Hajj et ‘Oumrah

Que Dieu me pardonne et me guide pour tout ce que j’aurais pu mal interpréter dans cette étude et ailleurs. Qu’Il puisse nous guider vers une meilleure compréhension de Sa révélation afin que nous puissions nous purifier et accroître notre savoir. Cet article est le résultat de plus de trois ans d’étude du Hajj et de la ‘Oumrah à la lumière du Coran, et bien sûr, je me suis pas parfait : Je vous prie de bien vouloir me contacter si vous pensez qu’il y a la moindre erreur dans cet article. 

Tout au long de leur vie, les musulmans font la prière en direction de la mosquée sacrée de La Mecque, paient leur part de charité obligatoire (zakât), et jeûnent pendant le mois de Ramadan. L’accomplissement ultime de la vie d’un musulman est pour quiconque peut se le permettre d’accomplir le pèlerinage à la mosquée sacrée (2:196). Dieu a établit la Ka’bah, la maison de Dieu, au temps d’Adam et Eve (3:96), afin que nous puissions nous réunir, Le glorifier et nous ressourcer à l’endroit même où nos parents ont initié l’histoire de l’humanité (2:125, 22:27). Le hajj démontre que nous sommes une seule et même famille. Nos différentes ethnies ne font qu’embellir la beauté de la race humaine et nous attire les uns vers les autres plutôt que de nous diviser (49:13). Le racisme n’a pas sa place en Islam. La ‘oumrah et le hajj, de même que tous les rituels de l’Islam, ont été révélés à Abraham il y a près de 4000 ans (22:2627). Les prophètes de la Bible ont soit accompli le hajj, tel que le Coran le souligne au sujet de Moïse (28:27), ou au moins en étaient au courant quand ils ne pouvaient plus l’effectuer quand les arabes ont corrompu la Ka’bah et sombré dans l’idolâtrie. Mohammed fut finalement envoyé pour purifier la mosquée sacrée et les rituels de l’islam, et détruire les vaines idoles. Tragiquement, l’histoire se répète, et le monde musulman a « rejeté le Coran » et ses enseignements purs, tel que le prophète le proclamera le jour du jugement (25:30). En suivant des paroles et lois autres que celles de Dieu et Ses révélations (45:6), l’islam traditionnel a perdu contact avec l’enseignement coranique et a à nouveau sombré dans l’idolâtrie, laquelle entache notamment le rituel du hajj. Nous allons expliquer les rituels de la ‘oumrah et du hajj, et expliqueront quels types de corruption les affectent : L’islam sunnite et shiite repose sur les hadiths pour déterminer les mois sacrés (Bokhari Vol 4, book 54, Hadith 419, Al Tabari vol. 9, pp. 112-113), lesquels désignent les 7ème, 11ème, 12ème et 1er mois lunaires. Plus récemment, la secte des Submitters a prétendu qu’il s’agit des 12ème, 1er, 2ème et 3ème mois lunaires. Nous allons voir que ces interprétations contredisent le Coran : Nous verrons dans un premier temps que Dieu a décrété 4 mois sacrés continus pour pratiquer le hajj (9:2, 9:5), qui commencent avec Ramadan (le 9ème mois) et se terminent avec zoul hijjah (le 12ème mois), tel que précisé dans les sourates 2 et 9. Le fait que le hajj ait été réduit à 5 jours dans l’islam traditionnel est en complète contradiction avec le Coran (2:197, 9:36) et la réalité de la démographie moderne.

Beaucoup de pèlerins sombrent dans l’idolâtrie à la ka’bah en cherchant à embrasser la pierre noire pendant le tawaf ; de même, ils visitent la tombe du prophète à Médine entre la ‘oumrah et le hajj, interrompant ainsi la séquence continue entre les deux décrétée par le Coran en 2:196. Le rituel de la lapidation de satan et de passer la nuit à Muzdalifah ne sont pas non plus mentionnés dans le Coran, et ne font donc pas partie du rituel islamique (45:6). Nous verrons enfin que l’ordre des rituels a été légèrement altéré, car la retraite spirituelle de 2 jours qui termine le hajj doit avoir lieu à la mosquée sacrée, et non pas dans la plaine d’Arafat.

Sommaire

1. Hajj : Définition

2. ‘Oumrah : Définition

3. Différences et points communs entre le hajj et la ‘oumrah

4. Où a lieu le hajj ?

4.1 Mecca, Baccah et la mosquée sacrée

4.2 La Ka’bah et la mosquée sacrée

4.2.1 La Ka’bah

4.2.2 La mosquée sacrée

4.3Mecca et Baccah

5. Les mois sacrés du hajj : Quand peut-on effectuer le pèlerinage ?

5.1 Combien de mois sont sacrés ?

5.1.1 Les mois « bien connus »

5.1.2 9:36 : Quatre mois sont sacrés

5.1.3 Il est interdit de combattre pendant les quatre mois sacrés du hajj

5.1.4 9:2 : Une trêve de quatre mois fut décrétée avec les polythéistes parce que combattre est interdit pendant les quatre mois du hajj

5.1.5 Verset 9:28: La clef pour cerner quels sont les quatre mois sacrés du hajj 

5.1.6 La corruption des hadiths

5.1.7 Les noms des 12 mois lunaires

5.2 Quelle est la signification du « jour du plus grand pèlerinage » (Yawma-lhajji al akbar) en 9:3 ?

5.3 Pourquoi le mois de ramadan est-il mentionné parmi les versets décrivant le hajj dans la sourate 2 ?

5.4 La raison pour laquelle le mot « pèlerinages » en 28:27 est synonyme d’« années lunaires »

5.5 Contexte historique de la révélation de la sourate 9

6. Comment effectuer le pèlerinage d’un point de vue coranique ?

6.1 L’état de Ihram

6.2 Le rituel coranique commence avec la ‘oumrah, suivi du hajj.

6.2.1 Verset 2:196 : Un contresens historique

6.2.2 La signification de 2:196

6.3 La ‘oumrah et le hajj

6.3.1 Le rituel de la ‘oumrah

6.3.1.1 Aucune restriction temporelle

6.3.1.2 Le sa’ï

6.3.1.3 Le Tawaf

6.3.1.4 Le tawâf codé mathématiquement

6.3.2 Le rituel du hajj

6.3.2.1 Juste après la ‘oumrah, le hajj commence au mont ‘Arafat

6.3.2.2 Glorifier Dieu à Al Mash’ar Al Haram

6.3.2.3 Le sacrifice en route pour la mosquée sacrée, manger et nourrir les pauvres

6.3.2.4 Se raser la tête ou raccourcir ses cheveux

6.3.2.5 Accomplir ses voeux

6.3.2.6 Le tawaf final

6.3.2.7 Possibilité d’un sa’ï optionnel supplémentaire

6.3.2.8 Retraite spirituelle de deux jours à la mosquée sacrée

Conclusion

1. Hajj : Définition

La racine « hajja » (حج) signifie pointer en direction de quelque chose, « aller en pèlerinage », « converger » vers une destination spécifique pour un pèlerinage. Le mot « al hajj » signifie littéralement « le pèlerinage », et réfère dans le Coran au « plus grand pèlerinage » (9:3), c’est-à-dire le pèlerinage vers la vallée de la Mecque et trois emplacements précis : La mosquée sacrée, le mont ‘Arafat et Al Mash’ar Al Haram où des rituels bien précis doivent être accomplis, et dont nous allons donner le détail à la lumière du coran.

Contrairement à l’enseignement shiite et sunnite, le Coran définit 4 mois sacrés pour accomplir le hajj, du mois de Ramadan au mois de Zoul Hijjah, pendant lesquels il est interdit de combattre. Nous apporterons des preuves décisives à ce sujet dans cette étude.

Le singulier du mot « hajj » apparait 11 fois dans le Coran dans les versets 2:158 (1), 2:189 (1), 2:196 (3), 2:197 (3), 3:97 (1), 9:3 (1) et 22:27 (1).

2. ‘Oumrah : Définition

La racine « ‘amara » (عمر) signifie « habiter », « demeurer », « réparer », « cultiver », « faire une visite sacrée », « peupler ». Le mot « ‘oumrah » réfère spécifiquement à la visite de la mosquée sacrée de la Mecque, et peut, par défaut, être accomplie à n’importe quel moment de l’année puisque le Coran mentionne « le hajj et la ‘oumrah » de pair en 2:196, mais ne décrète de restriction temporelle que pour le hajj en 2:197. La ‘oumrah consiste en deux rituels : (1) Le tawaf (tourner autour de la ka’bah, voir 2:125, 22:26, 22:29), qui est obligatoire, et le sa’ï (traverser la distance entre les monticules de Al Safa et Al Marwah et les contourner), lequel est optionnel.

إِنَّ الصَّفَا وَالْمَرْوَةَ مِن شَعَائِرِ اللَّهِ فَمَنْ حَجَّ

الْبَيْتَ أَوِ اعْتَمَرَ فَلَا جُنَاحَ عَلَيْهِ أَن يَطَّوَّفَ

بِهِمَا وَمَن تَطَوَّعَ خَيْرًا فَإِنَّ اللَّهَ شَاكِرٌ عَلِيمٌ

(2:158) Certes [les monticules d’] Al Safa et d’Al Marwah sont parmi les rites révélés par Dieu. Ainsi, quiconque accomplit le hajj vers la maison [sacrée], ou accomplit la ‘oumrah, n’encoure aucun péché à les contourner. Et quiconque se porte volontaire à faire plus, alors Dieu est certainement Appréciatif, Omniscient.

Le mot « ‘oumrah » apparaît trois fois dans le texte coranique en 2:158 (1) et 2:196 (2).

3. Différences et points communs entre le hajj et la ‘oumrah

Les rituels du hajj et de la ‘oumrah sont identiques, hormis le fait que le hajj comporte plusieurs étapes supplémentaires :

– La ‘oumrah et le hajj sont tous deux des rituels obligatoires (2:196).

– La ‘oumrah n’a lieu qu’à la mosquée sacrée, alors que le hajj commence au mont ‘Arafat (2:198) et se termine à la mosquée sacrée.

– Contrairement au hajj, la ‘oumrah ne nécessite pas d’entrer en état de sacralisation (ihrâm) lorsqu’elle est effectuée en dehors des mois sacrés ; c’est autrement obligatoire aussi bien pour la ‘oumrah que le hajj, qui sont effectués de concert.

– Il n’y a pas d’interdiction de chasse quand la ‘oumrah est effectuée en dehors des mois sacrés, ce qui n’est pas le cas pendant les mois sacrés aussi bien pour la ‘oumrah que le hajj (5:95).

– D’après 2:158, le sa’ï peut être accomplis à la fois pendant le hajj et la ‘oumrah, bien qu’il ne soit obligatoire dans aucun des deux cas (2:158), tel que nous y reviendrons plus tard.

– Le tawaf (tourner autour de la ka’bah) est un rituel obligatoire à la fois pendant la ‘oumrah et le hajj (2:125, 22:26, 22:29).

– La ‘oumrah doit être accomplit juste avant le hajj pendant les quatre mois sacrés (2:196).

– Le Coran définit une période précise pour effectuer le hajj (2:196, 9:36, pendant les 4 mois sacrés), mais pas pour la ‘oumrah, qui peut donc par défaut être accomplie à n’importe quel moment de l’année. En dépit du fait que la ‘oumrah doit être effectuée juste avant le hajj pendant les mois sacrés, le mot « ‘oumrah » est mentionnée après le mot hajj en 2:158 et 2:196, justement parce que, contrairement au hajj, elle peut être effectuée à n’importe quel moment de l’année. L’ordre des mots souligne également que les deux rituels sont bien distincts.

– Le hajj démarre au mont ‘Arafat, se continue par un arrêt à Al Mash’ar Al Haram (situé juste au pied du mont) où l’on glorifie Dieu, puis Lui demande pardon en partant, se continue par l’accomplissement du rituel de sacrifice et de manger de la viande sacrifiée, puis de se raser la tête ou se couper les cheveux et faire des vœux, se continue ensuite par le tawaf final autour de la Ka’bah et un sa’ï non obligatoire, et se termine finalement par une retraite spirituelle d’un minimum de deux jours à la mosquée sacrée (2:203) : Tout ceci n’a rien à voir avec la ‘oumrah.

4. Où a lieu le hajj ?

(48:24) Il est Celui qui a empêché leurs mains de vous porter atteinte, de même que vos mains, à l’intérieur de la Mecque, après vous avoir accordé la victoire sur eux ; et Dieu a été témoin de tout ce que vous avez fait. (48:25) Ils sont ceux qui ont rejeté la foi, vous ont maintenu à l’écart de la mosquée sacrée, et ont empêché vos sacrifices d’atteindre leur destination légitime. Et s’il n’en était qu’il y avait des hommes et des femmes croyants que vous ne connaissiez pas et que vous auriez annihilés, et qui vous auraient [également] porté atteinte sans que vous soyez au courant de la situation… : C’est ainsi que Dieu embrasse de Sa miséricorde qui Il veut. S’ils avaient été [un groupe] distinct, Nous aurions certainement infligé à ceux qui ont rejeté la foi une rétribution douloureuse.

Le pèlerinage a lieu dans la vallée de La Mecque, c’est-à-dire entre la mosquée sacrée de La Mecque et le mont ‘Arafat, ce sur quoi nous reviendront. 3:96 (cité plus loin) explique que la mosquée sacrée était le premier temple dédié à Dieu dans l’histoire de l’humanité. 6:92 précise que La Mecque est « la mère des cités », car il s’agit du lieu ou Adam et Ève ainsi que leur famille se sont installés juste après leur éviction du jardin d’Éden.

وَهَٰذَا كِتَابٌ أَنزَلْنَاهُ مُبَارَكٌ مُّصَدِّقُ الَّذِي بَيْنَ يَدَيْهِ

وَلِتُنذِرَ أُمَّ الْقُرَىٰ وَمَنْ حَوْلَهَا وَالَّذِينَ يُؤْمِنُونَ

بِالْآخِرَةِ يُؤْمِنُونَ بِهِ وَهُمْ عَلَىٰ صَلَاتِهِمْ يُحَافِظُونَ

(6:92) Et voici un livre que Nous avons révélé plein de bénédictions, et qui confirme ce qui a été révélé avant ce qu’il a reçu entre ses mains, afin que vous puissiez avertir la mère des cités (La Mecque) et toutes celles à l’entour. Ceux qui croient en l’au delà y croiront et pratiqueront avec assiduité leurs prières rituelles.

4.1 Mecca, Baccah et la mosquée sacrée

جَعَلَ اللَّهُ الْكَعْبَةَ الْبَيْتَ الْحَرَامَ قِيَامًا لِّلنَّاسِ وَالشَّهْرَ

 الْحَرَامَ وَالْهَدْيَ وَالْقَلَائِدَ ذَٰلِكَ لِتَعْلَمُوا أَنَّ اللَّهَ يَعْلَمُ مَا

 فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْضِ وَأَنَّ اللَّهَ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ

(5:97) Dieu a créé la Ka’bah, la maison sacrée édifiée pour la race humaine, ainsi que le mois sacré, les animaux sacrificiels et les guirlandes, afin que vous sachiez que Dieu sait ce qu’il y a dans les cieux et sur la terre, et que Dieu est connaisseur de toutes choses.

