant, les chahadahs sunnite et chiite sont différentes, et le fait même qu’elles soient absentes du Coran exige que la question soit posée et traitée honnêtement.
La shahadah (la profession de foi) est la croyance fondamentale de l’Islam et des Saintes Écritures et consiste à proclamer ou attester de l’unicité absolue de Dieu. Le premier des dix commandements de la Torah est le suivant :
(Exode 20:3) « Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face. »
Le fait que Dieu soit la seule et unique divinité est le fondement qui garantit la paix dans l’univers :
مَا ٱتَّخَذَ ٱللَّهُ مِن وَلَدٍ وَمَا كَانَ مَعَهُۥ مِنْ إِلَٰهٍ إِذًا لَّذَهَبَ كُلُّ إِلَٰهٍۭ
بِمَا خَلَقَ وَلَعَلَا بَعْضُهُمْ عَلَىٰ بَعْضٍ سُبْحَٰنَ ٱللَّهِ عَمَّا يَصِفُونَ
(23:91) Dieu ne s’est point attribué de fils, et il n’y a point de divinité à côté de Lui. Autrement, chaque divinité aurait clamé ce qu’elle a créé, et certaines d’entre elles auraient prévalu sur d’autres. Gloire à Dieu ; [Il est] tellement supérieur à ce qu’ils prétendent.
S’il y avait eu d’autres divinités en dehors de Dieu, elles se seraient affrontées et cela aurait provoqué le chaos partout dans la création. En d’autres termes, l’unicité absolue de Dieu est le pilier fondamental qui garantit la paix dans les cieux et sur la terre.
Dieu commande aux croyants d’attester qu’il n’y a pas point de divinité si ce n’est Dieu (3:18), ce qui est connu en Islam sous le nom de « chahadah » [ُشَهَٰدَةُ = attestation (de foi)], et correspond à la profession de foi. Malheureusement, la chahadah coranique a été graduellement délaissée en raison de facteurs historiques survenus à la fin du premier siècle de l’hégire ainsi qu’à cause de l’émergence des hadiths (traditions orales faussement attribuées au prophète) 200 ans après la mort du prophète, lesquels ont littéralement pris le pas sur la chahadah coranique et le pur message monothéiste du Coran qu’ils contredisent en profondeur (voir l’article « Hadiths sont-ils légitimes ? »). Nous démontrerons ce point en relation avec la chahadah sunnite en citant et en étudiant plusieurs hadiths clés.
Les hadiths citent à la fois la chahadah coranique (أَشْهَدُ أَنْ لَا إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّٰهُ = Ach hadou an lâ elaha elâ Allah = J’atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu) et la chahadah sunnite (أَشْهَدُ أَنْ لَا إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّٰهُ للَّٰهُ أَنَّ مُحَمَّدًا رَسُولُ ٱللَّٰهِ) = J’atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu et j’atteste que Mohammed est le messager de Dieu). Les shiites ajoutent « et Ali est l’ami de Dieu ». Tragiquement, les sunnites et les shiites ont opté en faveur d’une chahadah qui mentionne Mohammed à côté de Dieu au détriment de la pure chahadah coranique notamment dû au fait que de nombreux hadiths adhèrent à des dogmes telles que l’intercession de Mohammed le jour du jugement. Cette croyance contredit le Coran a eu pour effet d’élever le prophète au rang de partenaire à côté de Dieu, ce qui explique pourquoi il est devenu omniprésent dans la chahadah ainsi que l’appel à la prière.
Nous allons dans un premier temps citer les trois versets qui établissent la chahadah coranique (3:18, 37:35, 47:19) et établirons un lien avec le verset 39:45 qui interdit de mentionner quiconque à coté de Dieu. 72:18 répond au même principe et nous exhorte de ne pas « appeler qui que ce soit à coté de Dieu », ce qui revient à établir des associés à côté de Dieu, péché (4:48) qui ne peut être pardonné s’il est maintenu jusqu’à la mort.
Plusieurs versets coraniques nous enseignent que nos pratiques religieuses sont des actes d’adoration de Dieu : La chahadah en fait de toute évidence partie et doit donc être dédiée à Dieu Seul. Nous étudierons également que l’une des règles d’or du Coran est qu’aucun nom n’est jamais mentionné à côté de Dieu lorsqu’il s’agit de témoigner de Son Unicité ou de croire en Lui. Les sunnites et les chiites « attestent que Mohammed est le messager de Dieu » à côté de Dieu. Le seul et unique cas où un tel événement se produit dans le Coran est lorsque les hypocrites se présentent devant Mohammed et « attestent qu’il est le messager de Dieu » (63:1): Nous expliquerons pourquoi les musulmans ont reçu l’ordre de croire aux messagers et non pas de l’attester. En effet, l’attestation (chahadah) la plus importante et la plus solennelle de notre vie exige que nous nous focalisions sur Dieu seul et elle Lui est donc exclusivement réservée (3:18). Nous citerons ensuite les versets qui indiquent qu’il est interdit d’établir une distinction entre les messagers, ce que les chahadahs sunnite et shiite transgressent de manière flagrante.
La chahadah est récitée à la fin des prières (on appelle ce moment le « tachahoud », terme qui partage la même racine que le mot « chahadah ») et nous poserons la question suivante : « Serait-il logique que Mohammed ait pu réciter la chahadah sunnite ou chiite compte tenu du fait que le Coran nous enseigne que le prophète est un bon exemple pour nous (33:21) ? Mohammed pourrait-il avoir dit à la fin de ses prières « J’atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu et j’atteste que Mohammed est le messager de Dieu » ?
Nous étudierons par la suite l’histoire des pièces de monnaie du premier siècle de l’Islam pour démontrer que la chahadah sunnite résulte d’un processus qui a graduellement accordé à Mohammed une place prépondérante et que cette dernière n’existait tout simplement pas aux premières heures de l’Islam. Enfin, nous citerons des hadiths qui mentionnent diverses formes de chahadahs et démontrerons pourquoi ils contredisent profondément le Coran et sont donc inauthentiques.
Table des matières
1. La chahadah coranique
1.1 Le verset 3:18
1.2 37:35 et 47:19 : « Il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu »
1.3 39:45 : Comment la plupart des gens réagissent-ils lorsque Dieu seul est mentionné ?
1.4 Dieu ordonne : « N’appelez personne à coté de Dieu »
1.5 Il est interdit d’associer quoi que ce soit à coté de Dieu
1.7 Aucun nom de messager ou prophète n’est jamais mentionné nommément à côté de Dieu dans le Coran
1.8 Il n’y a qu’un seul exemple dans le Coran où les gens attestent que Mohammed est le messager de Dieu, et cela n’est pas de bon augure
1.9 Il est interdit d’établir des distinctions entre les messagers
1.10 Nous devons respecter le contexte et l’ordre divin des versets du Coran
2. La chahadah sunnite et son origine
2.1 Histoire de la chahadah aux premières heures de l’Islam
2.1.1 Histoire des premières pièces de monnaie islamiques (23-65 AH)
2.1.2 Premières mentions de Mohammed sur des pièces de monnaie (66 AH et au-delà)
2.2 La chahadah dans les hadiths
Conclusion
1. La chahadah coranique
1.1 Le verset 3:18
شَهِدَ ٱللَّهُ أَنَّهُۥ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا هُوَ وَٱلْمَلَٰٓئِكَةُ وَأُو۟لُوا۟
ٱلْعِلْمِ قَآئِمًۢا بِٱلْقِسْطِ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا هُوَ ٱلْعَزِيزُ ٱلْحَكِيمُ
(3:18) Allah atteste qu’Il n’y a point de divinité si ce n’est Lui, de même que les anges ainsi que ceux qui sont pourvus du savoir et sont fermement établis dans la justice. Il n’y a point de divinité si ce n’est Lui, Le Tout-Puissant, Le Sage.
Allah atteste qu’Il n’y a point de divinité si ce n’est Lui : En d’autres termes, ceux qui sont pourvus du savoir parmi les êtres humains et les jinns (auxquels le Coran est destiné) reçoivent l’ordre de faire de même et de déclarer : « J’atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu » (أَشْهَدُ أَنْ لَا إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّٰهُ = « ach hadou an lâ ilaha ilâ Allah »). Prétendre que nous avons besoin d’ajouter quoi que ce soit à ce que Dieu nous ordonne revient à prétendre que Sa parole est incomplète. Bien au contraire, le Coran déclare qu’il est complet et pleinement détaillé (6:114, 7:52, 10:37). Autrement dit, la deuxième partie de la chahadah de l’Islam sunnite, lequel prétend que nous devons ajouter « et j’atteste que Mohammed est le messager de Dieu » (وَأَشْهَدُ أَنَّ مُحَمَّدًا رَسُولُ ٱللَّٰهِ) = wa ach hadou anna Mouhammadan rasouloullah ») ne fait pas partie de la chahadah coranique, et ne fait donc pas partie de l’Islam, tel que nous allons le prouver en profondeur dans cet article.
Nous trouvons de nombreuses professions de foi similaires à la profession de foi coranique dans la Bible, et aucune d’elles ne mentionnent jamais non plus le nom d’un prophète ou messager ou qui que ce soit d’autre à côté de Dieu. Exemples :
(Deutéronome 4:35) Tu as été rendu témoin de ces choses, afin que tu reconnusses que l’Eternel est Dieu, et qu’il n’y en a point d’autre.
(Deutéronome 32:39) « Sachez donc que c’est Moi qui suis Dieu, et qu’il n’y a point de dieu autre que Moi ;…
(Psaume 86:10) Car tu es grand, et tu opères des prodiges; Toi seul, tu es Dieu.
(Esaïe 44:6) Ainsi parle l’Eternel, le Roi d’Israël et son Rédempteur, l’Eternel des armées ; je suis le premier, et je suis le dernier ; et il n’y a point d’autre Dieu que moi.
(Esaïe 45:5) Je suis l’Eternel, et il n’y en a point d’autre; il n’y a point de Dieu que moi. Je t’ai ceint, quoique tu ne me connusses point.
(1 Timothée 1:17) Or, qu’au roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soit honneur et gloire aux siècles des siècles! Amen.
(Marc 12:32) Et le Scribe lui dit : Maître, tu as bien dit selon la vérité, qu’il n’y a qu’un seul Dieu, et qu’il n’y en a point d’autre que lui;
Trouvons-nous à aucun moment dans la Bible qu’il soit nécessaire de mentionner un messager ou prophète particulier à côté de Dieu lorsqu’il s’agit d’attester de Son Unicité ? La réponse est simple : Absolument jamais. Personne dans les cieux et sur terre ne mérite d’être mentionné à côté de Dieu lorsqu’il s’agit de témoigner de Son Unicité absolue. Le message du Saint Coran est strictement identique : Personne n’est jamais mentionné nommément à côté de Dieu quand il s’agit d’attester de Son unicité ou qu’il nous est commandé de croire en Lui :
ٱلْقُرْءَانُ لِأُنذِرَكُم بِهِۦ وَمَنۢ بَلَغَ أَئِنَّكُمْ لَتَشْهَدُونَ أَنَّ مَعَ ٱللَّهِ ءَالِهَةً
أُخْرَىٰ قُل لَّآ أَشْهَدُ قُلْ إِنَّمَا هُوَ إِلَٰهٌ وَاحِدٌ وَإِنَّنِى بَرِىٓءٌ مِّمَّا تُشْرِكُونَ
(6:19) Dis : « Quelle est le plus grand des témoignages (chahadah) ? Dis : « Dieu est témoin entre moi et vous qu’Il m’a révélé ce Coran afin que je puisse vous avertir par son entremise, ainsi que quiconque il touchera. Témoignez-vous vraiment qu’il y a d’autres divinités à côté de Dieu ? Dis : « Je refuse de témoigner ». Dis : « Lui seul est une divinité Unique, et je suis innocent de ce que vous lui associez. »
1.2 37:35 et 47:19 : « Il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu »
إِنَّهُمْ كَانُوٓا۟ إِذَا قِيلَ لَهُمْ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ يَسْتَكْبِرُونَ
(37:35) En vérité, quand il leur fut dit : « Point de divinité si ce n’est Dieu ! », ils s’enflèrent d’orgueil.