4.2 La Ka’bah et la mosquée sacrée

4.2.1 La Ka’bah

La Ka’bah est désignée comme étant « la maison » (2:125, 2:127, 2:158, 3:97, 8:35, 11:73, 22:26), et Dieu l’appelle « Ma maison » (2:125, 22:26), montrant qu’il s’agit de la maison de Dieu. Elle porte également le nom de « maison sacrée » (5:2, 5:97), Abraham l’appelant « Ta maison sacrée » en s’adressant directement à Dieu (14:37), et confirmant qu’il s’agit de la maison de Dieu. Elle porte encore le titre d’« ancienne maison » (22:29, 22:33), car il s’agit de « la première maison établie pour la race humaine » (3:96). Ka’bah signifie littéralement « cube », en raison de son architecture, et représente le point focal pour l’humanité pour ce qui est de la prière, de la ‘oumrah, et du hajj.

4.2.2 La mosquée sacrée

La Ka’bah est située dans la mosquée sacrée (mentionnée en 2:144, 2:149, 2:150, 2:191, 2:196, 2:217, 5:2, 8:34, 9:7, 9:19, 9:28, 17:1, 22:25, 48:25, 48:27). Une preuve toute simple que la mosquée sacrée comprend la Ka’bah et l’enceinte qui l’entoure est que « al masjid al Haraam » signifie « l’endroit sacré où l’on se prosterne » : Les croyants font la prière en direction de la Ka’bah lorsqu’ils se trouvent à l’intérieur de la mosquée sacrée. Où que nous soyons sur terre, Dieu nous ordonne de « tourner nos visages en direction de la mosquée sacrée » (2:144, 2:149, 2:150), laquelle représente la « qiblah » (direction pour pratiquer la prière), mentionnée en 2:143, 2:144, 2:145 et 10:87.

Ésaïe 60 dans la Bible montre très clairement que la mosquée sacrée est située en Arabie (Ésaïe 60:6-7) dans « la ville du seigneur » (60:14), où la race humaine se réunit autour de la maison de Dieu pour faire un pèlerinage (60:4) « en volant comme des nuages, comme des colombes vers leur colombier » (Ésaïe 60:8, ce qui réfère aux avions qui acheminent aujourd’hui les pèlerins vers La Mecque par millions), et où les hommes effectuent la prière rituelle « en se courbant à la semelle de Tes pieds » (Ésaïe 60:14). Le chapitre procure beaucoup de détails véritablement étonnants au sujet des rituels du hajj, tels que le sa’ï, le sacrifice (Ésaïe 60:7), et mentionne par exemple que « les portes » de la mosquée sacrée sont ouvertes jour et nuit (Ésaïe 60:11). Il est un fait que la mosquée sacrée reste ouverte 24 heures sur 24 et tous les jours de l’année. Ce détail confirme également que la mosquée sacrée comprend non seulement la Ka’bah, mais aussi les murs qui l’entoure.

4.3 Mecca et Baccah

إِنَّ أَوَّلَ بَيْتٍ وُضِعَ لِلنَّاسِ لَلَّذِي بِبَكَّةَ مُبَارَكًا وَهُدًى لِّلْعَالَمِينَ

(3:96) En vérité, la première maison (de culte) établie pour l’humanité est celle située à Baccah . Elle est bénie et fait office de direction pour l’univers.

Baccah n’est pas l’ancien nom de La Mecque, tel qu’avancé par beaucoup d’exégètes sunnites. D’après le Coran, La Mecque est le nom de la ville sainte (48:24), alors que « Baccah » est l’endroit géographique précis où se trouve la mosquée sacrée. La préposition « bi » in « Bibakkah »” (ببكة) indique un lieu géographique. Nous voyons dans le verset qu’il s’agit de l’endroit où a été établi le premier temple dédié à Dieu sur terre par la race humaine, qui fut bâti par Adam et sa famille. « Baccah » est donc un nom extrêmement ancien qui remonte peut être à Adam et Eve et a été associé à la notion de pèlerinage au moins depuis le temps d’Abraham, et peut être très longtemps avant puisque son histoire remonte aux premiers êtres humains. Le Coran reconnait les psaumes de David comme écritures révélées, et nous voyons dans le psaume 84 que les gens qui suivaient la religion d’Abraham au temps de David savaient parfaitement que « la vallée de Baccah » était l’endroit où le pèlerinage avait lieu :

(Psaume 84:4-7) Ashrei yoshvei veitekha ‘od yehalilukha, sela. Ashrei adam ‘oz lo bakh. Mesillot be-levavam, ‘ovrei be-‘eimeq ha-Baca, ma‘yan yesheetuhu…yeilkhu mei-hayil el hayil….

(84:4-7) Bénis soient ceux qui résident en Ta maison ; Ils peuvent te célébrer encore, Sélah. Bénis soient ceux qui trouvent leur force en Toi. Ils trouvent dans leurs cœurs des chemins de pèlerinage ; lorsqu’ils traversent la vallée de Baccah, ils la transforment en lieu de source, … Ils marchent d’une hauteur à l’autre …

Nous voyons également que « la maison » de Dieu, en plus d’être dans la vallée de Baccah, est située près d’une source (connu aujourd’hui sous le nom de Zam Zam), et que les pèlerins marchent d’une hauteur à l’autre, ce qui est une allusion au rituel de sa’ï et de la marche entre les monticules de Al Safa et Al Marwah.

5. Les mois sacrés du hajj : Quand peut-on effectuer le pèlerinage ?

Contrairement aux enseignements corrompus de l’islam sunnite qui limite le hajj à cinq jours pendant le mois de Zoul Hijjah, et définit les mois sacrés comme étant les 11ème, 12ème, 1er et 7ème mois (zhoul-Qi’dah, zhoul-Hijjah, Muharram and Rajab), une lecture attentive du Coran prouve que les mois sacrés du hajj sont les quatre derniers mois de l’année lunaire.

5.1 Combien de mois sont sacrés ?

5.1.1 Les mois « bien connus »

الْحَجُّ أَشْهُرٌ مَّعْلُومَاتٌ فَمَن فَرَضَ فِيهِنَّ الْحَجَّ

فَلَا رَفَثَ وَلَا فُسُوقَ وَلَا جِدَالَ فِي الْحَجِّ وَمَا

تَفْعَلُوا مِنْ خَيْرٍ يَعْلَمْهُ اللَّهُ وَتَزَوَّدُوا فَإِنَّ

خَيْرَ الزَّادِ التَّقْوَىٰ وَاتَّقُونِ يَا أُولِي الْأَلْبَابِ

(2:197) Le hajj doit être accompli pendant les mois bien connus. Ainsi, quiconque accompli le hajj dans cet intervalle doit s’abstenir de toute relation intime, mauvaise conduite et querelles pendant le hajj. Et Dieu sait parfaitement ce que vous faites. Et faites des provisions ; mais en réalité la chose la plus importante est la droiture. Et craignez Moi, O vous qui êtes doués d’intelligence !

2:197 spécifie que le hajj peut être accompli pendant « les mois bien connus ». Le pluriel « mois » (اشهر) implique trois mois ou plus par définition en arabe. Ce simple fait prouve à lui seul que l’Islam sunnite a gravement dévié de l’enseignement du Coran.

5.1.2 9:36 : Quatre mois sont sacrés

إِنَّ عِدَّةَ الشُّهُورِ عِندَ اللَّهِ اثْنَا عَشَرَ شَهْرًا

فِي كِتَابِ اللَّهِ يَوْمَ خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ

 مِنْهَا أَرْبَعَةٌ حُرُمٌ ذَٰلِكَ الدِّينُ الْقَيِّمُ فَلَا تَظْلِمُوا

فِيهِنَّ أَنفُسَكُمْ وَقَاتِلُوا الْمُشْرِكِينَ كَافَّةً كَمَا

يُقَاتِلُونَكُمْ كَافَّةً وَاعْلَمُوا أَنَّ اللَّهَ مَعَ الْمُتَّقِينَ

(9:36) En vérité, le nombre de mois décrétés par Dieu est de douze mois, conformément au livre de Dieu depuis le jour qu’Il a créé les cieux et la terre ; parmi eux, quatre sont sacrés. C’est la religion correcte. Alors ne causez pas de tort à vos âmes à ce sujet, et combattez les idolâtres en un seul bloc, de la même façon qu’ils vous combattent en un seul bloc. Et rappelez-vous que Dieu est du coté des véridiques.

Le verset nous indique que Dieu a créé un système basé sur douze mois, et que quatre sont sacrés, ce qui a été le cas depuis que Dieu a créé les cieux et la terre, c’est-à-dire des millions d’années avant Abraham.

5.1.3 Il est interdit de combattre pendant les quatre mois sacrés du hajj

يَسْأَلُونَكَ عَنِ الشَّهْرِ الْحَرَامِ قِتَالٍ فِيهِ قُلْ قِتَالٌ

فِيهِ كَبِيرٌ وَصَدٌّ عَن سَبِيلِ اللَّهِ وَكُفْرٌ بِهِ وَالْمَسْجِدِ

الْحَرَامِ وَإِخْرَاجُ أَهْلِهِ مِنْهُ أَكْبَرُ عِندَ اللَّهِ وَالْفِتْنَةُ

أَكْبَرُ مِنَ الْقَتْلِ وَلَا يَزَالُونَ يُقَاتِلُونَكُمْ حَتَّىٰ يَرُدُّوكُمْ

عَن دِينِكُمْ إِنِ اسْتَطَاعُوا وَمَن يَرْتَدِدْ مِنكُمْ عَن دِينِهِ

فَيَمُتْ وَهُوَ كَافِرٌ فَأُولَٰئِكَ حَبِطَتْ أَعْمَالُهُمْ فِي الدُّنْيَا

وَالْآخِرَةِ وَأُولَٰئِكَ أَصْحَابُ النَّارِ هُمْ فِيهَا خَالِدُونَ

(2:217) Ils te consultent au sujet de combattre pendant les [quatre] mois sacrés. Proclame : « Combattre est un grand [péché] ; [mais] égarer du chemin de Dieu, mécroire en Lui et en la mosquée sacrée, et en évincer les gens est [encore] pire aupres de Dieu ; l’oppression est pire que le meurtre. Ils ne cesseront de vous combattre jusqu’à tant qu’ils vous écartent de votre religion, s’ils en ont l’occasion. Et quiconque parmi vous s’écarte de sa religion, et meurt en état d’impiété, sont ceux qui auront nullifiés leurs actes dans ce monde, de même que dans l’au delà. Ils sont ceux qui seront les compagnons du feu, dans lequel ils résideront de façon permanente.

Le verset ci-dessus fait état du fait qu’il est interdit de combattre pendant les mois sacrés, ce qui est crucial pour comprendre ce qui suit :

5.1.4 9:2 : Une trêve de quatre mois fut décrétée avec les polythéistes parce que combattre est interdit pendant les quatre mois du hajj

 فَسِيحُوا فِي الْأَرْضِ أَرْبَعَةَ أَشْهُرٍ وَاعْلَمُوا أَنَّكُمْ

غَيْرُ مُعْجِزِي اللَّهِ وَأَنَّ اللَّهَ مُخْزِي الْكَافِرِينَ

(9:2) En conséquence, parcourez le pays [librement] pendant quatre mois, et sachez que vous ne pouvez échapper à Dieu, et que Dieu humilie les mécréants.

Les croyants furent en guerre avec les polythéistes pendant la majeure partie du ministère du prophète, et c’est parce qu’il est interdit de combattre pendant les quatre mois sacrés du hajj que Dieu a décrété une trêve de quatre mois entre les deux adversaires. Le verset clarifie d’autre part que les quatre mois sacrés sont consécutifs : « En conséquence, parcourez le pays [librement] pendant quatre mois… ».

فَإِذَا انسَلَخَ الْأَشْهُرُ الْحُرُمُ فَاقْتُلُوا الْمُشْرِكِينَ

حَيْثُ وَجَدتُّمُوهُمْ  وَخُذُوهُمْ وَاحْصُرُوهُمْ

وَاقْعُدُوا لَهُمْ كُلَّ مَرْصَدٍ فَإِن تَابُوا وَأَقَامُوا الصَّلَاةَ

وَآتَوُا الزَّكَاةَ فَخَلُّوا سَبِيلَهُمْ إِنَّ اللَّهَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ

(9:5) Et lorsque que les mois sacrés seront parvenus à terme, alors tuez les incrédules où que vous les trouviez, assiégez-les, et attendez-les où que vous puissiez leur tendre une embuscade. Mais s’ils se repentent, pratiquent la prière rituelle, et paie la zakat, alors ne vous mettez pas en travers de leur chemin ; Certes, Dieu est enclin au pardon, Miséricordieux.

En plus du verset 9:2 qui était déjà très clair dans le contexte coranique au sujet de 4 mois sacrés consécutifs, 9:5 confirme de façon définitive que les mois pendant lesquels la trêve a été instituée ne sont pas n’importe quels mois, mais bien les mois sacrés du hajj (!), de même que le verset souligne à nouveau qu’ils sont consécutifs : « Et lorsque que les mois sacrés (!) seront parvenus à terme,… ».

Des gens mal intentionnés pourraient tenter de répondre ici que rien n’établit le lien entre les mois sacrés et le hajj dans la sourate 9. Mais ont-ils seulement lu le verset 9:3 ?

(9:2) En conséquence, parcourez le pays [librement] pendant quatre mois, et sachez que vous ne pouvez échapper à Dieu, et que Dieu humilie les mécréants. (9:3) Et [ceci est] une proclamation de Dieu et de Son messager à l’intention du peuple en ce jour du plus grand pèlerinage (Yawma-lhajji al akbar),… (9:5) Et lorsque que les mois sacrés seront parvenus à terme,…

Il est donc impossible d’échapper au fait que les mois sacrés et le hajj sont clairement liés dans la sourate 9, de même que c’était déjà de toute façon le cas dans la sourate 2 (2:197). Nous expliqueront la signification exacte de la notion de « jour du plus grand pèlerinage » dans quelques paragraphes.

D’après mon expérience, et en dépit de ces faits coraniques clairs et décisifs, l’immense majorité des sunnites et des shiites mis en face de ces preuves irréfutables préfèrent malgré tout suivre aveuglément les lois idolâtres basées sur les hadiths qui modifient régulièrement la loi de Dieu et prétendent notamment que les mois sacrés sont les 11ème, 12ème, 1er et 7ème mois. Je n’ai jamais rencontré qui que ce soit qui puisse avancer le moindre argument pour contrer ce que nous venons d’aborder et pour une bonne raison : Ils n’y a strictement rien à y redire.

5.1.5 Verset 9:28: La clef pour cerner quels sont les quatre mois sacrés du hajj

يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوٓا۟ إِنَّمَا ٱلْمُشْرِكُونَ نَجَسٌ فَلَا يَقْرَبُوا۟

ٱلْمَسْجِدَ ٱلْحَرَامَ بَعْدَ عَامِهِمْ هَٰذَا وَإِنْ خِفْتُمْ عَيْلَةً

فَسَوْفَ يُغْنِيكُمُ ٱللَّهُ مِن فَضْلِهِۦٓ إِن شَآءَ إِنَّ ٱللَّهَ عَلِيمٌ حَكِيمٌ

(9:28) Ô vous qui croyez, en vérité, les incrédules sont impurs, alors ne les laissez pas s’approcher de la mosquée sacrée à l’issue cette [dernière] année lunaire qui leur est octroyée. Et si vous craignez la pauvreté, alors Dieu vous enrichira de Ses largesses, si telle est Sa volonté. Certes, Dieu est Savant et Sage.

Les incrédules avaient encore le droit de se déplacer librement dans le pays pendant les quatre mois de trêve (9:2), y compris à la Mecque pour accomplir le hajj, puisque 9:28 nous montre qu‘ils n’étaient plus autorisés à « s’approcher de la mosquée sacrée à l’issue cette année lunaire ». Le mot « ‘âm » (عام) en 9:28 signifie systématiquement « année lunaire » en arabe coranique, dans ce cas précis car la période du hajj est indexée sur un pur calendrier lunaire sans mois intercalaire. Le pronom démonstratif « hadha » (هذا = ce, cette) dans l’expression « à l’issue de cette année lunaire qui leur soit octroyée » (بعد عامهم هذا) souligne que les incrédules n’étaient plus autorisés à accomplir le hajj ni à fréquenter la mosquée sacrée à l’issue de l’année lunaire faisant suite au début de la trêve de quatre mois: Le dernier mois du calendrier lunaire s’appelant « dhoul hijjah » (littéralement « possesseur du hajj »), ceci implique donc que la trêve établie pendant les quatre mois sacrés s’est terminée avec le dernier jour du dernier mois du calendrier lunaire, qui est donc par définition le dernier des quatre mois du hajj. Si les quatre mois sacrés du hajj étaient à cheval sur deux années, comme l’Islam traditionnel le prétend, l’emploi du démonstratif « hadha » (هذا  = ce, cette) n’aurait pu être possible.

9:28 constitue donc la preuve coranique que les quatre mois sacrés du hajj sont les 9ème, 10ème, 11ème et 12ème du calendrier lunaire musulman, c’est-à-dire les mois de ramadan, shawwal, dhoul-qi’dah and dhoul-hijjah.

5.1.6 La corruption des hadiths

Hadith al-Bokhari, 2958:

Abu Bakarah (que Dieu soit content de lui) a rapporté que le prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : « L’année comporte 12 mois, parmi lesquels quatre sont sacrés : Les trois mois consécutifs de dhoul-qaddah, dhoul hijjah et mouharram (11ème et 12ème et 1er mois) et rajab moudar (le 7ème mois), qui est situé entre joumadah et sha’ban.

Le hadith ci-dessus contredit le Coran à deux niveaux :

– Il insinue que les quatre mois du hajj ne sont pas consécutifs (!) alors que le Coran proclame qu’une trêve de quatre mois avait été décrétée (9:2) le jour du plus grand pèlerinage (9:3) pour éviter d’avoir à combattre pendant les mois sacrés (9:5).

– Il prétend qu’ils sont les 11ème, 12ème, 1er et 7ème mois lunaires (dhoul-Qi’dah, dhoul-Hijjah, mouharram and rajab) alors que le Coran implique en 9:28 qu’ils sont les quatre derniers du calendrier lunaire, de même que d’autres preuves disponibles dans l’article sur « les quatre mois sacres du hajj » qui rentre plus en détail sur la question.

Nous avons ici un parfait exemple de la raison pour laquelle l’islam a dévié à cause de « hadiths autres que Dieu et Ses révélations » (45:6), quand bien même ils contredisent outrageusement le Coran. La corruption est si profonde que le nom du premier mois de l’année lunaire dans l’islam shiite et sunnite a été modifié pour tenter de faire croire qu’ils s’agit de l’un des mois sacrés, ce dernier étant appelé « mouharram » (ce qui signifie « interdit »), insinuant qu’il y est « interdit » de combattre.

5.1.7 Les noms des 12 mois lunaires

D’après Muhammad Shaykh, « mouharram », actuellement connu comme le premier mois du calendrier islamique, n’est pas le vrai nom du premier mois, lequel est en réalité safar 1 (Safar al-Awwal). Le nom du deuxième mois est actuellement « safar », qui doit être en réalité « safar 2 » (Safar al-Thānī).

Les 12 mois lunaires en Islam :

1 Safar al-Awwal       صفر الأوّل

2 Safar al-Thānī        صفر الثاني

3 Rabīʿ al-Awwal      ربيع الأوّل

4 Rabīʿ al-Thānī        ربيع الثاني

5 Jumādā al-Oulā       جمادى الأولى

6 Jumādā al-Thāniya  جمادى الثانية

7 Rajab                       رجب

8 Shaʿbān                   شعبان

9 Ramaḍān                 رمضان

10 Shawwāl               شوّال

11 Dhou al-Qaʿda      ذو القعدة

12 Dhou al-Ḥijja        ذو الحجّة

Il est important de noter que l’addition des valeurs mathématiques des quatre mois sacrés est multiple de 19 : 1091 + 337 + 916 + 753 = 3097 = 19 x 163. Le signe de 19 est clairement associé à la notion de temps (voir l’article intitulé « miracle de 19 » sur ce site). Aucun autre total incluant quatre mois consécutifs n’est multiple de 19.

Les signes les plus simples sont les plus forts : Une confirmation mathématique simple, logique et profonde que les quatre mois sacrés du hajj (al hajj) sont bien les 9, 10, 11 et 12ème de l’année lunaire est directement liée aux nombres associés­­­ aux quatre mois sacrés :

9 (Ramaḍān) + 10 (Shawwāl) + 11 (Dhou al-Qaʿda) + 12 (Dhou al-Ḥijja) = 42 = valeur mathématique de « al hajj » (الحج, V.M. 42).

(voir les 4 mois sacrés du hajj pour plus de details).

5.2 Quelle est la signification du « jour du plus grand pèlerinage » (Yawma-lhajji al akbar) en 9:3 ?

وَأَذَانٌ مِّنَ اللَّهِ وَرَسُولِهِ إِلَى النَّاسِ يَوْمَ الْحَجِّ الْأَكْبَرِ أَنَّ اللَّهَ

بَرِيءٌ مِّنَ الْمُشْرِكِينَ وَرَسُولُهُ فَإِن تُبْتُمْ فَهُوَ خَيْرٌ لَّكُمْ وَإِن تَوَلَّيْتُمْ

فَاعْلَمُوا أَنَّكُمْ غَيْرُ مُعْجِزِي اللَّهِ وَبَشِّرِ الَّذِينَ كَفَرُوا بِعَذَابٍ أَلِيمٍ

(9:3) Et [ceci est] une proclamation de Dieu et de Son messager à l’intention du peuple en ce jour du plus grand pèlerinage, que Dieu est libre de tout engagement vis-à-vis des incrédules, de même que Son messager. Ainsi, si vous vous repentez, ce sera mieux pour vous ; mais si vous détournez, alors sachez que vous ne pouvez échapper à Dieu ; et avertissez ceux qui mécroient d’une rétribution douloureuse.

Muhammad Assad a écrit le commentaire suivant au sujet du « jour du plus grand pèlerinage » :

« La signification du « jour du plus grand pèlerinage » ne fait point l’unanimité entre les commentateurs. La plupart assument qu’il s’agit du pèlerinage de la neuvième année de l’hégire, auquel le prophète n’a pas pris part, ayant confié le titre d’émir du hajj à Abou Bakr. Ce fait précis, par ailleurs, rendrait improbable que la désignation de « plus grand pèlerinage » puisse avoir été donnée dans le Coran à ce pèlerinage en particulier. il existe d’autre part une tradition attribuée à `Abd Allah ibn `Umar concernant le fait que le prophète a décrit en ces termes le dernier pèlerinage qu’il a conduit en l’an 10 de l’hégire, et connu en tant que pèlerinage d’adieu (Zamakhshari, Razi) ; On pourrait donc supposer qu’il s’agit de ce dont il est fait allusion ici. Si cette supposition est correcte, cela justifierait la conclusion que les versets 3 et 4 de cette sourate furent révélés durant le pèlerinage d’adieu, c’est-à-dire peu avant la mort du prophète. Cela pourrait expliquer ce qui semblerait autrement être une déclaration étonnante, attribuée au compagnon du prophète Al Bara’ conformément aux règles de fiabilité (Bokhari, Kitab at-Tafsir), qu’Al Tawbah fut la dernière sourate révélée au prophète : Car, bien qu’il soit établit sans le moindre doute que la sourate fut révélée dans son intégralité en l’an 9 de l’hégire, et fut suivie de plusieurs autres parties du Coran, comme Al-Ma’idah, il est possible que ce qu’Al-Bard’ avait à l’esprit n’était que ces deux versets (3 et 4) d’At-Tawbah, dont il est concevable qu’ils furent révélés pendant le pèlerinage d’adieu. »

(Traduit de l’anglais par l’auteur de l’article)

Le commentaire ci-dessus démontre non seulement que les commentateurs sunnites sont divisés sur la question, mais surtout qu’ils ne peuvent en aucun cas comprendre la signification réelle du « jour du plus grand pèlerinage » car des paroles (hadiths) autres que celles de Dieu et de Ses révélations (45:6, 77:50) les empêchent de saisir le sens réel du Coran. Si l’on s’en remet exclusivement à la parole de Dieu, de telles divisions s’estompent, car il s’agit du livre qui n’admet aucun doute (2:1) :

La sourate 9 jette les bases de la victoire finale des musulmans juste après la bataille décisive de Hounaïn (9:25-26), et annonce l’éviction définitive de La mosquée sacrée des polythéistes dans un délai de quatre mois (9:28). Elle fut révélée en l’an 9 de l’hégire (630) si les sources historiques généralement reconnues sont correctes. Compte tenu du contexte de la sourate qui mentionne de concert le début la trêve pendant les quatre mois sacrés et le hajj (9:1-5), « le jour du plus grand pèlerinage » (يوم الحج الاكبر  = Yawma-lhajji al akbar) est donc tout simplement le premier jour de ces quatre mois. En d’autres termes, « le jour du plus grand pèlerinage » est donc le nom donné au jour d’ouverture de la saison du hajj chaque année le premier jour de ramadan. Nous pouvons donc logiquement déduire que la sourate 9 fut révélée le premier jour de ramadan de l’an 9 de l’hégire (le 12 décembre 630).

L’expression « jour du plus grand pèlerinage » souligne par ailleurs (et de facto) la différence entre les huit premiers mois de l’année où seule la ‘oumrah est pratiquée (le petit pèlerinage) et la période du hajj : C’est le comparatif « al akbar » (الاكبر) qui nous permet de dériver par comparaison que la ‘oumrah est « le petit pèlerinage » effectué le reste de l’année. Une autre façon de le dire est qu’il n’y a aucun autre pèlerinage autorisé en islam que celui de La Mecque selon le Coran qui est pleinement détaillé (7:52, 6:114, 10:37, 11:1, 12:111, 41:3), c’est pourquoi l’expression « al akbar » permet d’appeler la ‘oumrah comme étant « le petit pèlerinage », « plus petit pèlerinage » par comparaison.

5.3 Pourquoi le mois de ramadan est-il mentionné parmi les versets décrivant le hajj dans la sourate 2 ?

Le seul endroit du Coran qui mentionne un nom de mois (2:185), en l’occurrence le mois de ramadan, nous éclaire indirectement sur le fait qu’il s’agit bien du mois d’ouverture de la saison du hajj, car il est situé parmi les versets ayant trait au hajj :

(2:158) Certes, [les monticules] de Al safa et Al Marwah sont parmi les rites [inspirés] par Dieu. En conséquence, quiconque effectue le hajj à la maison [sacrée] ou effectue la ‘oumrah, n’encoure aucun blâme à les contourner à pied. Et quiconque désire faire plus, Dieu est certes Appréciatif et Omniscient.

(2:183) Ô vous qui croyez, le jeûne vous a été prescrit comme il a été prescrit à vos prédécesseurs, afin que vous deveniez vertueux: (2:184) Il s’agit d’un nombre de jours précis, alors, quiconque d’entre vous est malade ou en voyage devra compenser par le même nombre de jours ultérieurement. Et quant à ceux qui peinent à le faire, ils doivent nourrir une personne dans le besoin à la place. Et quiconque se dévoue à faire plus, c’est mieux pour lui. Mais jeûner est encore mieux, si seulement vous saviez. (2:185) Le mois de ramadan est celui pendant lequel le Coran a été révélé comme lumière pour l’humanité, et [procurant] des preuves pour corroborer cette lumière, de même que la capacité d’établir la distinction [entre le bien et le mal]. Ainsi, quiconque parmi vous est témoin de [l’arrivée] de ce mois doit jeûner pendant sa durée. Quiconque est malade ou en voyage devra rattraper les jours manquants plus tard. Dieu veut vous faciliter les choses, et non pas vous causer de difficultés, afin que vous puissiez accomplir la période prescrite, glorifier Dieu pour vous avoir guidés, et manifester votre reconnaissance. (2:186) Et lorsque Mes serviteurs te sollicitent à Mon sujet, Je suis [toujours] proche. Je réponds à l’invocation de celui qui [Me] supplie lorsqu’il M’invoque. Alors, donne leur la chance de répondre à Mon appel, et de croire en Moi, afin qu’ils suivent le droit chemin. (2:187) Il vous est permis d’approcher vos femmes pendant les nuits du jeûne. Elles sont un réconfort pour vous, et vous êtes un réconfort pour elles. Dieu sait que vous causiez du tort envers vos âmes, alors Il s’est tourné vers vous, et vous a pardonné. Alors, vous pouvez maintenant avoir des relations intimes avec elles, et vous orienter vers ce que Dieu a décrété à votre égard. Et mangez et buvez jusqu’à ce que la ligne blanche de l’aube [à l’horizon] devienne distincte de la ligne noire. Ensuite, accomplissez le jeûne jusqu’à la [tombée de la] nuit. Et n’ayez pas de relations intimes avec elles lorsque vous faites une retraite dans les mosquées. Telles sont les limites établies par Dieu, alors ne vous en approchez pas ! C’est ainsi que Dieu clarifie Ses versets pour le genre humain, afin qu’il puisse se préserver.

(2:189) Ils s’enquérissent auprès de toi au sujet des nouvelles lunes. Proclame : « Elles sont des indicateurs temporels pour le genre humain, ainsi que pour le hajj. La droiture ne consiste pas à entrer dans les maisons par derrière ; la droiture consiste à craindre Dieu et à entrer dans les maisons par leurs portes. Et craignez Dieu, afin que vous connaissiez le succès.