فَٱعْلَمْ أَنَّهُۥ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ وَٱسْتَغْفِرْ لِذَنۢبِكَ
وَلِلْمُؤْمِنِينَ وَٱلْمُؤْمِنَٰتِ وَٱللَّهُ يَعْلَمُ مُتَقَلَّبَكُمْ وَمَثْوَىٰكُمْ
(47:19) Et sache qu’en vérité il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu, et implore le pardon pour tes péchés, ainsi que pour les croyants et les croyantes ; Dieu connaît vos faits et gestes ainsi que votre lieu de repos.
1.3 39:45 : Comment la plupart des gens réagissent-ils lorsque Dieu seul est mentionné ?
وَإِذَا ذُكِرَ ٱللَّهُ وَحْدَهُ ٱشْمَأَزَّتْ قُلُوبُ ٱلَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ
بِٱلْءَاخِرَةِ وَإِذَا ذُكِرَ ٱلَّذِينَ مِن دُونِهِۦٓ إِذَا هُمْ يَسْتَبْشِرُونَ
(39:45) Quand Dieu seul est mentionné, le cœur de ceux qui ne croient point en l’au-delà se crispe de dégoût, mais quand d’autres sont mentionnés à côté de lui, alors, ils se réjouissent !
ذَٰلِكُم بِأَنَّهُۥٓ إِذَا دُعِىَ ٱللَّهُ وَحْدَهُۥ كَفَرْتُمْ وَإِن
يُشْرَكْ بِهِۦ تُؤْمِنُوا۟ فَٱلْحُكْمُ لِلَّهِ ٱلْعَلِىِّ ٱلْكَبِيرِ
(40:12) La raison pour cela est que lorsque Dieu Seul était évoqué vous avez mécru, mais lorsque des partenaires étaient associés à ses côtés, [alors seulement] vous avez cru. En conséquence, le jugement appartient à Dieu, le Très Haut, Le Grand.
39:45 et 40:12 se situent dans la droite lignée de 37:35 qui déclare que « En vérité, quand il leur fut dit : « point de divinité si ce n’est Dieu », ils s’enflèrent d’orgueil ». La chahadah coranique (3:18, 37:35, 47:19) vous suffit-elle, ou vous sentez-vous obligés de vous fier à d’autres sources que la parole de Dieu, tels les hadiths mis par écrit pour la première fois plus de deux cents ans après la mort du prophète et condamnés nommément dans le Coran en 45:6, 7:185, 12:111, 17:46, 31:6, 39:23 56:81 et 77:50 ?
Que ressentez-vous au plus profond de votre cœur ?
Êtes-vous en pleinement en paix avec vous-même lorsque vous déclarez solennellement : « J’atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu » (أَشْهَدُ أَنْ لَا إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّٰهُ = « ach hadou an lâ ilaha ilâ Allah »), tel que Dieu le décrète littéralement en 3:18, ou êtes-vous uniquement satisfait lorsque le nom de Mohammed est mentionné à côté de Dieu et que vous adjoignez au commandement d’Allah « et je témoigne que Mohammed est le messager de Dieu » (وَأَشْهَدُ أَنَّ مُحَمَّدًا رَسُولُ ٱللَّٰهِ = « wa ach hadou anna Mohammadan rasoulloullah ») tel que certains hadiths le recommandent?
La grande tragédie des sociétés humaines est que la plupart des gens préfèrent suivre aveuglément ce que leurs parents leur ont enseigné (5:104) ou suivre la majorité, tel que la foi catholique dans le christianisme ou le sunnisme en islam. En fait, le Coran nous avertit que suivre aveuglément la majorité est un chemin de perdition :
وَإِن تُطِعْ أَكْثَرَ مَن فِى ٱلْأَرْضِ يُضِلُّوكَ عَن سَبِيلِ
ٱللَّهِ إِن يَتَّبِعُونَ إِلَّا ٱلظَّنَّ وَإِنْ هُمْ إِلَّا يَخْرُصُونَ
(6:116) Et si vous obéissez à la majorité des gens sur terre, ils vous détourneront du chemin de Dieu. Ils ne font que se livrer à la conjecture et aux devinettes.
La seule source que nous sommes autorisés à suivre en matière de religion est la Parole de Dieu (le Coran), et non pas la parole des hommes :
وَجَعَلْنَا عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ أَكِنَّةً أَن يَفْقَهُوهُ وَفِىٓ ءَاذَانِهِمْ وَقْرًا وَإِذَا
ذَكَرْتَ رَبَّكَ فِى ٱلْقُرْءَانِ وَحْدَهُۥ وَلَّوْا۟ عَلَىٰٓ أَدْبَٰرِهِمْ نُفُورًا
(17:46) Nous avons placé des voiles sur leurs cœurs, de sorte qu’ils ne le comprennent pas, et frappé de surdité leurs oreilles ; et lorsque tu mentionnes ton Seigneur en t’en remettant exclusivement au Coran, ils tournent leur dos par dégout.
Lorsque vous récitez la chahadah coranique (لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ = Il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu), il est tragique de constater que le cœur de la plupart des gens se crispe de dégoût (39:45) et ils s’enflent d’orgueil (37:35). Ils rejettent la pureté de la Parole de Dieu et s’en détournent avec dégout (17:46).
1.4 Dieu ordonne : « N’appelez personne à coté de Dieu »
وَأَنَّ ٱلْمَسَٰجِدَ لِلَّهِ فَلَا تَدْعُوا۟ مَعَ ٱللَّهِ أَحَدًا
(72:18) Les mosquées appartiennent à Dieu ; n’appelez donc personne à coté de Dieu.
Dans quasiment toutes les mosquées du monde, Mohammed est malheureusement constamment mentionné à côté de Dieu dans l’appel à la prière et à la fin des prières rituelles lorsque les gens récitent leur tachahoud, rompant ainsi avec le commandement en 72:18 de « n’appeler personne à coté de Dieu ». On voit également très fréquemment sur les murs des mosquées des calligraphies du nom de Mohammed écrit juste à côté de Dieu. De plus, les sunnites croient que Mohammed intercédera en faveur des musulmans le jour du jugement, ce qui est une croyance païenne qui trouve son origine dans les « hadiths autres que Dieu et ses versets » (45:6). Avant de prouver que le Coran condamne sans appel une telle croyance, citons quelques hadiths qui témoignent de la croyance en « la grande intercession » de Mohammed le jour de la résurrection:
Sahih al-Bukhari 4718
Rapporté par Ibn ‘Umar : Le jour de la résurrection, le peuple tombera à genoux et chaque nation suivra son prophète et dira : « untel ! Intercède (pour nous auprès d’Allah) » jusqu’à ce que (la bonne) intercession soit accordée au Prophète (Mohammed) et ce sera le jour où Allah l’élèvera dans une station de louange et de gloire (c’est-à-dire Al-Maqam -al-Mahmud).
Sahih al-Bukhari 1474, 1475
Rapporté par `Abdoullah bin `Omar : Le Prophète (ﷺ) a dit : « Un homme continue de demander quelque chose aux autres jusqu’à ce qu’il se présente le Jour de la Résurrection sans aucun morceau de chair sur son visage. Le Prophète (ﷺ) a ajouté : « Le jour de la résurrection, le soleil s’approchera (des gens) à un tel point que la sueur atteindra le milieu des oreilles, donc, quand tout le monde sera dans cette situation, ils demanderont l’aide d’Adam, puis de Moïse, puis de Mohammed (psl) ». Le sous-narrateur a ajouté : « Mohammed intercèdera auprès d’Allah pour juger parmi le peuple. Il continuera jusqu’à ce qu’il tienne l’anneau de la porte (du Paradis) et alors Allah l’exaltera jusqu’au Maqam Mahmud (le privilège d’intercession, etc.). Et tous les gens de l’assemblée enverront leurs louanges à Allah. »
Riyad as-Salihin 103
Jabir (qu’Allah l’agrée) a rapporté : Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Celui qui dit en entendant l’Adhan : ‘Allahoumma Rabba hadhihid-da’wati-ttammati, was-salatil-qa’imati, ati Mohammedanil -wasilata wal-fadhilata, wab’athou maqaman mahmouda nilladhi wa ‘adtahou [O Allah, Seigneur de cet appel parfait (Da’wah) et de la prière établie (As-Salat), accorde à Mohammed l’intercession et la supériorité, et élève-le jusqu’à une position louable que tu lui as promise]’, il m’incombe d’intercéder pour lui le jour de la résurrection.
Sahih al Bukhari, vol 1, page 48, Sahih Muslim, vol 1 page 199 :
« J’ai (moi, Mohammed) été nommé intercesseur, et l’intercession m’a été accordée de manière exclusive. À part moi, personne d’autre n’a obtenu ce rang ».
De nombreux hadiths soi-disant « sahih » (authentiques) soutiennent la croyance en la grande intercession de Mohammed le jour du jugement et aucun sunnite ne peut nier qu’il s’agit d’une pierre d’achoppement de la doctrine sunnite. Cette croyance avérée a joué un rôle majeur pour ce qui est du choix des sunnites d’opter pour une chahadah qui mentionne Mohammed à côté de Dieu au lieu de la chahadah coranique, dont nous allons montrer qu’elle est malgré tout très présente dans les hadiths.
Le Coran condamne cette croyance païenne :
وَٱتَّقُوا۟ يَوْمًا لَّا تَجْزِى نَفْسٌ عَن نَّفْسٍ شَيْـًٔا وَلَا يُقْبَلُ
مِنْهَا شَفَٰعَةٌ وَلَا يُؤْخَذُ مِنْهَا عَدْلٌ وَلَا هُمْ يُنصَرُونَ
(2:48) Et craignez le jour où aucune âme ne pourra être d’utilité envers aucune âme, et aucune intercession ne sera acceptée de sa part, et aucune rançon ne pourra être reçue en échange, et ils ne seront point secourus.
وَٱتَّقُوا۟ يَوْمًا لَّا تَجْزِى نَفْسٌ عَن نَّفْسٍ شَيْـًٔا وَلَا يُقْبَلُ
مِنْهَا عَدْلٌ وَلَا تَنفَعُهَا شَفَٰعَةٌ وَلَا هُمْ يُنصَرُونَ
(2:123) Et craignez le jour où aucune âme ne pourra être d’utilité envers aucune âme, et aucune rançon ne pourra être acceptée en échange, et aucune intercession ne sera d’aucune utilité à son égard, et ils ne seront point secourus.