(2:194) Les mois sacrés sont les mois sacrés : A toute transgression correspond une peine. Ainsi, quiconque vous fait du tort, alors ripostez envers lui d’une façon équivalente au tort qu’il vous a causé. Craignez Dieu ! Et sachez que Dieu est du coté de ceux qui le craignent.

(2:196) Vous devez effectuer le hajj et la ‘oumrah par égard pour Dieu. Mais si vous n’en êtes pas en mesure, alors sacrifiez un animal qui soit aisément à portée de votre bourse, et ne rasez pas votre tête avant que votre sacrifice n’ait atteint sa destination. A ce sujet, quiconque parmi vous est malade ou a une blessure au niveau de la tête, doit jeûner à la place, faire un don caritatif ou un sacrifice. Autrement, lorsque vous en êtes capables, quiconque éprouve le bonheur d’effectuer la ‘oumrah suivie du hajj, doit sacrifier un animal qui soit aisément à portée de sa bourse ; mais quiconque n’en a pas les moyens doit jeûner trois jours pendant le hajj, et sept une fois de retour, ce qui en fait dix au total. Ceci s’applique à toute personne dont la famille ne réside pas aux alentours de la mosquée sacrée. Craignez Dieu ! Et sachez que Dieu est sévère en matière de rétribution. (2:197) Le hajj doit être accompli pendant les mois bien connus. Ainsi, quiconque accompli le hajj dans cet intervalle doit s’abstenir de toute relation intime, mauvaise conduite et querelles pendant le hajj. Et Dieu sait parfaitement ce que vous faites. Et faites des provisions ; mais en réalité la chose la plus importante est la droiture. Et craignez Moi, O vous qui êtes doués d’intelligence !

A la lumière de la sourate 9 qui nous informe sur le fait que les quatre mois du hajj sont les quatre derniers de l’année lunaire, nous comprenons pourquoi le mois de ramadan est correctement situé parmi des versets ayant trait au hajj. Demandez à n’importe quel sunnite ou shiite quel est le mois le plus sacré en Islam, et ils vous répondront unanimement qu’il s’agit du mois de ramadan, le mois du jeûne, « pendant lequel le Coran a été révélé » (2:185). Pourquoi donc prétendent-ils qu’il ne fait pas partie des mois sacrés ?! C’est à cause de la corruption occasionnée par les hadiths, qui défigurent l’Islam au point d’avoir perdu la connaissance des quatre mois sacrés, de même qu’il s’agit de la période correcte pour effectuer le hajj, tel qu’écrit noir sur blanc dans le Coran (2:197, 9:2, 9:5, 9:28, 9:36). Les hadiths et les autorités religieuses restreignent le hajj à seulement 5 jours (!), entre le 8ème et le 12ème jour du mois de dhoul hijjah, ce qui occasionne une concentration humaine absolument ridicule, et est la raison principale pour laquelle des milliers de musulmans sont morts écrasés par la cohue notamment au siècle dernier. Il est très probable que des centaines de milliards de musulmans effectueront le hajj dans le futur, s’il plait à Dieu, car le Coran prédit que l’Islam prévaudra dans le monde. Serait-il logique que Dieu, qui connait parfaitement le futur et l’évolution des populations, aurait choisi seulement 5 jours pour réunir la race humaine dans son temple sacré ?

5.4 La raison pour laquelle le mot « pèlerinages » en 28:27 est synonyme d’« années lunaires »

Pour conclure ce sujet crucial des quatre mois sacrés du hajj, nous citerons le verset qui montre que Moïse a effectué le hajj à La Mecque, et qui suggère que l’année lunaire se termine avec les quatre mois sacrés du hajj :

قَالَ إِنِّي أُرِيدُ أَنْ أُنكِحَكَ إِحْدَى ابْنَتَيَّ هَاتَيْنِ عَلَىٰ أَن

تَأْجُرَنِي ثَمَانِيَ حِجَجٍ فَإِنْ أَتْمَمْتَ عَشْرًا فَمِنْ عِندِكَ وَمَا

أُرِيدُ أَنْ أَشُقَّ عَلَيْكَ سَتَجِدُنِي إِن شَاءَ اللَّهُ مِنَ الصَّالِحِينَ

(28:27) Il (Reuel) s’écria : « Je désire te marier (Toi Moïse) à l’une de mes deux filles, en échange de quoi tu travailleras pour moi pendant huit pèlerinages. La décision t’appartiendra alors si tu désires en accomplir dix. Je ne veux pas te causer de difficultés ; tu me trouveras, s’il plait à Dieu, du nombre des véridiques.

Comme nous le voyons dans le verset, les gens qui habitaient en Arabie au temps de Moïse, et qui suivaient la religion d’Abraham, comptaient les années en « pèlerinages » (حجج  = pluriel de hajj), c’est-à-dire en années lunaires, puisque la période du hajj est basée sur les nouvelles lunes (2:189). La raison est très simple : La saison du pèlerinage se termine le dernier jour de l’année lunaire, ce qui permet aux gens de compter les années soit en années lunaires, soit en pèlerinages. C’est également pourquoi 28:27 implique par définition et compte tenu du contexte coranique (2:197, 9:2, 9:5, 9:28, 9:36) que les que les quatre mois sacrés et continus du hajj ne peuvent être que les quatre mois qui clôturent l’année lunaire. « Huit pèlerinages » signifie que Moïse devait accepter de travailler pour son beau père au moins huit années lunaires complètes, et qu’il pouvait cesser de travailler le dernier jour de dhoul hijjah, huit années plus tard. Il est probable que la scène a eu lieu près du puits de Beer Sheba (comme il est appelé dans la Genèse), et qui est maintenant appelé le puits de Zam Zam, située non loin de la Ka’bah. Il est possible que Moïse soit arrivé vers la fin de la saison du hajj, ou vers le début de la nouvelle année lunaire, ce qui expliquerait pourquoi Reuel pouvait demander à Moïse de travailler pour lui pour une période de huit pèlerinages.

5.5 Contexte historique de la révélation de la sourate 9

Compte tenu de l’importance cruciale de la sourate 9 pour comprendre la question des quatre mois sacrés du hajj, et du fait qu’elle mentionne la bataille décisive de hounaïn, il est utile de la situer dans son contexte historique pour mieux en comprendre la portée:

D’après la plupart des historiens et savants musulmans, la sourate 48 fut révélée juste avant la sourate 9. Cette dernière fut révélée en l’an 9 après l’hégire, et était l’une des toutes dernières sourates révélées et ne précède que les sourates 5 et 110 respectivement. Notre sain prophète Mohammed et l’armée des croyants avaient accompli le premier hajj après l’hégire l’année précédente (en l’an 8AH), tel que le documente la sourate 48 (al fath/la victoire) :

(48:24) Il est Celui qui a empêché leurs mains de vous porter atteinte, de même que vos mains, à l’intérieur de la Mecque, après vous avoir accordé la victoire sur eux ; et Dieu a été témoin de tout ce que vous avez fait. (48:25) Ils sont ceux qui ont rejeté la foi, vous ont maintenu à l’écart de la mosquée sacrée, et ont empêché vos sacrifices d’atteindre leur destination légitime. Et s’il n’en était qu’il y avait des hommes et des femmes croyants que vous ne connaissiez pas et que vous auriez annihilés, et qui vous auraient [également] porté atteinte sans que vous soyez au courant de la situation… : C’est ainsi que Dieu embrasse de Sa miséricorde qui Il veut. S’ils avaient été [un groupe] distinct, Nous aurions certainement infligé à ceux qui ont rejeté la foi une rétribution douloureuse.

Les sources historiques musulmanes datent le premier pèlerinage mentionné dans la sourate 48 comme étant le mois de Dhoul Qa’da en l’an 8 de l’hégire (629), ce qui correspond au troisième mois sacré du hajj. Il est très évident en 48:27 que les croyants ont accompli le hajj (et non une ‘oumrah comme les historiens sunnites le prétendent car ils sont aveuglés et égarés par les hadiths) :

لَّقَدْ صَدَقَ اللَّهُ رَسُولَهُ الرُّؤْيَا بِالْحَقِّ لَتَدْخُلُنَّ الْمَسْجِدَ

الْحَرَامَ إِن شَاءَ اللَّهُ آمِنِينَ مُحَلِّقِينَ رُءُوسَكُمْ وَمُقَصِّرِينَ لَا

تَخَافُونَ فَعَلِمَ مَا لَمْ تَعْلَمُوا فَجَعَلَ مِن دُونِ ذَٰلِكَ فَتْحًا قَرِيبًا

(48:27) Dieu a assurément exaucé (صدق  = passé composé = action accomplie) le songe prémonitoire du messager : « En vérité, vous entrerez la mosquée sacrée, s’il plaît à Dieu, en toute sécurité, en vous ayant rasé la tête, ou écourté [vos cheveux], et sans ressentir la moindre crainte ». Car Il savait ce que vous ne saviez pas, et a, de plus, parallèlement préparé le terrain pour une victoire imminente.

Dieu a donc bien exaucé dans la sourate 48 le songe prémonitoire qu’Il avait inspiré au messager avant qu’il ne se rende à la Mecque, à savoir que les croyants allaient conquérir la Mecque et accomplir le hajj et « entrer dans la mosquée sacrée » en s’étant auparavant « raser la tête ou écourté les cheveux », ce qui implique qu’ils venaient juste d’accomplir le rituel du sacrifice pendant le hajj (2:196, 22:27-29). Nous voyons donc encore, si la référence historique musulmane indiquant que la conquête de la Mecque a eu lieu pendant le mois de dhoul qa’dah est correcte (le 11ème mois lunaire), que le hajj peut donc bien être accompli avant le mois de dhoul hijjah (le 12ème), et que le hajj n’est certainement pas limité à 5 jours pendant dhoul hijjah comme les prétendent les oulémas sunnites.

Le premier hajj et la conquête initiale de La Mecque n’était cependant pas une victoire définitive (la sourate 48 annonce « une victoire imminente » en 48:27), car les polythéistes n’avaient pas été délogé de la Mecque afin d’éviter un bain de sang qui aurait causé la mort des croyants qui y résidaient (ainsi que celle de certains des musulmans qui auraient participé à l’attaque), et dont le prophète et les pèlerins ignoraient l’existence (48:25).

La sourate 9 fut donc révélée l’année suivante, le jour du plus grand pèlerinage (9:3) c’est-à-dire le 1er jour de ramadan 630, et peu après la bataille de hounaïn contre les polythéistes et qui fut décisive (9:25), et ce en dépit du fait que les croyants avaient gravement désobéi à Dieu et à son messager en fuyant pendant la bataille à un moment donné (9:25). Suite à la bataille, Dieu a décrété une trêve de quatre mois pour la durée des mois sacrés du hajj, et a décrété que les polythéistes ne pourraient plus revenir à la mosquée sacrée à l’issue de la trêve, c’est-à-dire à l’issue de l’année lunaire (9:28), à moins qu’ils ne se repentent et embrassent l’Islam. D’après les sources historiques, la sourate 9 est médinoise, car le prophète n’avait pas accompli de pèlerinage cette année là, et Abou Bakr avaient été nommé émir du hajj. Le prophète a accompli le pèlerinage l’année suivante en l’an 10AH (631), et la sourate 5 fut révélée à cette occasion. Elle fut l’avant dernière selon la plupart des historiens, la sourate 110, (al nasr, 3 versets) étant généralement citée comme la dernière. Le verset 5:3 déclare : « Aujourd’hui, j’ai accompli votre religion », car les derniers rituels et lois furent révélés dans la sourate 5, et ce qui pourrait signifier que la sourate fut en réalité la toute dernière révélée (Dieu est savant).

6. Comment effectuer le pèlerinage d’un point de vue coranique ?

6.1 L’état de Ihram

الْحَجُّ أَشْهُرٌ مَّعْلُومَاتٌ فَمَن فَرَضَ فِيهِنَّ الْحَجَّ فَلَا رَفَثَ

وَلَا فُسُوقَ وَلَا جِدَالَ فِي الْحَجِّ وَمَا تَفْعَلُوا مِنْ خَيْرٍ يَعْلَمْهُ

اللَّهُ وَتَزَوَّدُوا فَإِنَّ خَيْرَ الزَّادِ التَّقْوَىٰ وَاتَّقُونِ يَا أُولِي الْأَلْبَابِ

(2:197) Le hajj doit être accompli pendant les mois bien connus. Ainsi, quiconque accompli le hajj dans cet intervalle doit s’abstenir de toute relation intime, mauvaise conduite et querelles pendant le hajj. Et Dieu sait parfaitement ce que vous faites. Et faites des provisions ; mais en réalité la chose la plus importante est la droiture. Et craignez Moi, Ô vous qui êtes doués d’intelligence !

Nous voyons que l’état d’Ihram n’a rien à voir avec l’habit traditionnel blanc et sans coutures porté dans l’Islam traditionnel lors du hajj, et qu’il s’agit en fait de l’obligation de bien se conduire, et de « s’abstenir de toute relation intime, mauvaise conduite et querelles pendant le hajj ». S’abstenir de toute relation intime est obligatoire de toute manière pour toute personne qui désire effectuer une retraite spirituelle dans une mosquée, quelque soit la période de l’année (2:187). En outre, il est interdit de chasser en état d’Ihram :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَقْتُلُوا الصَّيْدَ وَأَنتُمْ حُرُمٌ وَمَن

قَتَلَهُ مِنكُم مُّتَعَمِّدًا فَجَزَاءٌ مِّثْلُ مَا قَتَلَ مِنَ النَّعَمِ يَحْكُمُ

بِهِ ذَوَا عَدْلٍ مِّنكُمْ هَدْيًا بَالِغَ الْكَعْبَةِ أَوْ كَفَّارَةٌ طَعَامُ

مَسَاكِينَ أَوْ عَدْلُ ذَٰلِكَ صِيَامًا لِّيَذُوقَ وَبَالَ أَمْرِهِ عَفَا اللَّهُ

عَمَّا سَلَفَ وَمَنْ عَادَ فَيَنتَقِمُ اللَّهُ مِنْهُ وَاللَّهُ عَزِيزٌ ذُو انتِقَامٍ

(5:95) Ô vous qui croyez, ne tuez aucun gibier lorsque vous êtes en état d’Ihram. Quiconque en tue intentionnellement encoure un peine correspondant à ce qu’il a tué et équivalente en bétail. Deux hommes justes parmi vous présideront le jugement, qu’il s’agisse d’une offrande destinée à la Ka’bah, d’une expiation consistant à nourrir des gens dans le besoin, ou d’un jeûne [expiatoire] équivalent (c’est-à-dire un nombre de jours équivalent aux personnes à nourrir), afin qu’il puisse éprouver les conséquences de son acte. Dieu pardonne [vos actions] passées. Mais quiconque récidive, encourra la rétribution de Dieu. Dieu est Tout Puissant, et préside toute rétribution.

– Si quelqu’un voyage à La Mecque pour effectuer la ‘Oumrah et le hajj pendant le mois de ramadan, le premier mois du hajj, il ou elle est exempt de jeûner pendant le hajj (2:184 ci-dessous), à moins que la personne ne puisse se permettre financièrement de faire un sacrifice, auquel cas elle devra jeûner trois jours pendant le hajj, et sept de retour de voyage, conformément à 2:196. La personne devra de surcroît rattraper les jours de jeûne de ramadan manqués à une date ultérieure :

أَيَّامًا مَّعْدُودَاتٍ فَمَن كَانَ مِنكُم مَّرِيضًا أَوْ عَلَىٰ سَفَرٍ فَعِدَّةٌ

مِّنْ أَيَّامٍ أُخَرَ وَعَلَى الَّذِينَ يُطِيقُونَهُ فِدْيَةٌ طَعَامُ مِسْكِينٍ فَمَن

تَطَوَّعَ خَيْرًا فَهُوَ خَيْرٌ لَّهُ وَأَن تَصُومُوا خَيْرٌ لَّكُمْ إِن كُنتُمْ تَعْلَمُونَ

(2:184) Un nombre de jours définis [sont désignés pour le jeûne] (voir verset précédent) : Ainsi, quiconque parmi vous est malade ou en voyage devra rattraper les jours manqués à une date ultérieure ; Ceux qui éprouvent une extrême difficulté [à jeûner], peuvent nourrir des personnes dans le besoin à la place ; Quiconque fait volontairement plus en bénéficiera, mais jeûner est meilleur pour vous, si seulement vous saviez.

Par exemple, si quelqu’un effectue le hajj pendant le mois de ramadan et ne peut se permettre de sacrifier un animal, il devra jeûner trois jours pendant le hajj, et sept de retour chez lui, et devra en plus rattraper les jours de jeûne manqués pendant le voyage.

6.2 Le rituel coranique commence avec la ‘oumrah, suivi du hajj.

6.2.1 Verset 2:196 : Un contresens historique

وَأَتِمُّوا الْحَجَّ وَالْعُمْرَةَ لِلَّهِ فَإِنْ أُحْصِرْتُمْ فَمَا اسْتَيْسَرَ مِنَ

الْهَدْيِ وَلَا تَحْلِقُوا رُءُوسَكُمْ حَتَّىٰ يَبْلُغَ الْهَدْيُ مَحِلَّهُ فَمَن

كَانَ مِنكُم مَّرِيضًا أَوْ بِهِ أَذًى مِّن رَّأْسِهِ فَفِدْيَةٌ مِّن صِيَامٍ

أَوْ صَدَقَةٍ أَوْ نُسُكٍ فَإِذَا أَمِنتُمْ فَمَن تَمَتَّعَ بِالْعُمْرَةِ إِلَى الْحَجِّ

فَمَا اسْتَيْسَرَ مِنَ الْهَدْيِ فَمَن لَّمْ يَجِدْ فَصِيَامُ ثَلَاثَةِ أَيَّامٍ فِي

الْحَجِّ وَسَبْعَةٍ إِذَا رَجَعْتُمْ تِلْكَ عَشَرَةٌ كَامِلَةٌ ذَٰلِكَ لِمَن لَّمْ يَكُنْ أَهْلُهُ

حَاضِرِي الْمَسْجِدِ الْحَرَامِ وَاتَّقُوا اللَّهَ وَاعْلَمُوا أَنَّ اللَّهَ شَدِيدُ الْعِقَابِ

(2:196) Vous devez effectuer le hajj et la ‘oumrah par égard pour Dieu. Mais si vous n’en êtes pas en mesure, alors sacrifiez un animal qui soit aisément à portée de votre bourse, et ne rasez pas votre tête avant que votre sacrifice n’ait atteint sa destination. A ce sujet, quiconque parmi vous est malade ou a une blessure au niveau de la tête, doit jeûner à la place, faire un don caritatif ou un sacrifice. Autrement, lorsque vous en êtes capables et en mesure [de le faire], quiconque éprouve le bonheur d’effectuer la ‘oumrah suivie du hajj, doit sacrifier un animal qui soit aisément à portée de sa bourse ; mais quiconque n’en a pas les moyens doit jeûner trois jours pendant le hajj, et sept une fois de retour, ce qui en fait dix au total. Ceci s’applique à toute personne dont la famille ne réside pas aux alentours de la mosquée sacrée. Craignez Dieu ! Et sachez que Dieu est sévère en matière de rétribution.

La deuxième partie de 2:196 (à partir de « Autrement, lorsque vous en êtes capables,… ») est généralement interprétée dans l’Islam traditionnel comme une pénalité sous forme de sacrifice si une personne désire effectuer la ‘oumrah peu avant le mois du hajj, et effectuerait le hajj ensuite dans la foulée, car cette personne aurait brisé l’état d’ihram entre les deux. En d’autres termes, la personne devrait sacrifier deux animaux à la place d’un seul d’après l’Islam sunnite, dans le cas où elle voudrait effectuer la ‘oumrah juste avant la période du hajj. Nous allons voir qu’une telle interprétation ne tient pas debout une fois qu’on analyse le contenu du verset en tenant compte du contexte coranique.

6.2.2 La signification de 2:196

Le verset est divisé en deux parties :

(2:196) Vous devez effectuer le hajj et la ‘oumrah par égard pour Dieu. Mais si vous n’en êtes pas en mesure, alors sacrifiez un animal qui soit aisément à portée de votre bourse (le contexte est forcément celui des quatre mois du hajj car il n’y a aucun rituel de sacrifice dans le rituel de la ‘oumrah lorsqu’elle est effectuée en dehors des mois sacrés), et ne rasez pas votre tête avant que votre sacrifice n’ait atteint sa destination (c’est-à-dire le sacrifice en route vers la mosquée sacrée). A ce sujet, quiconque parmi vous est malade ou a une blessure au niveau de la tête, doit jeûner à la place, faire un don caritatif ou un sacrifice (c.à.d. au lieu de raser sa tête).

Si l’on ne peut effectuer le hajj et la ‘oumrah (qui sont tous les deux des rituels obligatoires dans des circonstances normales) pour une raison donnée (persécutions religieuses, problèmes de santé, problèmes familiaux, etc…), il est possible d’acheter un animal pour qu’il soit sacrifié à votre intention dans la vallée de La Mecque pendant le pèlerinage, et ce n’est qu’une fois que l’animal aura atteint sa destination, c’est-à-dire qu’il aura été sacrifié, que vous pouvez effectuer le rituel consistant à raser votre tête.

Deuxième partie du verset :

– La deuxième partie du verset explique logiquement que faire lorsqu’on fait le pèlerinage dans des conditions normales dans la vallée de La Mecque. Il est très clair dans le verset que l’ensemble du rituel pendant les mois sacrés commence par effectuer la ‘oumrah à la mosquée sacrée, simultanément suivie par le hajj, les deux rituels étant distincts :

… Autrement, lorsque vous en êtes capables (on ne vous empêche plus d’aller à la mosquée sacrée pour faire le hajj, et, plus généralement, vous avez les moyens financiers et êtes en suffisamment bonne santé pour accomplir le hajj), quiconque éprouve le bonheur d’effectuer la ‘oumrah suivie du hajj, doit sacrifier un animal qui soit aisément à portée de sa bourse ; mais quiconque n’en a pas les moyens doit jeûner trois jours pendant le hajj, et sept une fois de retour, ce qui en fait dix au total. Ceci s’applique à toute personne dont la famille ne réside pas aux alentours de la mosquée sacrée (parce qu’ils font le hajj régulièrement, si ce n’est chaque année : c’est pour leur faciliter la tâche et leur permettre de ne pas avoir à sacrifier un animal chaque année s’ils ne peuvent pas se le permettre). Craignez Dieu ! Et sachez que Dieu est sévère en matière de rétribution.

De même que les gens qui ne peuvent effectuer le pèlerinage en personne parce qu’ils sont persécutés ou pour des raisons financières ou physiques doivent planifier qu’un animal soit sacrifié auprès de la mosquée sacrée, les croyants qui font le pèlerinage à La Mecque doivent également s’acquitter du rituel de sacrifice, à moins qu’ils n’en aient pas les moyens financiers, auquel cas ils doivent jeûner à la place de la manière décrite dans le verset.

La raison pour laquelle on doit effectuer la ‘oumrah juste avant le hajj est qu’il s’agit également d’un rituel obligatoire (il s’agit du petit pèlerinage). La première étape des rituels de pèlerinage, commence donc à la mosquée sacrée avec la ‘oumrah, et l’étape suivante est celle du hajj (le grand pèlerinage), qui commence au mont ‘Arafat, et doit obligatoirement être effectué juste après la ‘oumrah sans qu’aucune étape supplémentaire vienne s’insérer entre les deux, comme l’indique 2:196 (…quiconque éprouve le bonheur d’effectuer la ‘oumrah suivie du hajj…). Les sunnites et shiites transgressent quasi-systématiquement l’ordre divin décrété dans le verset en se rendant à Médine juste après la ‘oumrah pour visiter la tombe du prophète, ce qui est un pur acte d’idolâtrie. D’après le Coran pleinement détaillé en 48:24-25, le hajj a lieu « à l’intérieur de la Mecque », et nulle part ailleurs. L’islam traditionnel a décrété que Médine est le deuxième lieu saint de l’islam, mais le Coran ne soutient en aucune façon une telle thèse. La seule raison pour avoir décrété une telle chose et instauré la visite de la tombe de Mohammed entre la ‘oumrah et le hajj est qu’il a été élevé au rang d’idole contre son gré, comme en témoigne l’ajout de milliers de hadiths non coraniques attribués à lui, lesquels ont profondément altéré la religion musulmane.

Le fait que le verset soit divisé en deux parties (« mais si vous n’en êtes pas en mesure » et « lorsque vous en êtes capables ») prouve sans équivoque que le contexte du verset est uniquement lié aux rituels de la ‘oumrah et du hajj pendant les quatre mois sacrés. Il n’est jamais question dans le verset d’une hypothétique ‘oumrah qui serait effectuée juste avant la période du hajj, ce qui aurait autrement été précisé dans le texte coranique qui est toujours limpide.

A la fin de 2:196, nous lisons : « Ceci s’applique à toute personne dont la famille ne réside pas aux alentours de la mosquée sacrée ». La religion de Dieu est toujours juste et facile à pratiquer, et le sacrifice (ou jeûne si une personne ne peut se le permettre) n’est obligatoire que pour les familles qui vivent en dehors des alentours de la Mecque. Ils peuvent faire le pèlerinage chaque année s’ils le désirent, mais ne sont pas obligés de faire le sacrifice (ou jeûne qui le remplace) plus d’une fois dans leur vie, comme n’importe qu’elle autre personne.

6.3 La ‘oumrah et le hajj

6.3.1 Le rituel de la ‘oumrah

6.3.1.1 Aucune restriction temporelle

Bien qu’il soit clair que la ‘oumrah doive être effectuée juste avant le hajj pendant les mois sacrés, le langage du Coran est divinement précis et nous voyons en 2:197 (« Le hajj doit être accompli pendant les mois bien connus. ») que la restriction des quatre mois sacrés n’est valable que pour le hajj. Cela implique par défaut que la ‘oumrah peut être pratiquée à n’importe quel moment de l’année, pendant ou en dehors des quatre mois sacrés.

6.3.1.2 Le sa’ï

إِنَّ الصَّفَا وَالْمَرْوَةَ مِن شَعَائِرِ اللَّهِ فَمَنْ حَجَّ الْبَيْتَ أَوِ اعْتَمَرَ فَلَا

جُنَاحَ عَلَيْهِ أَن يَطَّوَّفَ بِهِمَا وَمَن تَطَوَّعَ خَيْرًا فَإِنَّ اللَّهَ شَاكِرٌ عَلِيمٌ

(2:158) Certes [les monticules d’] Al Safa et d’Al Marwah sont parmi les rites révélés par Dieu. Ainsi, quiconque accomplit le hajj vers la maison [sacrée], ou accomplit la ‘oumrah, n’encoure aucun péché à les contourner. Et quiconque se porte volontaire à faire plus, alors Dieu est certainement Appréciatif, Omniscient.

2:158 démontre que le rituel connu sous le nom de sa’ï (contourner et marcher entre Al Safa and Al Marwah) est simplement optionnel. Il peut être effectué soit pendant la ‘oumrah, soit le hajj, ou les deux. Historiquement, ce rituel commémore le désespoir d’Hagar de trouver de l’eau alors qu’elle avait été abandonnée avec son fils Ismaël par Abraham dans le désert qui allait plus tard être appelé « Beersheba », qui semble signifier littéralement « le puits du serment » d’après le livre de la Genèse, car Abraham y a établi un pacte avec le roi Abimélech en lui donnant 7 agneaux en échange de sa reconnaissance du fait qu’Abraham était celui qui avait creusé le puits, ce qui justifiait son droit de propriété (Genesis 21:14-21). Le puits de Beersheba n’est autre que le puits de Zam Zam, situé près de la Ka’bah.

6.3.1.3 Le Tawaf

Avant que le hajj ne soit mentionné en 22:27, de même que le tawaf qui lui est associé en 22:29, un premier tawaf est mentionné en 22:26, qui est celui effectué pendant la ‘oumrah. En d’autres termes, cela confirme le rituel tel qu’il est pratiqué de nos jours, à savoir que le tawaf est pratiqué avant (c’est-à-dire pendant la ‘oumrah) et pendant le hajj.

(22:26) Et Nous avons indiqué à Abraham le site de la maison (sacrée), « afin que tu n’associe quoi que ce soit à coté de Moi, et que tu purifie Ma maison pour ceux qui effectuent le tawaf [pendant la ‘oumrah], et ceux qui se tiennent debout, se courbent, et se prosternent [lors la prière rituelle]. (22:27) « Et proclame le pèlerinage pour le genre humain. Ils viendront à toi [O Abraham] à pied ainsi qu’à dos de chameau ; ils viendront de tous sentiers montagneux ». (22:28) « Afin qu’ils soient témoins des bénédictions à leurs égards. Et commémore le nom de Dieu pendant les jours bien connus (une moyenne de 118 jours par an = 4 mois sacrés) sur les têtes de bétail qu’Il vous a procuré. Mangez en, et nourrissez les indigents et les pauvres. (22:29) Ensuite, laisse les terminer leur rituel [en se rasant la tête], accomplir leurs vœux, et faire le tawaf autour de la maison antique (deuxième tawaf pendant le hajj).

Une prière recommandée pendant le tawaf est à mon sens « Notre Seigneur, accorde-nous des bénédictions dans ce monde, et des bénédictions dans l’au delà, et épargne-nous du châtiment du feu » (2:201), tel qu’expliqué plus loin dans la section 6.3.2.6. Quoi qu’il en soit, le but du tawaf est de glorifier Dieu, et toute louange trouvée dans le Coran serait adéquate, telle que « Louange à Dieu, Seigneur de l’univers » (2:1). La phrase prononcée actuellement dans l’islam shiite et sunnite pendant le tawaf (“labbaïka, labbaïka, labbaïk” = « Nous venons à toi », répété trois fois) n’a à mon opinion aucune fondation coranique. Le tawaf consiste à contourner la Ka’bah sept fois, car aucune contreindication ne contredit ce rituel dans le Coran pleinement détaillé (7:52, 6:114, 10:37, 11:1, 12:111, 41:3). Les sept tawaf sont codes dans le coran et je reviendrais a cela dans le futur inch’Allah.