هَلْ يَنظُرُونَ إِلَّا تَأْوِيلَهُۥ يَوْمَ يَأْتِى تَأْوِيلُهُۥ يَقُولُ ٱلَّذِينَ نَسُوهُ مِن قَبْلُ قَدْ
جَآءَتْ رُسُلُ رَبِّنَا بِٱلْحَقِّ فَهَل لَّنَا مِن شُفَعَآءَ فَيَشْفَعُوا۟ لَنَآ أَوْ نُرَدُّ فَنَعْمَلَ
غَيْرَ ٱلَّذِى كُنَّا نَعْمَلُ قَدْ خَسِرُوٓا۟ أَنفُسَهُمْ وَضَلَّ عَنْهُم مَّا كَانُوا۟ يَفْتَرُونَ
(7:53) Attendent-ils son accomplissement ? Le jour où son accomplissement se réalisera, ceux qui l’ont ignoré dans le passé diront : « En vérité, les messagers de notre Seigneur sont venus pourvus de la vérité. Y a-t-il des intercesseurs pour intercéder en notre faveur ou pouvons-nous être renvoyés afin que nous puissions œuvrer différemment de ce que nous avions l’habitude de faire ? Ils ont manifestement ruiné leur âme, et ce qu’ils inventaient s’est dissocié d’eux.
Remarque : Ce qui précède démontre clairement qu’aucun messager n’intercédera le jour du Jugement.
قُل لِّلَّهِ ٱلشَّفَٰعَةُ جَمِيعًا لَّهُۥ مُلْكُ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضِ ثُمَّ إِلَيْهِ تُرْجَعُونَ
(39:44) Dis (Ô Mohammed) : « Toute intercession appartient à Dieu. C’est à Lui qu’appartient le royaume des cieux et de la terre. Ensuite, c’est à Lui que vous serez ramenés.
Remarque : Le hadith coranique ci-dessus (les seuls hadiths jamais autorisés en Islam) suffit à annuler tous les hadiths impurs au sujet de l’intercession du prophète le jour du jugement.
وَلَا يَمْلِكُ ٱلَّذِينَ يَدْعُونَ مِن دُونِهِ ٱلشَّفَٰعَةَ إِلَّا مَن شَهِدَ بِٱلْحَقِّ وَهُمْ يَعْلَمُونَ
(43:86) Aucun de ceux qu’ils invoquent à côté de Lui n’a le pouvoir d’intercéder, hormis quiconque a [préalablement] témoigné de la vérité, et ils le savent parfaitement.
Remarque : Le verset ci-dessus démontre que le seul type d’intercession qui puisse être approuvé par Dieu dans cette vie (sous forme de prières ou d’actions) est lorsqu’une personne embrasse pleinement la vérité (c’est-à-dire Dieu et Sa Parole). Ceci ne remet pas en question les autres versets qui indiquent qu’aucune intercession n’aura lieu le Jour du Jugement.
وَكَم مِّن مَّلَكٍ فِى ٱلسَّمَٰوَٰتِ لَا تُغْنِى شَفَٰعَتُهُمْ شَيْـًٔا
إِلَّا مِنۢ بَعْدِ أَن يَأْذَنَ ٱللَّهُ لِمَن يَشَآءُ وَيَرْضَىٰٓ
(53:26) Pas [Même] les myriades d’anges célestes ne peuvent faire usage de leur intercession de quelque manière que ce soit, à moins que Dieu en ait accordé la permission à qui Il veut et l’approuve.
Ce verset rejoint 43:86 : Les anges célestes ne possèdent aucun pouvoir d’intercession. Dieu seul peut accorder une telle permission.
فَمَا تَنفَعُهُمْ شَفَٰعَةُ ٱلشَّٰفِعِينَ
(74:48) L’intercession (dans le contexte du verset : le jour du jugement) de ceux qui recourent à l’intercession leur sera inutile.
Pour résumer, comme démontré par exemple en 53:26, aucune créature ne possède de pouvoir d’intercession, et Dieu seul peut l’octroyer à qui bon lui semble, ce qui démontre l’efficacité de la prière et des bonnes actions. Par contre, le Coran nous montre à plusieurs reprises que personne, pas même les messagers (7:53) ni les anges célestes (53:26) ne peuvent intercéder le jour du jugement, ce qui est particulièrement évident en 2:48 (« Et craignez le jour où aucune âme ne pourra être d’utilité envers aucune âme, et aucune intercession ne sera acceptée de sa part, et aucune rançon ne pourra être reçue en échange, et ils ne seront point secourus. ») 2:123 et 74:48. Les personnes qui croient que Mohammed ou d’autres messagers, prophètes ou saints peuvent intercéder en leur faveur commettent le péché d’association et seront confondus le jour du jugement.
Voir également 2:255, 19:87, 20:109, 21:28, 30:13, 34:23, 36:23.
Les sunnites jugent conformément au hadiths au lieu du Coran exclusivement (5:44, 5:47) et ils espèrent que Mohammed intercèdera en leur faveur : Ils seront stupéfaits lorsque Mohammed en personne déclarera ce qui suit le jour de la résurrection :
وَقَالَ ٱلرَّسُولُ يَٰرَبِّ إِنَّ قَوْمِى ٱتَّخَذُوا۟ هَٰذَا ٱلْقُرْءَانَ مَهْجُورًا
(21:30) Et le messager dira : « Ô Seigneur, en vérité, mon peuple (c.à.d. les Arabes et les musulmans du monde entier) a traité ce Coran comme s’il était [chose] désuète !
Ils auront abandonné le Coran en faveur des hadiths et de la Sunna et autres doctrines sans fondement au lieu de s’en remettre uniquement à la Parole de Dieu (17:46).
1.5 Il est interdit d’associer quoi que ce soit à coté de Dieu
إِنَّ ٱللَّهَ لَا يَغْفِرُ أَن يُشْرَكَ بِهِۦ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَٰلِكَ
لِمَن يَشَآءُ وَمَن يُشْرِكْ بِٱللَّهِ فَقَدِ ٱفْتَرَىٰٓ إِثْمًا عَظِيمًا
(4:48) En vérité, Dieu ne pardonne point qu’on Lui associe des partenaires, mais Il pardonne à qui Il veut ce qui est moindre que cela. Mais quiconque associe des partenaires à côté de Dieu a très certainement commis un péché immense.
Associer des partenaires à côté de Dieu est le plus grand péché ; un péché qui ne peut être pardonné à moins que la personne se repente et se réforme avant qu’il ne soit trop tard.
1.6 6:162-163 : La chahadah est un acte d’adoration et doit donc être dédiée à Dieu seul
قُلْ إِنَّ صَلَاتِى وَنُسُكِى وَمَحْيَاىَ وَمَمَاتِى لِلَّهِ رَبِّ ٱلْعَٰلَمِينَ
(6:162) Dis : En vérité, ma prière rituelle, mes rites de sacrifice, ma vie et ma mort appartiennent à Dieu, Seigneur de l’univers.
لَا شَرِيكَ لَهُۥ وَبِذَٰلِكَ أُمِرْتُ وَأَنَا۠ أَوَّلُ ٱلْمُسْلِمِينَ
(6:163) Il n’a point d’associés. Voici ce qui m’a été commandé, et je suis le premier à me soumettre.
قُلْ إِنَّمَآ أَنَا۠ بَشَرٌ مِّثْلُكُمْ يُوحَىٰٓ إِلَىَّ أَنَّمَآ إِلَٰهُكُمْ إِلَٰهٌ وَاحِدٌ فَمَن كَانَ
يَرْجُوا۟ لِقَآءَ رَبِّهِۦ فَلْيَعْمَلْ عَمَلًا صَٰلِحًا وَلَا يُشْرِكْ بِعِبَادَةِ رَبِّهِۦٓ أَحَدًۢا
(18:110) Dis (Ô Mohammed) : Je ne suis autre qu’un homme comme vous. Il m’a été révélé que votre Dieu est une Divinité unique. Alors, quiconque escompte la rencontre avec son Seigneur, qu’il fasse donc de bonnes actions et qu’il n’associe personne dans l’adoration de son Seigneur.
أَنزَلْنَآ إِلَيْكَ ٱلْكِتَٰبَ بِٱلْحَقِّ فَٱعْبُدِ ٱللَّهَ مُخْلِصًا لَّهُ ٱلدِّينَ إِنَّآ
(39:2) Certes, nous t’avons révélé le livre en toute vérité. Adore donc Dieu en Lui consacrant [tout] fait religieux.
أَلَا لِلَّهِ ٱلدِّينُ ٱلْخَالِصُ وَٱلَّذِينَ ٱتَّخَذُوا۟ مِن دُونِهِۦٓ أَوْلِيَآءَ
مَا نَعْبُدُهُمْ إِلَّا لِيُقَرِّبُونَآ إِلَى ٱللَّهِ زُلْفَىٰٓ إِنَّ ٱللَّهَ يَحْكُمُ بَيْنَهُمْ
فِى مَا هُمْ فِيهِ يَخْتَلِفُونَ إِنَّ ٱللَّهَ لَا يَهْدِى مَنْ هُوَ كَٰذِبٌ كَفَّارٌ
(39:3) Assurément, la religion pure appartient à Dieu. Ceux qui assignent des protecteurs à côté de Lui [disent] : « Nous ne les adorons que pour nous rapprocher de Dieu. » En vérité, Dieu jugera parmi eux au sujet de leur dissidence. En effet, Dieu ne guide pas quiconque se livre au mensonge et à l’incrédulité.
Remarque : Mentionner Mohammed dans la chahadah ou croire en son intercession le jour du jugement revient à le considérer comme un protecteur ou passage obligé qui nous rapproche du Seigneur, tel qu’illustré dans le verset ci-dessus.
Il nous est ordonné de n’adorer que Dieu et de ne Lui associer rien (4:36) ni personne (18:110).
Notre prière rituelle, nos invocations et nos sacrifices (6:162) et tout fait religieux (39:2-3) sont des actes d’adoration de Dieu. De même, la shahadah est bien plus profonde que simplement énoncer un fait et représente un véritable acte d’adoration. Attester « qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu » est le témoignage et la reconnaissance ultime de Son unicité et revient de facto à l’adorer comme seule et unique divinité. Rien ni personne ne mérite d’être mentionné à côté de Lui dans une proclamation qui reflète la pureté de notre foi.
1.7 Aucun nom de messager ou prophète n’est jamais mentionné nommément à côté de Dieu dans le Coran
يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوٓا۟ ءَامِنُوا۟ بِٱللَّهِ وَرَسُولِهِۦ وَٱلْكِتَٰبِ ٱلَّذِى نَزَّلَ
عَلَىٰ رَسُولِهِۦ وَٱلْكِتَٰبِ ٱلَّذِىٓ أَنزَلَ مِن قَبْلُ وَمَن يَكْفُرْ بِٱللَّهِ
وَمَلَٰٓئِكَتِهِۦ وَكُتُبِهِۦ وَرُسُلِهِۦ وَٱلْيَوْمِ ٱلْءَاخِرِ فَقَدْ ضَلَّ ضَلَٰلًۢا بَعِيدًا
(4:136) Ô vous qui croyez, croyez en Dieu et en son messager, et au livre qu’il a révélé à son messager, et aux saintes écritures qui ont été révélées de par le passé. Et quiconque ne croit pas en Dieu, en ses anges, ses livres, ses messagers, ainsi qu’au jour ultime, s’est alors profondément égaré.