Les pèlerins sunnites et shiites essaient souvent d’embrasser la pierre noire situé à l’angle est de la ka’bah pendant le tawaf. Cette pratique n’est pas sanctionnée par le Coran, il s’agit donc d’une pratique idolâtre. Le fait de positionner une pierre dans l’un des angles de la Ka’bah permet aux pèlerins de compter le nombre de tawaf, mais n’a absolument aucune valeur en tant que symbole religieux. La pierre noire est logée dans ce qui semble être un symbole païen antéislamique qui ressemble à un sexe féminin. Il faudra impérativement se séparer de ce symbole païen lorsque le vrai islam sera restauré à la Ka’bah, s’il plaît à Dieu, afin de rompre définitivement avec cette tradition idolâtre.

6.3.1.4 Le tawâf codé mathématiquement

Certaines personnes diront, « Désolé, mais ça ne me suffit pas, je veux voir une preuve évidente pour les soi-disant deux tawâfs de sept circumambulations directement dans le coran, sinon c’est que c’est une innovation ! ». Et qu’en serait-il si vous rejetiez les deux tawâfs de sept circumambulations et que ces derniers étaient miraculeusement codés mathématiquement dans le Saint Coran ? La leçon que j’espère tout le monde tirera de cette section, moi y compris, est que quand un rituel est mentionné dans le coran, et à moins que le coran n’ordonne des commandements ou détails contraires, il n’y a aucune raison de changer quoi que ce soit à ce rituel. Ceci dit, il faut bien sûr garder à l’esprit que les rituels sunnites contredisent souvent le coran, par exemple les ablutions sont décrites avec grande précision dans le coran et suivre les hadiths à la place relève de d’idolâtrie. De même, le coran décrète uniquement deux raka’ât par prière (15:87, voir l’article sur la « salât coranique ») et suivre le format sunnite de 2/4/4/3/4 raka’ât est une violation des commandements divins. 

الْحَج = V.M. 42 = 2 × 7 × 3

Nous verrons plus loin que seuls trois mots référent au « tawâf » dans le coran (2:125, 22:26, 22:29), ce qui est une signification possible à donner au nombre 42 (V.M. Al Hajj) = 2 × 7 × 3. Dieu est Savant.

Le mot “al ka’bah” (الكعبة, GV 128) apparait symboliquement deux fois (5:95, 5:97) dans le coran pour refléter les deux tawâfs de sept circumambulations pendant le hajj:

الْكَعْبَة = 128 = 2×2×2×2×2×2×2 =2^7

Si nous ajoutons les facteurs ci-dessus, nous obtenons :

2+2+2+2+2+2+2 = 14 = 2 × 7.

Alors, combien de fois faisons-nous le tour de « Al Ka’bah » pendant le hajj ? La réponse est qu’il y a deux tawâfs de sept circumambulations. Ni plus, ni moins.

En 2:125 « la Maison » (« al bayt », c.à.d. la Ka’bah) est appelée  « un point de ralliement pour la race humaine » (مَثَابَةً لِّلنَّاسِ, GV 719 128ème nombre premier = GV “al Ka’bah”). La valeur mathématique de « un point de ralliement pour la race humaine »(الْبَيْتَ مَثَابَةً لِّلنَّاسِ) est 1162 = 2 × × 83. Nous lisons donc le rythme sacré de deux 2 tawâfs pendant le hajj (2 × 7).

Deux versets désignent par la même expression les pèlerins qui effectuent le tawâf pendant le hajj :

وَإِذْ جَعَلْنَا الْبَيْتَ مَثَابَةً لِّلنَّاسِ وَأَمْنًا وَاتَّخِذُوا مِن مَّقَامِ

إِبْرَاهِيمَ مُصَلًّى وَعَهِدْنَا إِلَىٰ إِبْرَاهِيمَ وَإِسْمَاعِيلَ أَن

طَهِّرَا بَيْتِيَ لِلطَّائِفِينَ وَالْعَاكِفِينَ وَالرُّكَّعِ السُّجُودِ

(2:125) Et [rappelez-vous] lorsque Nous fîmes de la maison [sacrée] un point de ralliement pour la race humaine ainsi qu’un havre de sécurité: « Prenez l’endroit où Abraham s’est tenu comme un lieu de prière », et Nous confiâmes à Abraham et à Ismaël [la tâche] de purifier Ma Maison pour ceux qui effectuent le tawâf, ceux qui y font la retraite spirituelle, et pour ceux qui s’y inclinent et s’y prosternent.

وَإِذْ بَوَّأْنَا لِإِبْرَاهِيمَ مَكَانَ الْبَيْتِ أَن لَّا تُشْرِكْ بِي شَيْئًا

وَطَهِّرْ  بَيْتِيَ لِلطَّائِفِينَ وَالْقَائِمِينَ وَالرُّكَّعِ السُّجُودِ

(22:26) Et [rappelez-vous] lorsque Nous avons indiqué à Abraham le site de la maison [sacrée], « afin que tu n’associes quoi que ce soit à coté de Moi, et que tu purifies Ma maison pour ceux qui effectuent le tawâf [pendant le pèlerinage], et ceux qui se tiennent debout (pendant la salât), s’inclinent, et se prosternent [lors la prière rituelle] ».

Le même mot “littâifîna” (لِلطَّائِفِينَ = pour ceux qui effectuent le tawâf) apparait donc symboliquement deux fois dans les deux versets ce qui reflète allégoriquement les deux tawâfs du hajj. Le fait que la même expression soit répétée deux fois dans le coran n’est pas lié au hasard et indique qu’il est obligatoire d’effectuer le tawâf lors de la ‘oumrah qui débute le hajj pendant les quatre mois sacrés et pour le tawâf final qui met un terme aux rituels obligatoires du pèlerinage. Les musulmans ont depuis toujours effectué le tawâf en tournant autour de la Ka’bah sept fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. L’une des clefs pour identifier une confirmation mathématique de ce rituel sacrée est de porter notre attention sur l’expression “littâifîna” (لِلطَّائِفِينَ) qui a une valeur mathématique de 190 = 19 × 2 × 5.

Si nous mettons de coté la préposition « li » (لِ), il nous reste l’expression « ceux qui effectuent le tawâf » (الطَّائِفِينَ), où il nous faut restaurer le « alif » (lettre A) qui est assimilé par la préposition. La valeur mathématique de « “al tâifîna” (الطَّائِفِينَ) devient donc 191. 191 est le 43ème nombre premier (un nombre premier ne peut être divisé que par 1 et lui-même), et 43 est le 14ème nombre premier, qui est le premier nombre divisible :

14 = 2 × 7

Ceci est à mon sens bien trop parfait pour être le fait d’une coïncidence, et confirme le fait qu’il faut effectuer deux fois le tawâf en tournant sept fois autour de la Sainte Ka’bah à chaque fois.

De plus, si l’on ajoute les numéros de sourate et versets à partir de 2:125 jusqu’à 22:26 inclus (les deux versets qui mentionnent « ceux qui effectuent le tawâf »), nous obtenons ce qui suit :

Addition des numéros de sourate : 252 = 2 × 7 × 18.

Addition of numéros de versets : 190876 = 2 × 7 × 13634.

Si nous combinons ces deux nombres, nous obtenons le résultat suivant :

2 × 7 × 2 × 2 × 3413.

Nous avons mentionné plus haut que le mot « al ka’bah » (الكعبة, GV 128) apparait symboliquement deux fois (5:95, 5:97) dans le coran pour refléter les deux tawâfs de sept circumambulations pendant le hajj:

الْكَعْبَة = 128 = 2×2×2×2×2×2×2 =2^7

Nous avons également vu que si nous ajoutons les facteurs ci-dessus, nous obtenons :

2+2+2+2+2+2+2 = 14 = 2 × 7.

Alors, combien de fois faisons-nous le tour de « Al Ka’bah » pendant le hajj ? La réponse est qu’il y a deux tawâfs de sept circumambulations. Ni plus, ni moins.

Nous noterons encore qu’il n’y a qu’un seul mot supplémentaire dans l’intégralité du coran qui fait également référence au tawâf :

(22:29) Ensuite, laisse les terminer leur rituel [en se rasant la tête], accomplir leurs vœux, et faire le tawâf autour de la maison antique (deuxième tawâf pendant le hajj).

112 = 2 × 7 × 16.

Remarque : L’expression clef « et faire le tawâf autour de la maison antique » (وَلْيَطَّوَّفُوا بِالْبَيْتِ الْعَتِيقِ) a une valeur mathématique de 1204 = 2 × 7 × 86.

Comme précédemment, calculons le total des numéros de sourates et de versets du premier verset qui fait référence au tawâf (2:125) au dernier (22:29) :

252 (addition des numéros de sourates) + 190960 (addition des numéros de versets) = 191212 = 2 × 7 × 13658.

Le total est à nouveau multiple de 2 et 7, ce qui implique que le total des numéros de sourate et des numéros de versets est encore séparément multiple de 2 et 7 :

252 = 2 × 2 × 3 × 3 × 7 = 2 × × 18.

190960 = 2 × 2 × 2 × 2 × 5 × 7 × 11 × 31 = 2 × × 13640.

La probabilité d’avoir systématiquement et séparément des multiples de 2 et 7 (= 14) pour l’addition des numéros de sourates et pour l’addition des numéros de versets entre 2:125 et 22:26 d’une part, et 2:125 et 22:29 d’autre part est de 14 × 14 × 14 = une chance sur 2744. Il s’agit donc objectivement d’une propriété statistique extrêmement significative.

Remarque : On ne prend pas en compte le total des sourates (252) deux fois dans le calcul de probabilité car il s’agit du même résultat dans les deux cas.

Purement en termes de facteurs de nombres premiers qui composent les additions de numéros de sourates et de versets entre 2:125 and 22:26 d’une part et 2:125 and 22:29 d’autre part, nous avons ce qui suit :

Les dénominateurs communs ci-dessus sont donc 2×2×7, et pas seulement 2×7.

2×2×28 : Il est étonnant que 28 = 1+2+3+4+5+6+7, qui correspond également à l’addition des versets de la sourate 1. 28 peut avant tout et surtout être considéré comme symbolisant le tawâf où les pèlerins comptent de 1 à 7 quand ils font le tour de la Ka’bah.

Il y a 28 × 28 = une chance sur 784 que les résultats ci-dessus soient le fait d’une coincidence.

Quoiqu’il en soit, il est évident que 2×7 demeure le dénominateur commun fondamental de toutes les propriétés remarquables que nous avons identifiées jusqu’à présent. Le miracle qui suit mettra un terme au débat du tawâf, s’il plait à Dieu :

Les deux tawâfs de 7 circumambulations : La preuve ultime

Concernant par exemple le verbe « yattawwafou » en 22:29 (يَطَّوَّفُوا = “ils accomplissent le tawâf », V.M. 112 = 2 × 7 × 16) certaines personnes à mon sens mal intentionnées ne manqueront pas de prétendre qu’il s’agit de coïncidences et de numérologie sans fondement, prétextant par exemple qu’il n’y a aucune raison de séparer les mots de leurs conjonction et particules (le mot est écrit وَلْيَطَّوَّفُوا en 22:29, avec la conjonction « wa » et la particule impérative « lam »). L’être humain a souvent tendance à voir les choses de façon unidimensionnelle, alors que le coran est divin et par définition multidimensionnel et que Dieu affirme la véracité de Ses rituels et de Son coran par des miracles d’une profondeur immense. Nous allons donc faire ce qu’ils demandent et cette fois ci, nous n’allons pas séparer les mots de leurs particules (conjonction de coordination, particule impérative, etc…) et calculer les valeurs mathématiques des trois seuls mots du coran qui référent au tawâf strictement tels qu’ils sont écrits dans le texte coranique :

220 (V.M. de لِلطَّائِفِينَ en 2:125) + 220 (V.M. de لِلطَّائِفِينَ en 22:26) + 148 (V.M. de وَلْيَطَّوَّفُوا en 22:29) = 588 = 2 × 7 × 42.

Encore une fois, nous retrouvons les mêmes facteurs 2 et qui symbolisent les deux tawâfs de sept circumambulations. Et si ce n’est pas suffisant pour ceux qui rejettent les preuves de Dieu quel que soit le type de miracle qui leur est présenté (6:4, 6:25, 7:132, 10:97, 30:58, 36:46), sachez que 42, le facteur restant directement associé à 2 et n’est autre que la valeur mathématique de….

« Al Hajj » (الحج, le pèlerinage), V.M. 42

الحج → 1 (ا) + 30 (ل) + 8 (ح) + 3 (ج) = 42

Incroyable coïncidence ou dessein divin, les gens sincères apprécieront. Nous avons ici la preuve stupéfiante qui démontre qu’il faut inconditionnellement accepter le fait qu’il y a exactement deux tawâfs (2:125, 22:26) de sept circumambulations chacun pendant le hajj. Les sunnites pratiquent généralement trois tawâfs de sept circumambulations et les shiites souvent quatre car le coran ne leur suffit pas car ils suivent de vains hadiths. Une fois de plus, le miracle mathématique du Saint Coran démasque la supercherie sunnite et shiite. Etant donné qu’il y a exactement trois mots qui réfèrent au tawâf dans le coran, les sunnites auraient facilement pu tenter de prétendre que cela réfère au trois tawâfs prônés par les hadiths et la sounnah. Nous venons d’être témoins que la valeur mathématique de ces trois mots est de 588 = × 7 × 42 (V.M. « al hajj ») et nous voyons comment le miracle du coran anéanti la corruption et les mensonges sunnites. La vérité et le mensonge sont comme l’eau et l’huile : Ils ne se mélangent jamais.

Gloire à Allah pour nous éclairer et rassurer nos cœurs quant au rituels coraniques de l’Islam grâce à Ses miracles mathématiques.

Remarque : Les pèlerins sunnites et shiites essaient souvent d’embrasser la pierre noire situé à l’angle est de la ka’bah pendant le tawâf. Cette pratique n’est pas sanctionnée par le Coran et la pierre noire n’y est même pas mentionné ; il s’agit donc d’une pratique idolâtre. Le fait de positionner une pierre dans l’un des angles de la Ka’bah constitue un repère visuel qui permet aux pèlerins de compter le nombre de tawâf, mais n’a strictement aucune valeur en tant que symbole religieux. Il sera important dans le futur, lorsque l’islam coranique triomphera inch’Allah, soit de remplacer la pierre noire par une autre pierre ou symbole visuel, soit au minimum de la repositionner beaucoup plus haut, hors d’atteinte des polythéistes qui seraient tentés de la toucher ou de l’embrasser à cause des hadiths autres que Dieu et Ses révélations (45:6).