L’une des règles d’or du Saint Coran est qu’aucun nom de messager ou de prophète n’est jamais mentionné à côté de Dieu pour ce qui est de croire en Dieu ou de témoigner de Son Unicité. Les croyants reçoivent l’ordre de « croire en Dieu et en son messager » (4:136, 7:158, 9:80, 24:62, 48:9, 48:13, 49:15, 57:7, 58:4, 61:11, 64:8) ou de « croire en Dieu et à ses messagers » (3:179, 4:150, 4:152, 4:171, 57:19, 57:21), mais il n’y a pas une seule phrase dans les 6236 versets numérotés du Coran qui indique qu’on doive croire en Dieu et Mohammed ou qu’il soit nécessaire « d’attester qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu, et d’attester que Mohammed est le messager de Dieu ». De toute évidence, nous trouvons que « Mohammed est le messager de Dieu » (« Mohammed rasouloullah ») en 48:29 parce que c’est bien évidemment qui il est, mais jamais dans le contexte de croire en Dieu ou de témoigner de son unicité . Les seuls noms qui sont mentionnés à proximité de Dieu dans le Coran dans une même phrase sont Gabriel et Michael (2:98) :
مَن كَانَ عَدُوًّا لِّلَّهِ وَمَلَٰٓئِكَتِهِۦ وَرُسُلِهِۦ
وَجِبْرِيلَ وَمِيكَىٰلَ فَإِنَّ ٱللَّهَ عَدُوٌّ لِّلْكَٰفِرِينَ
(2:98) Quiconque est un ennemi d’Allah, de Ses anges, de Ses messagers, de Gabriel et de Michael, alors [sachez qu’] en vérité Dieu est un ennemi des mécréants.
إِن تَتُوبَآ إِلَى ٱللَّهِ فَقَدْ صَغَتْ قُلُوبُكُمَا وَإِن تَظَٰهَرَا عَلَيْهِ فَإِنَّ ٱللَّهَ
هُوَ مَوْلَىٰهُ وَجِبْرِيلُ وَصَٰلِحُ ٱلْمُؤْمِنِينَ وَٱلْمَلَٰٓئِكَةُ بَعْدَ ذَٰلِكَ ظَهِيرٌ
(66:4) Si vous vous repentez toutes deux envers Dieu, vos cœurs auront manifestement oscillé [vers la droiture], mais si vous vous liguez contre lui, alors, en vérité, [sachez qu’] Allah est son protecteur, et Gabriel, les croyants vertueux et les anges lui porteront assistance à partir de maintenant.
Il est de fait que Gabriel et Michael sont nommément mentionnés dans la même phrase qu’Allah, mais il ne s’agit aucunement d’une situation où on les croyants reçoivent l’ordre de « croire en Dieu » ou « d’attester » de son unicité.
1.8 Il n’y a qu’un seul exemple dans le Coran où les gens attestent que Mohammed est le messager de Dieu, et cela n’est pas de bon augure
إِذَا جَآءَكَ ٱلْمُنَٰفِقُونَ قَالُوا۟ نَشْهَدُ إِنَّكَ لَرَسُولُ ٱللَّهِ وَٱللَّهُ
يَعْلَمُ إِنَّكَ لَرَسُولُهُۥ وَٱللَّهُ يَشْهَدُ إِنَّ ٱلْمُنَٰفِقِينَ لَكَٰذِبُونَ
(63:1) Quand les hypocrites se rendent auprès de toi, ils disent : « Nous attestons qu’en vérité, tu (Ô Mohammed) es le messager de Dieu ! ». Dieu sait pertinemment que tu es Son messager, et Dieu atteste que les hypocrites sont les pires des menteurs.
63:1 est le seul et unique exemple dans tout le Coran où des personnes « attestent que Mohammed est le messager de Dieu », et c’est une véritable choc que de constater que ce sont les hypocrites qui l’attestent. La réponse de Dieu est extrêmement sévère : « Allah sait manifestement que tu es Son messager, et Dieu atteste que les hypocrites sont les pires menteurs. »
Dieu sait pertinemment que Mohammed est Son messager. Pourquoi y aurait-il besoin de l’attester chaque fois que nous témoignons de Son unicité ? Mentionner Mohammed à côté de Dieu est-il un mot de passe ou un passage obligé pour accéder au paradis ou cela revient-il au contraire à associer un partenaire à coté de Dieu ?
Attester de l’Unicité absolue de Dieu est le témoignage ultime de la foi et la pierre d’achoppement du Coran et des Saintes Écritures en général. Aucune créature dans toute la création, pas même Gabriel et Michel, ne méritent d’être mentionnés à côté d’Allah dans un tel cadre, et nous avons évoqué que 39:45 représente un immense avertissement à ce sujet (« Quand Dieu seul est mentionné, le cœur de ceux qui ne croient point en l’au-delà se crispe de dégoût, mais quand d’autres sont mentionnés à côté de lui, alors, ils se réjouissent. »).
1.9 Il est interdit d’établir des distinctions entre les messagers
قُولُوٓا۟ ءَامَنَّا بِٱللَّهِ وَمَآ أُنزِلَ إِلَيْنَا وَمَآ أُنزِلَ إِلَىٰٓ إِبْرَٰهِۦمَ وَإِسْمَٰعِيلَ
وَإِسْحَٰقَ وَيَعْقُوبَ وَٱلْأَسْبَاطِ وَمَآ أُوتِىَ مُوسَىٰ وَعِيسَىٰ وَمَآ أُوتِىَ
ٱلنَّبِيُّونَ مِن رَّبِّهِمْ لَا نُفَرِّقُ بَيْنَ أَحَدٍ مِّنْهُمْ وَنَحْنُ لَهُۥ مُسْلِمُونَ
(2:136) Dites : « Nous croyons en Dieu, et en ce qui nous a été révélé, et en ce qui a été révélé à Abraham, Ismail, Isaac, Jacob et les tribus ; ainsi que ce qui a été donné à Moïse et à Jésus, et ce qui a été donné aux prophètes de la part de leur Seigneur. Nous ne faisons aucune distinction parmi eux, et nous lui sommes soumis.
ءَامَنَ ٱلرَّسُولُ بِمَآ أُنزِلَ إِلَيْهِ مِن رَّبِّهِۦ وَٱلْمُؤْمِنُونَ كُلٌّ ءَامَنَ
بِٱللَّهِ وَمَلَٰٓئِكَتِهِۦ وَكُتُبِهِۦ وَرُسُلِهِۦ لَا نُفَرِّقُ بَيْنَ أَحَدٍ مِّن رُّسُلِهِۦ
وَقَالُوا۟ سَمِعْنَا وَأَطَعْنَا غُفْرَانَكَ رَبَّنَا وَإِلَيْكَ ٱلْمَصِيرُ
(2:285) Le messager a cru en ce qui lui a été révélé de la part de son Seigneur, de même que les croyants. Ils ont tous cru en Dieu, ses anges, ses livres et ses messagers : « Nous ne faisons aucune distinction entre ses messagers ». Ils ont dit : « Nous avons entendu et nous avons obéi. Accorde-nous Ton pardon, notre Seigneur ! C’est à Toi que revient toute chose.
قُلْ ءَامَنَّا بِٱللَّهِ وَمَآ أُنزِلَ عَلَيْنَا وَمَآ أُنزِلَ عَلَىٰٓ إِبْرَٰهِيمَ وَإِسْمَٰعِيلَ
وَإِسْحَٰقَ وَيَعْقُوبَ وَٱلْأَسْبَاطِ وَمَآ أُوتِىَ مُوسَىٰ وَعِيسَىٰ
وَٱلنَّبِيُّونَ مِن رَّبِّهِمْ لَا نُفَرِّقُ بَيْنَ أَحَدٍ مِّنْهُمْ وَنَحْنُ لَهُۥ مُسْلِمُونَ
(3:84) Dis (Ô Mohammed) : « Nous croyons en Dieu, et en ce qui nous a été révélé, et en ce qui a été révélé à Abraham, Ismail, Isaac, Jacob et les tribus, de même qu’en ce qui a été donné à Moïse, Jésus, et aux prophètes émanant de leur Seigneur. « Nous ne faisons aucune distinction entre eux et nous lui sommes soumis ».
وَٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ بِٱللَّهِ وَرُسُلِهِۦ وَلَمْ يُفَرِّقُوا۟ بَيْنَ أَحَدٍ مِّنْهُمْ
أُو۟لَٰٓئِكَ سَوْفَ يُؤْتِيهِمْ أُجُورَهُمْ وَكَانَ ٱللَّهُ غَفُورًا رَّحِيمًا
(4:152) Quant à ceux qui ont cru en Dieu et en ses messagers, et ne font de distinction entre aucun d’eux : Tels sont ceux à qui Il accordera leur récompense ; Dieu est Pardonneur, Miséricordieux.
Si les sunnites et les chiites ne font aucune distinction entre les messagers, alors pourquoi attestent-ils systématiquement que « Mohammed est le messager de Dieu » dans leur chahadah au point qu’ils sont strictement incapables de témoigner qu’« il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu » sans mentionner Mohammed ? Rashad Khalifa, dont l’accomplissement majeur était à mon sens de prêcher la pure chahadah coranique après de nombreux siècles d’obscurantisme, a brillamment défié les sunnites de déclarer : « ach hadou an lâ elaha elâ Allah » (أَشْهَدُ أَنْ لَا إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّٰهُ = je témoigne qu’il y a point de divinité si ce n’est Dieu) sans faire mention de Mohammed. Il est un fait qu’ils en sont strictement incapables car ils ont de facto établi Mohammed comme un partenaire à côté de Dieu, par exemple en privilégiant les soi-disant « hadiths du prophète » par rapport au Coran, ainsi qu’en prétendant que Mohammed intercédera en leur faveur le jour du jugement, tel que démontré précédemment.
Les sunnites ont historiquement ressenti que mentionner Mohammed dans la chahadah équivaut à associer à côté de Dieu et c’est pourquoi ils ajoutent à la fin de leurs prières dans leur tachahoud après la chahadah coranique (« J’atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu ») « l’Unique, Il n’a point d’associés », avant d’ajouter « et j’atteste que Mohammed est le messager de Dieu ». C’est une tentative de s’innocenter du péché d’idolâtrie qui consiste à mentionner Mohammed à coté de Dieu (dénoncé en 39:45), mais c’est une tentative vaine car ils enfreignent de toute façon la chahadah coranique édictée en 3:18, 37:35 et 47:19. Dire « J’atteste qu’il y a il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu, l’Unique, Il n’a point d’associés » est inspiré du hadith Riyad as-Salihin numéro 412 et d’autres.
Attester de l’unicité absolue de Dieu témoigne d’une foi pure. Qu’apporte donc « d’attester que Mohammed est le messager de Dieu » à coté de Dieu par rapport au concept d’unicité d’Allah si ce n’est d’entacher une attestation qui émane directement de Dieu (3:18, 37:35, 47:19) ?
Remarque : Une erreur fréquente dérivée par exemple du hadith Riyad as-Salihin numéro 412 et que Rashad Khalifa a par exemple commise est que certains musulmans qui comprennent que mentionner Mohammed à coté est un péché d’association (chirk) déclarent malgré tout parfois dans leur tachahoud à la fin de leur prière « j’atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu, Le Seul, Il n’a point d’associés ». Ajouter « Le Seul, Il n’a point d’associés » à coté de « j’atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu » n’apporte strictement rien. C’est un pléonasme, et à l’origine une tentative de camoufler que mentionner Mohammed dans la chahadah revient à associer à Dieu. Le Coran est parfait et ne contient jamais de répétition inutile et nous devons nous y conformer mot pour mot. Attester qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu est la chahadah pure et parfaite. Qui a-t-il après la vérité si ce n’est le mensonge ? (فَمَاذَا بَعْدَ ٱلْحَقِّ إِلَّا ٱلضَّلَٰلُ, 10:32)?
Les sunnites et les chiites font systématiquement une distinction entre Mohammed et les messagers et prophètes précédents en mentionnant Mohammed à côté de Dieu dans la chahadah et l’appel à la prière. Ils prétendent que si vous témoignez que Mohammed est le messager de Dieu, étant donné que ce dernier est le sceau des prophètes (33:40), cela signifie que vous croyez automatiquement en tous les messagers et prophètes précédents jusqu’à Mohammed.
Mentionner Mohammed à côté de Dieu dans la chahadah n’est pas un mot de passe obligatoire qui fera de vous un musulman ou vous fera nécessairement croire en tous les messagers précédents car le Coran nous indique que beaucoup de messagers n’ont pas été mentionnés (وَلَقَدْ أَرْسَلْنَا رُسُلًا مِّن قَبْلِكَ مِنْهُم مَّن قَصَصْنَا عَلَيْكَ وَمِنْهُم مَّن لَّمْ نَقْصُصْ عَلَيْك, 40:78) et il est tout à fait possible d’entendre parler de messagers précédents sans nécessairement comprendre ou même croire qu’il faisaient partie des messagers. De plus, le Coran indique que Mohammed est le dernier prophète (33:40), mais jamais qu’il est le dernier messager, et si Dieu décide d’envoyer un messager après lui, vous pouvez être certain que beaucoup le rejetterait car la race humaine a quasiment systématiquement rejeté les messagers (2:87, 15:11, 23:44, 34:34, 36:30, 43:7). En d’autres termes, non, attester que Mohammed est le messager de Dieu à côté de la chahadah coranique ne garantis aucunement qu’une personne croit nécessairement en tous les messagers de l’histoire de l’humanité.
Mis à part le fait qu’il soit interdit de mentionner ou d’invoquer quiconque en dehors de Dieu (39:45, 72:18), être musulman implique bien plus que la vision étroite et impure de la chahadah sunnite ou chiite, car le Coran exige en fait cinq croyances obligatoires (et non pas seulement deux) ainsi que de pratiquer des actions pieuses pour accéder au paradis : un musulman doit (1) croire en Dieu, (2) ses anges, (3) ses livres, (4) ses messagers et (5) au jour dernier (4:136) ; de plus, un musulman doit obligatoirement pratiquer le bien. Croire en Dieu et Ses messagers est obligatoire, mais pas suffisant. De plus, et le concept de la chahadah mis à part qui est incontestablement le fondement de la foi, vous ne pouvez pas être musulman si vous n’accomplissez pas au moins la salât et ne payez pas la zakât tel que démontré en 9:5, 9:11 et 19:31. Vous pouvez réciter la chahadah autant que vous le souhaitez, et même la chahadah coranique, si vous n’effectuez pas la prière rituelle à l’heure et ne payez pas la charité obligatoire chaque année, vous n’êtes pas musulman.
Croire que Mohammed est le messager de Dieu n’est qu’une partie infime de ce qu’il nous est requis de croire et de faire pour accéder au paradis contrairement à ce que prétendent certains hadiths (par exemple Sahih Muslim hadith numéro 29: « Celui qui atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu et que Mohammed est le messager de Dieu, Allah lui interdira le feu de l’enfer »). Ce hadith est un pur mensonge.
De plus, témoigner que Mohammed est le messager de Dieu n’est pas une exigence coranique : nous sommes tenus de croire qu’il est le messager de Dieu au même titre que les autres messagers, mais jamais de l’attester, car attester de l’unicité de Dieu représente le plus haut degré de pureté de la foi et est une proclamation solennelle réservée à Dieu seul (3:18). Encore une fois, ce sont les hypocrites qui témoignent que Mohammed est le messager de Dieu en 63:1 et ce n’est en aucune manière un commandement pour les croyants qui se soumettent à Dieu en acceptant de ne se baser que sur le Coran (17:46).
Nous mentionnerons pour conclure cette section qu’une preuve irréfutable que les sunnites établissent une différence significative entre Mohammad et les autres messagers est que les hadiths et la littérature sunnite contiennent des centaines d’expressions et d’attributs non coraniques pour louer le prophète tels que les attributs suivants trouvés dans les hadiths :
– Rasoul al-Rahmah (messager de miséricorde)
– Nabi al-Rahmah (prophète de la miséricorde)
– Khatam al-Rousoul (Sceau des messagers) : Le Coran proclame que Mohammed est le sceau des prophètes (33:40), mais n’indique pas qu’il est le sceau des messagers.
– Al Moushaffa (l’intercesseur élu)
– Sayyid al-Moursalin (Maître des Apôtres)
– Rakib al-Bouraq (Cavalier de Buraq, Al bouraq étant une créature céleste légendaire semblable à un cheval qui aurait emmené Mohammed au paradis lors de l’ascension céleste).
– Rasoul al-Malahim [Messager des batailles (du dernier jour)].
– Nabi al-Malahim [prophète des batailles (du dernier jour)]
– Sayyid Walad Adam (maître des fils d’Adam)
… et bien d’autres noms ou attributs destinés à établir Muhammad au-dessus de tous les autres messagers, ce qui est bien la preuve que les hadiths et les sunnites enfreignent les commandements coraniques.
1.10 Nous devons respecter le contexte et l’ordre divin des versets du Coran
Il y a un ordre divin dans le Coran : vous ne pouvez pas copier et coller la pure chahadah coranique édictée en 3:18 et mentionnée littéralement en 37:35 et 47:19 (لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ = « Il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu ») avec le fait que 48:29 déclare que « Mohammed est le messager de Dieu » (مُّحَمَّدٌ رَّسُولُ ٱللَّهِ) afin de rejoindre la chahadah idolâtre mentionnée dans les « hadiths autres que Dieu et ses versets » (45:6), verset qui les interdit nommément. Les deux déclarations en 47:19 et 48:29 sont indépendamment vraies mais ne sont en aucun cas destinées à être artificiellement assemblées pour former une nouvelle chahadah non coranique. La chahadah décrétée par Dieu en 3:18, 37:35 et 47:19 est déjà irrévocablement gravée dans le Coran pleinement détaillé (6:114, 7:52, 10:37) et reflète exactement le même esprit que dans la Bible (Deutéronome 4:35, Ésaïe 45:6, etc…).
فَبِمَا نَقْضِهِم مِّيثَٰقَهُمْ لَعَنَّٰهُمْ وَجَعَلْنَا قُلُوبَهُمْ قَٰسِيَةً يُحَرِّفُونَ ٱلْكَلِمَ عَن
مَّوَاضِعِهِۦ وَنَسُوا۟ حَظًّا مِّمَّا ذُكِّرُوا۟ بِهِۦ وَلَا تَزَالُ تَطَّلِعُ عَلَىٰ خَآئِنَةٍ
مِّنْهُمْ إِلَّا قَلِيلًا مِّنْهُمْ فَٱعْفُ عَنْهُمْ وَٱصْفَحْ إِنَّ ٱللَّهَ يُحِبُّ ٱلْمُحْسِنِينَ
(5:13) Ainsi, et parce qu’ils (les enfants d’Israël) ont enfreint leur serment, Nous les avons maudit, et avons endurci leurs cœurs. Ils dénaturent les paroles [de Dieu] hors de leur contexte, et ont oublié une partie de ce qu’ils furent [enjoins de] se rappeler (c.à.d. de la torah). Et vous n’aurez de cesse de démasquer leurs traitrises, à l’exception de bien peu d’entre eux. Alors, pardonnez-leur, et ignorez [les]. En vérité, Dieu aime les personnes bienfaisantes.
Ajouter l’expression « Mohammed rasouloullah » (« Mohammed est le messager de Dieu ») présente en 48:29 à la chahadah coranique (« Il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu ») mentionnée en 37:35 et 47:19 est une déformation manifeste de la parole de Dieu car elle ignore son contexte et viole son esprit.
De plus, imaginez comment Mohammed terminait ses prières lors de la récitation du tachahoud : Aurait-il été logique qu’il dise : « J’atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu, le Seul, il n’a point d’associé, et j’atteste que Mohammed est le messager de Dieu » comme on le trouve communément dans l’Islam sunnite ?
Mohammed savait pertinemment qu’il était le messager de Dieu, ce qui nous ramène au fait que Dieu désapprouve les hypocrites en 63:1 en leur disant que « Dieu sait pertinemment que tu es Son messager, et Dieu atteste que les hypocrites sont les pires des menteurs.». Il est évident qu’il n’a pu prononcer de telles paroles parce qu’elles contredisent à bien des égards la lettre et l’esprit de nombreux versets coraniques, et parce qu’il aurait été absurde qu’il « atteste qu’il est le messager de Dieu ». Finalement, cela soulève la question suivante : Les croyants devraient-ils réciter un tachahoud différent de celui que le prophète récitait dans ses prières ? Bien sûr que non. Le prophète n’est-il pas censé représenter un bon exemple à notre égard (33:21) ? Alors pourquoi réciter des paroles inspirées de hadiths mis par écrit 200 ans après la mort du prophète et qu’il n’aurait de toute évidence pu réciter ?
2. La chahadah sunnite et son origine
2.1 Histoire de la chahadah aux premières heures de l’Islam
2.1.1 Histoire des premières pièces de monnaie islamiques (23-65 AH)
Les premières pièces de monnaie islamiques qui mentionnent le nom de Dieu sont les suivantes :
– La plus ancienne pièce de monnaie islamique porte le nom de Yazgird III (qui régna à partir de 31 AH / 652 APJC) et mentionne « Au nom de Dieu » (بِسْمِ ٱللَّهِ = Bismillah) dans la marge de la face de la pièce. Les premières pièces ont donc été émises vers 31 AH.
– Une autre pièce sassanide datée de 40 AH (661-662) présente un buste anonyme avec « Lillahi » (لِلَّه = à Dieu) dans la marge de la face de la pièce.
– La pièce suivante la plus ancienne qui mentionne Dieu a été émise par Mu’awiya Abou Sofyan et a été frappée en 43 AH. La marge de la face de la pièce indique « Au nom de Dieu » (بِسْمِ ٱللَّهِ = Bismillah).
– Une autre pièce arabo-sassanide émise en 47 AH montre un buste anonyme et mentionne dans la marge de la face de la pièce « Au nom de Dieu, Le Souverain » (بِسْمِ ٱللَّهِ الْمَلِكُ = Bismillahi, Al Malik).
– Une pièce arabo-sassanide émise en 48 AH par Ziyad Ibn Abou Sofyan, gouverneur de Bassora, mentionne dans la marge de la face de la pièce « Au nom de Dieu, mon Seigneur » (بِسْمِ ٱللَّهِ رَبِّى = Bismillahi, Rabî).
– Une pièce arabo-sassanide qui mentionne le gouverneur Hakam Ibn Abi l-As a été frappée en 57 AH. Elle mentionne dans la marge de la face de la pièce « Au nom de Dieu, le Seigneur du jugement » (بِسْمِ ٱللَّهِ رَبِّ ٱلْحُكْمِ = Bismillahi, Rabil Houkm).