6.3.2 Le rituel du hajj

6.3.2.1 Juste après la ‘oumrah, le hajj commence au mont ‘Arafat

لَيْسَ عَلَيْكُمْ جُنَاحٌ أَن تَبْتَغُوا فَضْلًا مِّن رَّبِّكُمْ فَإِذَا

أَفَضْتُم مِّنْ عَرَفَاتٍ فَاذْكُرُوا اللَّهَ عِندَ الْمَشْعَرِ الْحَرَامِ

وَاذْكُرُوهُ كَمَا هَدَاكُمْ وَإِن كُنتُم مِّن قَبْلِهِ لَمِنَ الضَّالِّينَ

(2:198) Aucun péché ne pèse sur vous si vous rechercher les bienfaits de votre Seigneur. Et une fois que vous avez quitté [le mont] ‘Arafat, vous devez alors glorifier Dieu à Al Mash’ar Al Haram (l’endroit sacré). Et glorifier Le pour vous avoir guidé, en dépit du fait que vous étiez, avant cela, du nombre des égarés.

« ‘Arafat » signifie « connaissance », car l’essence du savoir dans l’univers provient de Dieu et de Ses révélations, et que le mont ‘Arafat est historiquement lié aux révélations de Dieu depuis au moins Abraham, le meilleur exemple étant que la dernière sourate du Coran y fut révélée.

(5:3) … En ce jour, J’ai parachevé votre religion. J’ai accompli Mes faveurs à votre égard, et j’ai approuvé l’Islam comme religion.

Le prophète a reçu la révélation de la sourate 5 à ‘Arafat lors de son pèlerinage en l’an 10AH (631), où il l’a récitée, ce qui a parachevé et scellé les révélations de Dieu au genre humain sur terre.

6.3.2.2 Glorifier Dieu à Al Mash’ar Al Haram

L’étape suivante est de glorifier Dieu à Al Mash’ar Al Haram. D’après le dictionnaire d’Edward Lane, « Mash’ar » signifie « un lieu où l’on accompli des rituels religieux ». « Al Mash’ar Al Haram » est grammaticalement un nom de lieu en arabe. L’expression est également souvent traduite par « le symbole sacré », car elle partage la même racine que le mot « rituel » ou « symbole » (Shi’âratun). Tout au long du Coran, la Ka’bah est qualifiée de « sacrée » (15 fois, par exemple en 2:144, 2:149, etc…) ou encore appelée « Al baytoul’Haram » (5:2, 5:97). En dépit de cela, il est à mon avis absolument impossible que « Al Mash’ar Al Haram » réfère à la Ka’bah ou la mosquée sacrée (comme certains ont pu l’avancer) à cause de l’ordre chronologique des rituels décrits dans les versets suivants :

(2:198) Aucun péché ne pèse sur vous si vous recherchez les bienfaits de votre Seigneur. Et une fois que vous avez quitté [le mont] ‘Arafat, vous devez alors glorifier Dieu à Al Mash’ar Al Haram (l’endroit sacré). Et glorifier Le pour vous avoir guidé, en dépit du fait que vous étiez, avant cela, du nombre des égarés. (2:199) Formez ensuite une procession à partir de l’endroit où les gens partent, et demandez pardon à Dieu. Certes, Dieu est celui qui pardonne, le Miséricordieux. (2:200) Et après que vous ayez accompli vos rituels sacrés, assurez-vous de maintenir une conscience de Dieu semblable à celle que vous avez envers vos ancêtres, ou plus intense [encore]. Parmi les gens, il y a celui qui s’écrit : « Notre Seigneur, accorde-nous [des biens] de ce monde ! », ne recevant aucune part dans la vie future… (2:203) Et glorifiez Dieu pour un nombre de jours déterminés ; quiconque le hâte en deux jours n’encoure aucun péché, et quiconque reste plus longtemps n’encoure aucun péché, pour autant qu’il demeure empreint de crainte ; Craignez Dieu, et sachez que vous serez rassemblés à Lui.

Les versets ci-dessus rendent impossible que « Al Mash’ar Al Haram » réfère à la Ka’bah car elle est mentionnée juste après avoir quitté ‘Arafat, et juste avant les rituels sacrés associés au sacrifice, lequel n’est pas effectué directement à la Ka’bah. En 2:200, le mot pluriel « manasikakum » (vos rituels sacrés) est dérivé de la racine « nasaka », laquelle signifie « abattre un animal lors d’un sacrifice ». Les rituels sacrés en question sont donc par définition associés au sacrifice du hajj, lesquels consistent entre autres à mentionner le nom de Dieu sur les animaux sacrificiels décorés avec des guirlandes avant et au moment du sacrifice, à en manger par la suite et à nourrir les pauvres, à se raser la tête (ou se couper les cheveux) et à accomplir des vœux, tel que détaillé dans les sections suivantes. De plus, nous voyons en 48:27 que Dieu a ordonné au prophète de raser sa tête (de toute évidence, après le sacrifice) avant de pénétrer l’enceinte de la mosquée sacrée, alors qu’il accomplissait le hajj :

لَّقَدْ صَدَقَ اللَّهُ رَسُولَهُ الرُّؤْيَا بِالْحَقِّ لَتَدْخُلُنَّ الْمَسْجِدَ

الْحَرَامَ إِن شَاءَ اللَّهُ آمِنِينَ مُحَلِّقِينَ  رُءُوسَكُمْ وَمُقَصِّرِينَ لَا

تَخَافُونَ فَعَلِمَ مَا لَمْ تَعْلَمُوا فَجَعَلَ مِن دُونِ ذَٰلِكَ فَتْحًا قَرِيبًا   

(48:27) Dieu a assurément exaucé le songe prémonitoire du messager : « En vérité, vous entrerez la mosquée sacrée, s’il plaît à Dieu, en toute sécurité, en vous ayant rasé la tête, ou écourté [vos cheveux], et sans ressentir la moindre crainte ». Car Il savait ce que vous ne saviez pas, et a, de plus, parallèlement préparé le terrain pour une victoire imminente.

Voilà donc pourquoi la chronologie coranique fait qu’il est strictement impossible que « Al Mash’ar Al Haram » réfère à la Ka’bah, puisque les rituels associés au sacrifice ont lieu juste après (2:200), et que l’on doit se raser la tête avant de se rendre à la mosquée sacrée pour le tawaf final (48:27).

Al Mash’ar Al Haram est connue historiquement comme l’endroit situé à mi-chemin entre le mont ‘Arafat et la mosquée sacrée. La description de l’endroit nous est donnée dans le verset 2:198 (Et une fois que vous avez quitté [le mont] ‘Arafat, vous devez alors glorifier Dieu à Al Mash’ar Al Haram…). Al Mash’ar Al Haram est plus connu par le nom de « mouzdalifah » dans l’Islam sunnite, ce qui est une corruption car les noms coraniques choisis par Dieu devraient toujours prévaloir. En arrivant à Al Mash’ar Al Haram, Dieu nous dit mot pour mot la prière que nous devons effectuer, à savoir que nous devons « Le glorifier pour nous avoir guidé, en dépit du fait que nous étions, avant cela, du nombre des égarés » (2:198).

Le sacrifice pendant le hajj est inspiré par la tentative d’Abraham de sacrifier son fils Ismael: Le fait de « Glorifier Dieu pour nous avoir guidé, en dépit du fait que nous étions, avant cela, du nombre des égarés » prépare le terrain pour le sacrifice et nous renvoi au fait qu’Abraham était égaré quand il a cru que Dieu aurait pu lui avoir inspiré de faire un sacrifice humain. Dieu a fait preuve d’une immense miséricorde à l’égard d’Abraham en envoyant un ange pour interrompre le sacrifice, et lui permettre de substituer un bélier faisant office de rançon pour expier de son péché :

وَفَدَيْنَاهُ بِذِبْحٍ عَظِيمٍ

(37:107) Et nous lui (Abraham) avons permis d’expier par l’intermédiaire d’un sacrifice sublime.

Le verbe fadâ (فدي) en 37:107 signifie « expier d’un péché en payant une compensation » (nous trouvons le même sens en 57:15), ce qui nous montre qu’Abraham était sur le point de commettre une erreur catastrophique, et qu’il avait donc impérativement besoin de faire appel à la miséricorde divine.

Il est donc probable, à la lumière de ce qui précède, que Al Mash’ar Al Haram soit le lieu où Abraham était sur le point de sacrifier Ismael, ce qui explique pourquoi nous devons y « Glorifier Dieu pour nous avoir guidé, en dépit du fait que nous étions, avant cela, du nombre des égarés » (2:198).

6.3.2.3 Le sacrifice en route pour la mosquée sacrée, manger et nourrir les pauvres

ثُمَّ أَفِيضُوا مِنْ حَيْثُ أَفَاضَ النَّاسُ

وَاسْتَغْفِرُوا اللَّهَ إِنَّ اللَّهَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ

(2:199) Ensuite, formez une procession à partir d’où les gens partent, et demandez pardon à Dieu. Dieu est en vérité Celui qui pardonne, Le Miséricordieux.

En partant de Al Mash’ar Al Haram et en route pour le sacrifice, nous devons former une procession et demander pardon à Dieu (en disant littéralement « astaghfiroullah » = « Je demande pardon à Dieu »), ce qui reflète l’histoire d’Abraham qui devait se faire pardonner pour son péché d’avoir cru qu’il devait sacrifier Ismaël.

Le sacrifice a lieu en route pour la mosquée sacrée :

لَكُمْ فِيهَا مَنَافِعُ إِلَىٰ أَجَلٍ مُّسَمًّى ثُمَّ مَحِلُّهَا إِلَى الْبَيْتِ الْعَتِيقِ

(22:33) Ils sont des bénédictions à votre égard pour une durée déterminée ; Ensuite, l’endroit désigné pour leur sacrifice a lieu sur la route vers la demeure antique.

Remarque : Le sacrifie ne peut avoir lieu directement à la mosquée sacrée ( إِلَى  = « Ilaa » peut en effet également signifier « à »), car, tel que précisé précédemment, 48:27 montre que le prophète avait reçu l’ordre de se raser la tête (ce qui a lieu à la suite du sacrifice d’après 2:196 et 22:28-29) avant d’entrer dans La Mecque en vainqueur, et alors qu’il effectuait le pèlerinage par la même occasion.

Tout homme ou femme qui fait le hajj doit sacrifier un animal, ou jeûner à la place s’ils ne peuvent se la permettre.

Le rituel coranique montre que les animaux destinés au sacrifice doivent être décorés de guirlandes :

جَعَلَ اللَّهُ الْكَعْبَةَ الْبَيْتَ الْحَرَامَ قِيَامًا لِّلنَّاسِ وَالشَّهْرَ

الْحَرَامَ وَالْهَدْيَ وَالْقَلَائِدَ ذَٰلِكَ لِتَعْلَمُوا أَنَّ اللَّهَ يَعْلَمُ مَا

فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْضِ وَأَنَّ اللَّهَ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ

(5:97) Dieu a désigné la Ka’bah, la maison sacrée, comme une institution pour l’humanité, de même que le mois sacré, le sacrifice, et les guirlandes. Tout ceci afin que vous sachiez que Dieu est [présent] dans les cieux et sur la terre, et que Dieu a connaissance de toute chose.

– Détails au sujet du sacrifice :

لِّيَشْهَدُوا مَنَافِعَ لَهُمْ وَيَذْكُرُوا اسْمَ اللَّهِ فِي أَيَّامٍ مَّعْلُومَاتٍ عَلَىٰ

مَا رَزَقَهُم مِّن بَهِيمَةِ الْأَنْعَامِ فَكُلُوا مِنْهَا وَأَطْعِمُوا الْبَائِسَ الْفَقِيرَ

(22:28) « Afin qu’ils soient témoins des bénédictions à leurs égards. Et commémore le nom de Dieu pendant les jours bien connus (c’est-à-dire les jours assignés au pèlerinage) sur les têtes de bétail qu’Il vous a procuré. Mangez en, et nourrissez les indigents et les pauvres.

Remarque : « Et commémore le nom de Dieu pendant les jours bien connus » : « Les jours bien connus » sont les 118 jours en moyenne (29.5 x 4 mois sacrés) pendant lesquels le pèlerinage peut être accomplis, et non la durée moyenne de trois jours d’un pèlerinage, car le verset nous demande de commémorer le nom de Dieu « sur les têtes de bétail » qui sont sacrifiées le premier jour de pèlerinage. L’expression « jours bien connus » en 22:28 (ايام معلومت  = ayyâmin ma’loumâtin) renvoie à l’expression « mois bien connus » en 2:197 (اشهر معلومت  = ashouroun ma’loumâtoun) qui reprend le même adjectif (معلومت  = ma’loumât = bien connus), car elles réfèrent toutes deux à la période de quatre mois du pèlerinage.

(22:34) Et à chaque nation nous avons prescrit un rituel [de sacrifice], afin que le nom de Dieu soit mentionné sur le bétail qu’Il leur a accordé ; votre dieu est un dieu unique, alors soumettez-vous à Lui, et transmettez la bonne nouvelle à ceux qui sont humbles. (22:35) Ils sont ceux dont les cœurs tremblent quand Dieu est mentionné, et ceux qui endurent [avec patience] ce qui les affligent, de même que ceux qui accomplissent assidûment leur prière rituelle, et donnent de ce que Nous leur avons accordé. (22:36) Nous avons fait des animaux sacrificiels (al Boutna) l’un des rituels de Dieu. Il y a en eux des bienfaits pour vous. Alors, mentionnez le nom de Dieu sur eux quand ils forment une file d’attente (dans l’attente du sacrifice), ainsi que lorsqu’ils sont couchés sur leurs flancs (au moment où ils sont sacrifiés). Mangez-en et nourrissez ceux qui n’osent pas admettre qu’ils sont dans le besoin, ainsi que les mendiants. C’est la raison pour laquelle Nous vous les avons soumis, afin que vous soyez reconnaissants.

– Le nom de Dieu (prononçant la formule « Bismillah ») doit être mentionné au moins deux fois » : (1) Quand les animaux forment une file d’attente, et (2) au moment même du sacrifice quand ils sont allongés sur leurs flancs et que leurs gorges sont tranchées (ce qui est le rituel coranique tel que détaillé dans l’article « halal meat », …..).

Nous avons vu que si une personne ne peut se permettre le sacrifice, elle doit jeûner trois jours à partir du premier jour du hajj (c.à.d. à partir de l’aube du premier jour du hajj, lequel ne commence techniquement qu’à ‘Arafat), puis sept jours supplémentaires une fois de retour du hajj.

– Juste après le sacrifice, les pèlerins mangent des animaux sacrifiés, nourrissant également les gens dans le besoin et les mendiants (22:36). Ceux qui ne peuvent se permettre un sacrifice tombent de toute évidence dans la catégorie des gens qui sont dans le besoin, et doivent donc attendre le coucher du soleil pour manger puisqu’ils jeûnent : cela signifie qu’ils doivent attendre pour se raser la tête ou raccourcir leurs cheveux, car ce doit être accomplis après avoir mangé des animaux sacrificiels (22:36) ; par conséquent, ils doivent donc attendre pour entrer dans la mosquée sacrée et accomplir le tawaf final, puisque l’on doit au préalable avoir rasé sa tête ou raccourcis ses cheveux (48:27).