– Une pièce arabo-sassanide émise par Talha Ibn ‘Abd Allah en 64 AH indique dans la marge de la face de la pièce « Talha Lillahi » (« Talha pour la cause de Dieu »).
– Une pièce de monnaie arabo-sassanide émise par Salm Bin Ziyad en 65 AH (684-684 CE) mentionne sur la face de la pièce « Au nom de Dieu, Dieu est le plus Grand » « Bismillah, Allahu Akbar » (بِسْمِ ٱللَّهِ ٱللَّهُ أَكْبَرُ = Bismillah, Allahu Akbar).
Il est frappant de constater que les pièces de monnaie des soixante-dix premières années de l’histoire de l’Islam faisaient exclusivement référence à Dieu. En d’autres termes, conformément à la lettre et à l’esprit coranique, les premiers musulmans n’ont jamais même songé à y mentionner Mohammed à côté de Dieu.
2.1.2 Premières mentions de Mohammed sur des pièces de monnaie (66 AH et au-delà)
La double chahadah de l’islam sunnite qui inclut Mohammed n’existait tout simplement aux premières heures de l’islam et résulte d’une évolution historique initiée sous le règne du calife ‘Abd al-Malik, lequel a gouverné l’empire omeyyade de 685 à 705. C’est la conclusion à laquelle est parvenu le professeur Fred Donner, expert du premier siècle de l’Islam, dans son livre « Muhammad and the believers » (Harvard University press, 2012, page 205) :
« Les premières inscriptions d’aucune sorte portant la phrase « Mohammed est le messager de Dieu » sont des pièces de Bishapour (dans le Fars) apparemment émises en 66/685-686 et 67/686-687 par un gouverneur du Zoubayrid, donc il se peut que les Omeyyades aient été inspirés de souligner le rôle du prophète par leur rival ‘Abdullah ibn al-Zoubayr, connu, comme nous l’avons souligné, pour sa grande piété. Quelle que fut le motif, ‘Abd al-Malik et son entourage semblent avoir résolument mis en avant ce processus et ce en plusieurs directions. Les inscriptions du Dôme du Rocher mettent considérablement l’accent sur la qualité de Mohammed en tant que prophète ; encore plus révélatrice est l’apparition sur les pièces de monnaie, à partir de l’époque de ‘Abd al-Malik, de la « double shahada » complète, c’est-à-dire la combinaison de la phrase « Il n’y a de dieu que Dieu » avec la phrase « Mohammed est le messager de Dieu » comme marqueur décisif du caractère de l’autorité émettrice. »
(Traduction française par l’auteur de l’article).

Pièce originaire de Bishapour (Fars) frappée en 66 AH / 685-686 CE. par un gouverneur du Zubayrid, British Museum, Londres. La pièce mentionne sur la face et à droite « Au nom de Dieu » (بِسْمِ ٱللَّهِ = Bismillah), et à gauche « Mohammed est le messager de Dieu » (مُّحَمَّدٌ رَّسُولُ ٱللَّهِ = Mohammed rasouloullah).
Le prophète est décédé le 8 juin 632. Les premières chahadahs étaient logiquement conformes à celle trouvée dans le Coran et ne comprenaient que la première partie (لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ = Lâ elaha elâ Allah = Il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu, 37:35, 47:19) .

La première formule dont l’esprit est assez proche de la chahadah sunnite date de la fin du VIIème siècle. Stefan Heidemann, un orientaliste allemand, fait référence à une pièce de 689-90 qui mentionne les deux parties de la chahadah sunnite, mais les deux phrases sont encore séparées :
La face de la pièce met l’emphase sur l’unicité de Dieu, alors que son revers mentionne « Mohammed est le messager de Dieu ».
La première déclaration qui a été qualifiée de double chahadah par les historiens apparaît sur une pièce persane de 691-692, c’est-à-dire 60 ans après la mort du prophète.

La première pièce qui affiche une formule voisine d’une double chahadah (photo ci-dessus) fut émise par le calife ‘Abd al-Malik et fut frappée à Damas en 75 AH (694-695). Elle mentionne sur sa face : « Au nom de Dieu, il n’y a point de divinité autre que Dieu seul, Mohammed est le messager de Dieu » (بِسْمِ ٱللَّهِ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ وَحْدَهُ مُّحَمَّدٌ رَّسُولُ ٱللَّهِ). Le revers mentionne « Au nom de Dieu. Ce dinar a été frappé en l’an 75 ».

Une autre pièce émise deux ans plus tard par ‘Abd al-Malik (photo ci-dessus) en 77 AH (696-697 CE) est un dinar d’or de l’époque de la réforme qui mentionne sur sa face en inscription centrale “Il n’y a point de divinité que Dieu seul, Il n’a point d’associé » (لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ وَحْدَهُ لَا شَرِيكَ لَهُ) et combine des expressions présentes en 47:19 et 6:163), tandis que l’inscription marginale qui l’entoure mentionne « Mohammed est le messager de Dieu ; Il l’a envoyé avec la guidance et la religion de vérité, afin de l’exalter au-dessus de toute religion » (مُّحَمَّدٌ رَّسُولُ ٱللَّهِ هُوَ ٱلَّذِىٓ أَرْسَلَهُ بِٱلْهُدَىٰ وَدِينِ ٱلْحَقِّ لِيُظْهِرَهُۥ عَلَى ٱلدِّينِ كُلِّهِ) qui est un assemblage d’expressions présentes en 48:29 et 61:9 (imparfaitement cité). Les inscriptions figurant sur les deux pièces de monnaie sont donc à nouveau radicalement différentes de la chahadah sunnite et illustre l’évolution progressive amorcée sous le règne d’‘Abd Al-Malik et qui accorde une place prépondérante au prophète, plutôt qu’une double chahadah dans le sens sunnite du terme (« J’atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu, et j’atteste que Mohammed est le messager de Dieu »).
Nous noterons d’ailleurs que les hadiths mentionnent de nombreuses variantes de doubles chahadahs plus d’un siècle plus tard dans les premiers hadiths (Bukhari, Muslim, etc…). Il n’y a aucune hégémonie absolue (c’est-à-dire mot pour mot) quant à la chahadah sunnite dans les hadiths, loin de là, bien qu’il s’agisse pourtant de la pierre d’achoppement de la doctrine sunnite, ce qui est un indicateur parmi tant d’autres de leur inauthenticité. Nous citerons plusieurs hadiths à ce sujet dans la section suivante.
Nous constatons également qu’aucune des premières pièces de monnaie précitées ou aucun document sous le règne de ‘Abd Al-Malik ou antérieurement ne mentionne la nécessité « d’attester que Mohammed est le messager de Dieu » à côté de la chahadah coranique. Par conséquent, le fait que Mohammed soit mentionné à côté de Dieu pour la première fois ne constitue pas techniquement une « chahadah » (attestation), laquelle exige par définition « d’attester ».
Même après l’apparition de ce que le Professeur Donner qualifie de « double chahadah », l’authentique chahadah coranique (« Il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu », 37:35, 47:19) que Dieu nous commande d’attester en 3:18 figure encore sur des pièces de monnaie datant de 708-709 (« Roman and Early Muslim Coinage in North Africa » by Pr. Michael Bates) ainsi qu’au début de la période abbasside qui débute en 750 (Solange Ory, « Aspects religieux des textes épigraphiques du début de l’Islam », revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, n˚ 58, 1990, page 32). Une nouvelle fois, cela indique qu’il n’y avait pas de double chahadah dans l’empire islamique à l’époque, et le fait de mentionner Mohammed à côté de Dieu sur des pièces de monnaie n’a fait qu’initier un processus graduel qui a pris une tournure décisive avec l’apparition des premiers recueils de hadiths lorsque ces derniers ont commencé à gagner une large audience dans l’empire islamique au début du 9ème siècle.
Il n’en demeure pas moins qu’aucune trace ne serait-ce que d’un semblant de double chahadah n’a jamais été trouvé avant le règne d’‘Abd Al-Malik (685 à 705 CE) sur des pièces de monnaie ou sous forme manuscrite ou de graffiti, ce qui est tout à fait logique compte tenu du fait que le Coran met l’emphase sur l’Unicité de Dieu, alors que Mohammed et les autres messagers ne sont de simples serviteurs du Très-Haut.
2.2 La chahadah dans les hadiths
Les premiers hadiths (Bukhari, Muslim) ont été rédigés pour la première fois environ deux cents ans après la mort du prophète. Sous l’influence de l’apparition progressive d’une double chahadah mentionnant le prophète à côté de Dieu qui, comme nous l’avons évoqué dans la section précédente est une tendance qui a commencé à se manifester à la fin du 7ème siècle, de nombreux hadiths mentionnent sous diverses formes l’exigence sunnite « d’attester qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu et d’attester que Mohammed est le messager de Dieu » (أَشْهَدُ أَنْ لَا إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّٰهُ وَأَشْهَدُ أَنَّ مُحَمَّدًا رَسُولُ ٱللَّٰهِ = J’atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu et j’atteste que Mohammed est le messager de Dieu) :
Riyad as-Salihin 1209 :
Ibn ‘Umar (qu’Allah soit satisfait d’eux) a rapporté : Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « J’ai reçu l’ordre de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent « La ilaha illallah’ (il n’y a de dieu qu’Allah) et que Mohammed (ﷺ) est son esclave et messager, et d’établir la Salat et de payer la Zakat; s’ils font cela, leur sang (c.à.d. leurs vies) et leurs biens sont garantis, sauf si justifié par la loi, et c’est à Allah qu’il appartient de leur demander des comptes.
Remarque : Il est interdit dans le pur Islam basé sur le Coran de forcer quiconque à embrasser l’Islam (2:256 : « Point de contrainte en religion ») et le hadith ci-dessus (et bien d’autres qui préconisent de combattre les non-musulmans jusqu’à ce qu’ils adoptent de force la chahadah sunnite) contredit donc très gravement le message coranique et Mohammed n’aurait donc jamais pu prononcer des paroles si absurdes et si contraires à l’esprit et à la lettre du Coran.
Sahih Muslim 29 :
Il est rapporté d’après l’autorité de Sunabihi qu’il se rendit à Ubada b. Samit alors qu’il était sur le point de mourir. J’ai éclaté en sanglots. Là-dessus, il m’a dit : Accordez-moi un peu de temps (afin que je puisse parler avec vous). Pourquoi pleures-tu ? Par Allah, si on me demande de témoigner, je témoignerais certainement pour vous (que vous êtes un croyant). Si on me demandait d’intercéder, j’intercéderais certainement pour vous, et si j’en ai le pouvoir, je vous ferais certainement du bien, puis j’observai : Par Allah, je n’ai jamais rien entendu du Messager d’Allah (ﷺ) qui aurait pu être source d’avantages pour vous sans vous le transmettre à l’exception de ce hadith unique que j’ai l’intention de vous raconter aujourd’hui, puisque je vais rendre mon dernier soupir. J’ai entendu le Messager d’Allah (ﷺ) dire : « Celui qui atteste qu’il n’y a de divinité qu’Allah et que Mohammed est le messager d’Allah, Allah lui interdira le feu de l’Enfer. »
Riyad as-Salihin 1271 :
Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « l’Islam est basée sur cinq (piliers) : Témoigner du fait que « La ilaha illallah wa anna Mohammed-ar-Rasoul-ullah » [il n’y a de dieu qu’Allah, et Mohammed ((ﷺ) est le Messager d’Allah], établir la Salat (les prières), payer la Zakat (la charité obligatoire), le pèlerinage à la Maison [d’Allah (la Ka’bah)], et le Siyâm (le jeûne) pendant le mois de Ramadan. »
Remarque : Les soi-disant « cinq piliers de l’Islam » sont dérivés des hadiths comme illustré ci-dessus et non du Coran qui prescrit de nombreux autres commandements.
Sahih Muslim 17a :
Il est rapporté sur l’autorité d’Ibn ‘Abbas qu’une délégation d’Abdul Qais s’est rendue auprès du Messager d’Allah (ﷺ) et a dit : « Messager d’Allah, en vérité notre tribu est une tribu de Rabi’a et les incrédules de Moudar se tiennent entre vous et nous et nous n’avons pas la liberté de vous rendre visite sauf pendant le mois sacré. Dirigez-nous vers un acte que nous devons accomplir nous-mêmes et invitez ceux qui vivent à côté de nous. » Sur ce, le Prophète a dit : « Je vous ordonne de faire quatre choses et vous interdit quatre actes. (Les quatre actions qu’il vous est commandé de faire sont) : La foi en Allah, (puis il l’a expliqué pour eux et a dit : témoigner du fait qu’il n’y a de dieu qu’Allah, que Mohammed est le messager d’Allah, faire la prière, payer la Zakat, payer le Khums (un cinquième) sur le butin qui vous revient, et je vous interdit d’utiliser les gourdes rondes, les jarres à vin, les pots en bois ou les outres à vin. » Khalaf b. Hisham a fait cet ajout dans sa narration : « Témoigner du fait qu’il n’y a d’autre dieu qu’Allah », puis il a souligné avec son doigt l’unicité du Seigneur.
Remarque : Les interdictions mentionnées dans ce hadith sont vraiment loufoques (et fausses) compte tenu du fait que les véritables interdictions coraniques (ne pas tuer son prochain, ne pas manger de porc, ne pas boire d’alcool, de drogue, etc… ) ne sont même pas mentionnées.
Musnad Ahmad 452 :
Il a été rapporté de Nafi’ de la part d’Ibn ‘Omar, qu’Outhman (رضي الله عنه) regarda ses compagnons lorsqu’il était assiégé et dit : Pourquoi voulez-vous me tuer ? J’ai entendu le Messager d’Allah (ﷺ) dire : « Il n’est permis de verser le sang d’un musulman que dans l’un des trois cas suivant : un homme qui commet le zina après s’être marié, auquel cas il doit être lapidé [à mort], un homme qui a tué délibérément (commis un meurtre), auquel cas il doit être tué conformément à la loi du talion, ou un homme qui a commis l’apostasie après être devenu musulman, auquel cas il doit donc être exécuté. » « Par Allah, je n’ai jamais commis de zina ni pendant la Jahiliyyah ni sous l’Islam, je n’ai jamais tué quiconque d’une façon qui impliquerait que ma vie devrait être prise en représaille ; et je n’ai jamais commis d’apostasie depuis que je suis devenu musulman et que j’ai témoigné qu’il n’y a de divinité qu’Allah et que Mohammed est Son esclave et Son Messager. »
Remarque : Le hadith ci-dessus contredit gravement le Coran à trois reprises :
1. La punition pour adultère dans le Coran est de 100 coups de fouet modérés (24:2), et certainement pas d’être lapidé à mort. La lapidation à mort est mentionnée plusieurs fois dans le Coran mais est systématiquement la marque distinctive des mécréants (11:91, 18:20, 19:46, 26:116, 36:18, 44:20) et n’est strictement jamais associé aux croyants. C’est une châtiment barbare qui est strictement interdit en Islam parce que le Coran ne préconise jamais le mal (9:67, 16:90).
2. La peine de mort pour apostasie est un autre châtiment barbare qui trouve son origine dans des hadiths comme celui ci-dessus. Bien au contraire, le Coran décrète qu’« Il n’y a point de contrainte en religion » (2:256 : لَآ إِكْرَاهَ فِى ٱلدِّينِ). Par conséquent, il n’y a absolument aucun châtiment en matière d’apostasie selon l’Islam pur basé sur le Coran. La peine de mort pour adultère et apostasie dans l’islam sunnite et chiite est entièrement basée sur des hadiths qui contredisent le Coran. Ce dernier proclame en 5:44 : « Ne troquez point mes versets (c’est-à-dire les versets coraniques) à bas prix, et quiconque ne juge pas selon ce qu’Allah a révélé, tels sont ceux qui sont mécréants. »
En d’autres termes, quiconque juge selon les hadiths au lieu du Coran est un mécréant d’après le livre de Dieu.
3. Comme largement démontré dans cet article, la chahadah coranique consiste à attester « qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu » (3:18, 37:35, 47:19) et la chahadah sunnite qui mentionne à côté de Dieu que « Mohammed est le messager de Dieu » élève Mohammed au rang d’associé à côté de Dieu (condamné par exemple en 4:48).
Étonnamment, et ce en dépit de l’apparition graduelle d’une double chahadah sous le règne d’Abd al-Malik 60 ans après la mort du prophète, nombre de hadiths (les plus anciens ayant étant écrits environ 200 ans après la mort du prophète) professent également la pure chahadah coranique (لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ = il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu) et ne préconisent donc aucunement la nécessité d’attester que Mohammed est le messager de Dieu » :
Riyad as-Salihin 391 :
Abu Abdullah bin Tariq bin Ashyam (qu’Allah l’agrée) a rapporté : Le messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Celui qui atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu (lâ ilaha ilâ Allah) et rejette tout ce que les gens adorent à coté de Dieu, ses biens et son sang deviennent inviolables, et c’est à Allah qu’il appartient de lui demander des comptes ».
Riyad as-Salihin 1437 :
Jabir (qu’Allah l’agrée) a rapporté : J’ai entendu le Messager d’Allah (ﷺ) dire : « La meilleure façon de commémorer Allah est de dire : lâ ilaha ilâ Allah (il n’y a point de divinité si ce n’est Allah).
Riyad as-Salihin 918 :
Abou Sa’id Al-Khudri (qu’Allah l’agrée) a rapporté : Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Exhortez vos mourants à réciter : « lâ ilaha ilâ Allah » (Il n’y a de vrai dieu qu’Allah).
Remarque : Si on doit réciter la chahadah coranique au moment de la mort sans témoigner que « Mohammed est le messager de Dieu », cela signifie de toute évidence qu’il n’est pas requis de réciter la deuxième partie pour accéder au paradis comme le croient les sunnites.
Riyad as-Salihin 917 :
Mou`adh bin Jabal (qu’Allah l’agrée) a rapporté : Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Celui dont les derniers mots sont : « lâ ilaha ilâ Allah » (Point de divinité si ce n’est Dieu) entrera au paradis. »
Les hadiths ci-dessus ne sont que de simples exemples, et il existe plusieurs hadiths similaires qui mettent uniquement l’emphase sur le fait d’attester de l’Unicité de Dieu. En d’autres termes, les hadiths témoignent également de l’importance de réciter la pure chahadah coranique, même au moment de la mort lorsque cela compte le plus.
Les hadiths se contredisent donc en affirmant d’un côté qu’il est obligatoire de mentionner Mohammed à côté de Dieu lors de la récitation de la chahadah alors que d’autres sont conformes au message coranique en 3:18, 37:35 et 47:19. La raison pour laquelle les sunnites et les chiites ont opté pour une chahadah différente de celle trouvée dans le Coran (et même dans un certain nombre de hadiths!) est qu’ils ont choisi de donner la priorité aux hadiths par rapport au Coran, dont certains idolâtrent le prophète en prônant la croyance en la grande intercession de Mohammed le jour du jugement. Ce sont ces croyances déviantes basées sur des sources non coraniques qui sont responsables du fait que la pure chahadah coranique a été ignorée pendant plus de mille ans.
Note : Soyons très clairs : Même les hadiths qui prônent la pure chahadah coranique sont totalement faux car ils sont condamnés nommément dans le Coran (7:185, 12:111, 31:6, 39:23, 45 :6, 56:81, 77:50, 17:46) et parce que le Coran proclame qu’il est pleinement détaillé (6:114, 7:52, 10:37). Les hadiths contredisent systématiquement le Coran, parfois de façon subtile, par exemple parce qu’ils sont écrits dans un dialecte arabe beaucoup plus récent que la langue originelle du Coran. Il est impossible que Mohammed qui est prétendument cité dans ces hadiths ait pu parler un dialecte arabe 200 ans postérieur au dialecte qorayshite au moment de la révélation, et les experts de la langue arabe en sont parfaitement conscients.
Conclusion
– La chahadah coranique est formulée en 3:18 :
شَهِدَ ٱللَّهُ أَنَّهُۥ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا هُوَ وَٱلْمَلَٰٓئِكَةُ وَأُو۟لُوا۟
ٱلْعِلْمِ قَآئِمًۢا بِٱلْقِسْطِ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا هُوَ ٱلْعَزِيزُ ٱلْحَكِيمُ
(3:18) Allah atteste qu’Il n’y a point de divinité si ce n’est Lui, de même que les anges ainsi que ceux qui sont pourvus du savoir et sont fermement établis dans la justice. Il n’y a point de divinité si ce n’est Lui, Le Tout-Puissant, Le Sage.
– La chahadah dont nous recevons l’ordre de témoigner est mentionnée en toutes lettres en 37:35 et 47:19 :
إِنَّهُمْ كَانُوٓا۟ إِذَا قِيلَ لَهُمْ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ يَسْتَكْبِرُونَ
(37:35) En vérité, quand il leur fut dit : « Point de divinité si ce n’est Dieu ! », ils s’enflèrent d’orgueil.
فَٱعْلَمْ أَنَّهُۥ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ وَٱسْتَغْفِرْ لِذَنۢبِكَ وَلِلْمُؤْمِنِينَ
وَٱلْمُؤْمِنَٰتِ وَٱللَّهُ يَعْلَمُ مُتَقَلَّبَكُمْ وَمَثْوَىٰكُمْ
(47:19) Et sache qu’en vérité, il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu, et implore le pardon pour tes péchés, ainsi que pour les croyants et les croyantes ; Dieu connaît vos faits et gestes ainsi que votre lieu de repos.
Lorsqu’on réconcilie 3:18, 37:35 et 47:19, la pure chahadah coranique est « Je témoigne qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu » (أَشْهَدُ أَنْ لَا إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّٰهُ = « ach hadou an lâ ilaha ilâ Allah ») . La chahadah coranique est donc fondamentalement différente de la double chahadah sunnite qui adjoint une deuxième partie en ajoutant « et j’atteste que Mohammed est le messager de Dieu » (وَأَشْهَدُ أَنَّ مُحَمَّدًا رَسُولُ ٱللَّٰهِ).