– Dieu précise clairement que la viande et le sang n’ont rien à voir avec la notion de sacrifice. Il s’agit simplement d’une opportunité d’exprimer notre piété et de partager avec les gens ce que Dieu a mis à notre disposition :

(22:37) Ce n’est pas leur viande, ni leur sang, qui parvient à Dieu ; Au contraire, c’est votre piété qui Lui parvient. Ainsi, Il vous les a assujettis, afin que vous puissiez glorifier Dieu pour ce vers quoi Il vous a guidés; Et annonce la bonne nouvelle aux bienfaisants.

6.3.2.4 Se raser la tête ou raccourcir ses cheveux

Apres le sacrifice qui a lieu en chemin vers la Mecque et avoir mangé des animaux sacrifiés, les pèlerins « finissent leur rituel » [en se rasant la tête ou en se raccourcissant les cheveux] (22:29).

(48:27) Dieu a assurément exaucé le songe prémonitoire du messager : « En vérité, vous entrerez la mosquée sacrée, s’il plaît à Dieu, en toute sécurité, en vous ayant rasé la tête, ou écourté [vos cheveux], et sans ressentir la moindre crainte ». Car Il savait ce que vous ne saviez pas, et a, de plus, parallèlement préparé le terrain pour une victoire imminente.

Tel que mentionné plus tôt, 48:27 nous indique que nous devons avoir rasé notre tête ou au moins avoir raccourcis nos cheveux avant d’entrer dans la mosquée sacrée pour accomplir le tawaf, ce qui confirme que le sacrifice a bien lieu entre Al Mash’ar Al Haram et la mosquée sacrée. Le sacrifice a traditionnellement lieu à Mina, ce qui ne pose aucun problème d’un point de vue coranique puisque ce lieu est situé sur la route vers la mosquée sacrée, mais ce pourrait tout aussi bien être un autre lieu situé entre ‘Arafat (au pied duquel se trouve Al Mash’ar Al Haram) et la mosquée sacrée. L’important est que les autorités en charge du pèlerinage déterminent un lieu bien précis pour le sacrifice, afin que le pèlerinage soit organisé, propre et efficace, Mina étant tout indiqué puisqu’il s’agit du lieu habituel.

Remarque : En 48:27, nous voyons que le prophète et les croyants accomplissaient uniquement le hajj, et non pas la ‘oumrah dans une séquence continue avec le hajj comme ce devrait normalement être effectué (2:196), car l’état de guerre les en avait empêchés. Cela confirme par la même occasion que le hajj est distinct de la ‘oumrah, et montre que le hajj accomplis par le prophète et les croyants était valable, bien qu’ils n’aient pas pu accomplir la ‘oumrah en premier.

(22:28) « Afin qu’ils soient témoins des bénédictions à leurs égards. Et commémore le nom de Dieu pendant les jours bien connus sur les têtes de bétail qu’Il vous a procuré. Mangez en, et nourrissez les indigents et les pauvres. (22:29) Ensuite, laisse les terminer leur rituel [en se rasant la tête], accomplir leurs vœux, et faire le tawaf autour de la maison antique (deuxième tawaf pendant le hajj).

Remarque : L’expression « terminer leur rituel » mentionnée en 22:29 réfère spécifiquement au fait de terminer le rituel de sacrifice, juste après avoir mangé et nourri les pauvres, c’est à dire qu’il s’agit du fait de se raser la tête ou raccourcir ses cheveux.

6.3.2.5 Accomplir ses voeux

Juste après avoir terminé le rituel (en se rasant la tête), nous devons « accomplir nos vœux » :

ثُمَّ لْيَقْضُوا تَفَثَهُمْ وَلْيُوفُوا نُذُورَهُمْ وَلْيَطَّوَّفُوا بِالْبَيْتِ الْعَتِيقِ

(22:29) Ensuite, laisse les terminer leur rituel [en se rasant la tête], accomplir leurs vœux, et faire le tawaf autour de la maison antique.

L’expression « laisse les terminer leur rituel » (= souvent traduit par erreur par “laisse les terminer leur état d’impureté), est le rituel qui consiste à se raser ou à écourter ses cheveux, lequel intervient après le sacrifice et le repas qui s’ensuit. Les shiites et les sunnites traduisent souvent l’expression « yaqdou tafathahoum » (يقضوا تفثهم) par l’équivalent de « laisse les achever leur état d’impureté » pour insérer des croyances inspirées des hadiths et prétendre qu’un pèlerin ne peut pas se raser ou même se couper les ongles quand il entre en état d’ihram et ce jusqu’après le sacrifice. Cette croyance n’a aucune fondation coranique et n’est donc autre que corruption.

Juste après le sacrifice et le fait de se raser la tête ou d’écourter ses cheveux, il nous est demandé « d’accomplir nos vœux ». Nous avons expliqué précédemment que les rituels sont un symbole d’expiation (sacrifice) et de purification (le fait de se couper les cheveux), afin de reprendre, avec l’aide de Dieu, un nouveau départ qui soit basé sur un degré de pureté plus élevé pour le reste de notre vie. C’est pourquoi c’est un moment idéal pour « accomplir nos vœux », ce qui est un terme général qui désigne l’accomplissement de bonnes actions ou vœux en plus du sacrifice. Ces vœux peuvent être à un niveau personnel (par exemple corriger des mauvais comportements dans sa vie), de même que l’engagement ferme d’accomplir de bonnes actions pour aider des personnes dans le besoin par exemple. Le fait qu’il s’agisse « d’accomplir » des vœux  est particulièrement fort car il ne s’agit pas de faire de simples promesses qui pourront éventuellement se matérialiser par la suite, mais de prendre et d’accomplir des engagements fermes qui vont se matérialiser de préférence immédiatement, et qui feront de nous des êtres meilleurs, avec l’aide de dieu, pour le restant de notre vie, notre but étant de vivre et de mourir soumis à Dieu et en état de pureté.

6.3.2.6 Le tawaf final

Le tawaf final (tourner sept fois autour de la ka’bah) traditionnellement appelé pèlerinage d’adieu) doit s’accomplir à la mosquée sacrée, c’est-à-dire juste après s’être coupé les cheveux et avoir mangé d’un animal sacrifié. Il n’est pas précisé où les vœux doivent être prononcés, ils peuvent donc l’être à la mosquée sacrée juste avant le tawaf final si le pèlerin le désire.

(2:200) Et après que vous ayez accompli vos rituels sacrés, assurez-vous de maintenir une conscience de Dieu semblable à celle que vous avez envers vos ancêtres, ou plus intense [encore]. Parmi les gens, il y a celui qui s’écrit : « Notre Seigneur, accorde-nous [des biens] de ce monde ! », ne recevant aucune part dans la vie future. (2:201) Et parmi eux, il y a celui qui dit : « Notre Seigneur ! Accorde-nous des bienfaits dans ce monde, et des bienfaits dans l’au-delà, et épargne-nous du châtiment du feu ».

(22:29) Ensuite, laisse les terminer leur rituel [en se rasant la tête], accomplir leurs vœux, et faire le tawaf autour de la maison antique.

En recoupant 2:200-201 et 22:29, nous trouvons à mon sens un exemple des mots inspirés par Dieu qu’il est possible de réciter pendant le tawaf, lesquels apparaissent en 2:201 juste après les rituels sacrés liés au sacrifice : « Notre Seigneur ! Accorde-nous des bienfaits dans ce monde, et des bienfaits dans l’au-delà, et épargne-nous du châtiment du feu ». Ces mêmes mots peuvent donc être prononcés lors du tawaf pendant la ‘oumrah, de même que n’importe quel prière ou glorification destinée à Dieu, celles trouvées dans le Coran servant toujours de référence.

6.3.2.7 Possibilité d’un sa’ï optionnel supplémentaire

Marcher à nouveau entre Al Safa et Al Marwah (rituel connu sous le nom de sa’ï) est à nouveau encore possible, et, comme la première fois, est seulement facultatif (2:158). Tout ceci peut être accompli dans l’après midi ou la soirée.

6.3.2.8 Retraite spirituelle de deux jours à la mosquée sacrée

(2:200) Et après que vous ayez accompli vos rituels sacrés, assurez-vous de maintenir une conscience de Dieu semblable à celle que vous avez envers vos ancêtres, ou plus intense [encore]. Parmi les gens, il y a celui qui s’écrit : « Notre Seigneur, accorde-nous [des biens] de ce monde ! », ne recevant aucune part dans la vie future. (2:201) Et parmi eux, il y a celui qui dit : « Notre Seigneur ! Accorde-nous des bienfaits dans ce monde, et des bienfaits dans l’au-delà, et épargne-nous du châtiment du feu. (2:202) Ces derniers reçoivent une part de ce qu’ils ont acquis, et Dieu est prompt à tenir Ses comptes. (2:203) Et glorifiez Dieu pour un nombre de jours déterminés ; quiconque le hâte en deux jours n’encoure aucun péché, et quiconque reste plus longtemps n’encoure aucun péché, pour autant qu’il demeure empreint de crainte ; Craignez Dieu, et sachez que vous serez rassemblés à Lui.

(22:29) Ensuite, laisse les terminer leur rituel [en se rasant la tête], accomplir leurs vœux, et faire le tawaf autour de la maison antique.

La retraite spirituelle de deux jours (ou plus) a lieu après le sacrifice, s’être coupé les cheveux, avoir fait des vœux, et, à mon avis, également après le tawaf final, car nous voyons clairement en 22:29 cité ci-dessus qu’il n’est pas fait mention de la retraite spirituelle entre le fait de « terminer leur rituel [en se rasant la tête] » et « faire le tawaf autour de la maison antique ». C’est donc à la mosquée sacrée, et juste après le tawaf final, que la retraite spirituelle doit avoir lieu, et non pas dans la plaine d’Arafat, tel que pratiqué dans l’Islam chiite et sunnite. Les croyants doivent garder à l’esprit que l’argent et le statut social n’ont pas de place dans la maison de Dieu, où chacun doit être traité strictement de la même façon. L’état d’ihram se termine naturellement après avoir quitté la mosquée sacrée.

Conclusion:

– Le Hajj doit être accomplis pendant les mois sacrés (2:197, 9:36) qui terminent l’année lunaire (9:28), à savoir les mois de Ramadan, Shawwal, Zhoul-Qi’dah et Zhoul-Hijjah (9ème, 10ème, 11ème, 12ème mois lunaires).

– Le jour du plus grand pèlerinage (9:3) est le 1er jour de Ramadan, lequel ouvre la saison du pèlerinage.

– Accomplir le pèlerinage nécessite d’entrer en état d’Ihram, ce qui n’a rien à voir avec le fait de porter un habit particulier, et signifie simplement de « s’abstenir de toute relation intime, mauvaise conduite et querelles pendant le hajj » (2:197).

– La ‘oumrah peut être accomplie à n’importe quel moment de l’année, mais doit toujours être accomplie avant le hajj pendant la saison du pèlerinage. La ‘oumrah est une retraite spirituelle à la mosquée sacrée où les croyants effectuent le tawaf (22:26) en faisant le tour de la Ka’bah sept fois, et peuvent aussi facultativement accomplir le sa’ï (2:158) en contournant en marchant au moins une fois Al Safa et Al Marwah,

– Le Coran procure à mon sens en 2:201 un exemple de prière qui peut être récitée pendant le tawaf : « Notre Seigneur ! Accorde-nous des bienfaits dans ce monde, et des bienfaits dans l’au-delà, et épargne-nous du châtiment du feu ». Glorifier Dieu en utilisant les exemples coraniques devrait toujours servir de référence.

– La ‘oumrah a lieu à la mosquée sacrée (22:26) et le hajj commence à ‘Arafat (2:198) – où l’avant dernière sourate fut révélée (Nº 5).

– Les pèlerins vont ensuite à Al Mash’ar Al Haram (2:198, le monument sacré), qui se trouve à mi-chemin entre ‘Arafat et la Ka’bah, et où ils récitent : « Gloire à Dieu pour nous avoir guidé, en dépit du fait que nous étions, avant cela, du nombre des égarés » (2:198). Ceci est la première étape qui mène au sacrifice, qui commémore l’expiation d’Abraham qui était égaré pour avoir cru que Dieu pouvait lui avoir ordonné de sacrifier son fils.

– Le sacrifice a lieu en route vers la mosquée sacrée, et peut techniquement avoir lieu n’importe où entre Al Mash’ar Al Haram et la mosquée sacrée, étant entendu qu’un lieu bien précis doive être désigné par les autorités religieuses pour des raisons sanitaires évidentes; il a actuellement lieu à Mina, qui se trouve après Al Mash’ar Al Haram et à l’entrée de La Mecque, ce qui en phase avec ce que permet le Coran.

– Lorsque les animaux et pèlerins font la queue dans l’attente du sacrifice, il nous est commandé de dire « astaghfiroullah » (2:199, « j’implore le pardon de Dieu »), car le but est d’expier de nos péchés comme Abraham l’a fait. Il nous est également commandé de prononcer le nom de Dieu sur l’animal sacrificiel (en disant « Bismillah » = au nom de Dieu) au moins deux fois, c’est-à-dire en faisant la queue et au moment même du sacrifice (22:36). Les animaux sacrificiels doivent être décorés avec des guirlandes (5:2, 5:97).

– Le rituel coranique du sacrifice consiste à étendre l’animal sur ses flancs et à lui trancher la gorge (22:36).

– Si une personne ne peut se permettre de sacrifier un animal, il ou elle doit jeûner trois jours pendant le hajj et sept de retour à la maison (2:196).

– Juste après le sacrifice, les pèlerins sont nourris avec la viande sacrificielle, de même que les pauvres (22:28, 22:36). Ceux qui jeûnent car ils ne peuvent se permettre un sacrifice doivent bien évidemment attendre le coucher du soleil pour manger.

– Après le sacrifice et le repas, et avant d’arriver à la mosquée sacrée, les pèlerins doivent « terminer leur rituel » (22:29) en se rasant la tête ou en raccourcissant leurs cheveux (48:27, 22:27-29) et en accomplissant leurs vœux (22:29).

– Il est alors l’heure d’accomplir le tawaf final (tounant sept fois autour de la ka’bah). Marcher entre Al Safa and Al Marwah (sa’ï) est à nouveau possible, mais reste optionnel (2:158).

– Le hajj et l’état d’ihram se termine ensuite par une retraite spirituelle de deux jours (minimum) à la mosquée sacrée.

– Le nombre total de jours pour accomplir la ‘oumrah et le hajj est d’au moins trois jours, ce qui est la raison pour laquelle les pèlerins qui ne peuvent se permettre de sacrifier un animal doivent jeûner trois jours pendant le hajj (2:196).