– 37:35 insiste sur le fait que beaucoup de gens « s’enflent d’orgueil » lorsqu’on leur dit de réciter la pure chahadah coranique (« Il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu » = لَا إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّٰهُ) et la raison est expliquée en 39:45 :
وَإِذَا ذُكِرَ ٱللَّهُ وَحْدَهُ ٱشْمَأَزَّتْ قُلُوبُ ٱلَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ
بِٱلْءَاخِرَةِ وَإِذَا ذُكِرَ ٱلَّذِينَ مِن دُونِهِۦٓ إِذَا هُمْ يَسْتَبْشِرُونَ
Mentionner Dieu seul comme c’est le cas dans la pure chahadah coranique ne suffit pas à la plupart des gens : Ils ont impérativement besoin que d’autres noms ou entités tels que Mohammed ou Jésus soient mentionnés à côté de Dieu pour être satisfaits. En conséquence, lorsque vous leur conseillez de suivre le Coran mot pour mot en leur indiquant qu’ils doivent uniquement témoigner qu’« il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu », ils s’enflent d’orgueil (37:35).
(39:45) Quand Dieu seul est mentionné, le cœur de ceux qui ne croient point en l’au-delà se crispe de dégoût, mais quand d’autres sont mentionnés à côté de lui, alors, ils se réjouissent !
وَجَعَلْنَا عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ أَكِنَّةً أَن يَفْقَهُوهُ وَفِىٓ ءَاذَانِهِمْ وَقْرًا وَإِذَا
ذَكَرْتَ رَبَّكَ فِى ٱلْقُرْءَانِ وَحْدَهُۥ وَلَّوْا۟ عَلَىٰٓ أَدْبَٰرِهِمْ نُفُورًا
(17:46) Nous avons placé des voiles sur leurs cœurs, de sorte qu’ils ne le comprennent pas, et frappé de surdité leurs oreilles ; et lorsque tu mentionnes ton Seigneur en t’en remettant exclusivement au Coran, ils tournent leur dos par dégout.
– Lorsque vous récitez la chahadah en vous basant exclusivement sur le Coran (لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ = Il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu), il est de fait que la plupart des gens rejettent sa pureté et sa vérité et vous tournent le dos, exprimant ainsi leur dégout de la parole de Dieu.
Que ressentez-vous au plus profond de votre cœur ?
Êtes-vous en pleinement en paix avec vous-même lorsque vous déclarez solennellement : « J’atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu » (أَشْهَدُ أَنْ لَا إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّٰهُ = « ach hadou an lâ ilaha ilâ Allah »), tel que Dieu le décrète littéralement en 3:18, ou êtes-vous uniquement satisfait lorsque le nom de Mohammed est mentionné à côté de Dieu et que vous adjoignez au commandement d’Allah « et je témoigne que Mohammed est le messager de Dieu » (وَأَشْهَدُ أَنَّ مُحَمَّدًا رَسُولُ ٱللَّٰهِ = « wa ash hadu anna Mohammedan rasoullullah ») tel que certains hadiths le recommandent?
وَأَنَّ ٱلْمَسَٰجِدَ لِلَّهِ فَلَا تَدْعُوا۟ مَعَ ٱللَّهِ أَحَدًا
(72:18) Les mosquées appartiennent à Dieu ; n’appelez donc personne à coté de Dieu.
– Lorsque l’appel à la prière est récité dans l’Islam sunnite ou shiite, leurs chahadas sont récitées et Mohammed et parfois Ali sont systématiquement mentionnés à côté de Dieu pendant l’appel à la prière, ce qui est une violation évidente du commandement ci-dessus.
إِنَّ ٱللَّهَ لَا يَغْفِرُ أَن يُشْرَكَ بِهِۦ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَٰلِكَ
لِمَن يَشَآءُ وَمَن يُشْرِكْ بِٱللَّهِ فَقَدِ ٱفْتَرَىٰٓ إِثْمًا عَظِيمًا
(4:48) En vérité, Dieu ne pardonne point qu’on Lui associe des partenaires, mais Il pardonne à qui Il veut ce qui est moindre que cela. Mais quiconque associe des partenaires à côté de Dieu a très certainement commis un péché immense.
– Quiconque est confronté au fait que mentionner Mohammed à coté de Dieu dans sa chahadah équivaut à associer à Dieu et ne se purifie pas avant qu’il ne soit trop tard est en grand danger de ne pouvoir accéder au paradis.
– Il nous est ordonné de n’adorer que Dieu et de ne Lui associer rien (4:36) ni personne (18:110).
Notre prière rituelle, nos invocations, nos sacrifices (6:162) et tout fait religieux (39:2-3) sont des actes d’adoration de Dieu. De même, la shahadah représente un véritable acte d’adoration et rien ni personne ne mérite d’être mentionné à côté de d’Allah dans une proclamation qui reflète la pureté de notre foi.
– L’une des règles d’or du Saint Coran est qu’aucun messager ou prophète n’est jamais mentionné nommément à côté de Dieu dans le contexte de la croyance en Dieu ou du témoignage de Son Unicité. Nous trouvons couramment que les croyants doivent « croire en Dieu et en son messager » (4:136, 7:158, 9:80, 24:62, 48:9, 48:13, 49:15, 57:7, 58:4 , 61:11, 64:8) ou « croire en Dieu et en ses messagers » (3:179, 4:150, 4:152, 4:171, 57:19, 57:21), mais le Coran n’indique jamais qu’il faille « croire en Dieu et en Mohammed » ou toute autre personne citée nommément à coté de Dieu, ou qu’il faille « témoigner qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu, et témoigner que Mohammed est le messager de Dieu ».
– Il y a un seul et unique verset dans le Coran ou des gens attestent que Mohammed est le messager de Dieu, et ce n’est pas de bon augure pour quiconque serait tenté de faire de même :
إِذَا جَآءَكَ ٱلْمُنَٰفِقُونَ قَالُوا۟ نَشْهَدُ إِنَّكَ لَرَسُولُ ٱللَّهِ وَٱللَّهُ
يَعْلَمُ إِنَّكَ لَرَسُولُهُۥ وَٱللَّهُ يَشْهَدُ إِنَّ ٱلْمُنَٰفِقِينَ لَكَٰذِبُونَ
(63:1) Quand les hypocrites se rendent auprès de toi, ils disent : « Nous attestons qu’en vérité, tu (Ô Mohammed) es le messager de Dieu ! ». Dieu sait pertinemment que tu es Son messager, et Dieu atteste que les hypocrites sont les pires des menteurs.
Dieu sait de toute évidence que Mohammed est Son messager. Pourquoi serait-il nécessaire de le témoigner chaque fois qu’on atteste solennellement « qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu » ? Mentionner Mohammed à côté de Dieu n’est pas un mot de passe requis pour accéder au paradis, mais un très grave péché d’association (4:48, 39:45, 40:12) qui ne peut être pardonné s’il maintenu jusqu’à la mort (4:48).
Il est interdit d’établir la moindre distinction entre les messagers (2:136, 2:285, 3:84, 4:152). Les sunnites et les chiites font systématiquement une distinction avec les autres messagers dans leur chahadah et dans l’appel à la prière en « témoignant que Mohammed est le messager de Dieu » au point qu’ils sont strictement incapables d’uniquement témoigner « qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu » tel que Dieu l‘ordonne en 3:18. Ils sont divinement empêchés de le faire car ils ont élevé Mohammed au rang de partenaire à côté de Dieu de plusieurs manières dans leur système de croyance, notamment en embrassant la croyance païenne des hadiths selon laquelle Mohammed intercédera en leur faveur le jour du jugement (Sahih al-Bukhari 4718 , Sahih al-Bukhari 1474, 1475, Riyad as-Salihin 103, etc…).
Nous devons impérativement respecter l’ordre divin du Coran et on ne peut reformuler la chahadah coranique parfaite présente en 37:35 et 47:19 en l’associant à l’expression « Mohammed rasouloullah » (« Mohammed est le messager de Dieu ») en 48:29. Le Coran interdit de citer des versets hors contexte (5:13) et c’est exactement ce dont il s’agit.
Imaginez comment Mohammed terminait ses prières en récitant le tachahoud : Aurait-il été logique qu’il ait pu dire : « J’atteste qu’il y a il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu, l’Unique, Il n’a point d’associés, et j’atteste que Mohammed est le messager de Dieu » comme on le trouve dans couramment l’Islam sunnite ?
De toute évidence, Mohammed savait pertinemment qu’il était le messager de Dieu et ce qui lui importait était d’attester solennellement de l’unicité de Dieu en se basant sur la parole de Dieu. De plus, aucun commandement coranique ne nous demande d’attester que Mohammed est messager de Dieu, mais simplement de le croire (4:136, 7:158, 9:80, 24:62, 48:9, 48:13, 49:15, 57:7, 58:4, 61:11, 64:8). Serait-il logique de réciter un tachahoud diffèrent de celui du prophète dans nos prières alors que le Coran nous informe que le prophète est un bon exemple pour les croyants (33:21)? Bien évidemment pas.
Les recherches historiques sur le premier siècle de l’Islam menées par le professeur Fred Donner prouvent de façon convaincante que la double chahadah sunnite qui mentionne Mohammed à côté de Dieu n’existait tout simplement pas lors des premières décennies de l’Islam. La première phrase voisine d’une chahadah mentionnant Mohammed n’apparait qu’en 75 AH sur une pièce de monnaie issue sous le règne d’Abd al-Malik (685-705), alors que les pièces précédentes ne mentionnent que Dieu seul conformément au message du Coran (39:45, 40:12). De plus, l’authentique chahadah coranique a continué d’apparaître sur plusieurs pièces de monnaie plusieurs décennies après cela. Les plus anciens hadiths n’ont été mis par écrits qu’environ deux siècles après la mort du prophète et ont finalement cimenté ce qui est officiellement devenu la double chahadah, ce malgré le fait que ces derniers ne présentent aucune unité car cette dernière apparait sous plusieurs formats différents. De plus, il convient de noter que la chahadah coranique (لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ = Il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu) est malgré tout présente dans beaucoup de hadiths. Elle a été rejetée en faveur de la double chahadah non coranique parce qu’elle contredit l’interprétation des érudits sunnites qui ont fait de Mohammed un partenaire à côté de Dieu, notamment en adoptant la croyance païenne des hadiths selon laquelle il intercédera en faveur des musulmans le jour du jugement. Bien que le Coran permette une forme d’intercession en termes de prières et bonnes actions en ce monde à condition qu’elles soient agréées par Dieu (53:26), il nous informe catégoriquement qu’aucune intercession n’aura lieu le jour du jugement (2:48, 2:123, 77:48, etc…).
وَٱتَّقُوا۟ يَوْمًا لَّا تَجْزِى نَفْسٌ عَن نَّفْسٍ شَيْـًٔا وَلَا يُقْبَلُ
مِنْهَا عَدْلٌ وَلَا تَنفَعُهَا شَفَٰعَةٌ وَلَا هُمْ يُنصَرُونَ
(2:123) Et craignez le jour où aucune âme ne pourra bénéficier d’aucune âme, et aucune rançon ne pourra être acceptée en échange, et aucune intercession ne sera d’aucune utilité à son égard, et ils ne seront point secourus.
Il est essentiel pour le salut de nos âmes le jour du jugement de nous baser exclusivement sur le Coran et de rejeter toute autre source. Cela commence par le commandement fondamental en 3:18 et réitéré en 37:35 et 47:19 qui consiste à déclarer solennellement : « J’atteste qu’il n’y a point de divinité si ce n’est Dieu » (أَشْهَدُ أَنْ لَا إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّٰهُ = hadu an lâ elaha elâ Allah »).
Article publié le 8/12/2021.